Eco & Finance

Le pari réussi des jeunes aquaculteurs de Nangbéto

Trois ans après son installation sur le lac Nangbéto, dans la préfecture de l’Ogou, Gilbert Dossou, jeune diplômé de l’IFAD aquaculture d’Elavagnon, s’impose comme un acteur clé de la nouvelle génération qui entend transformer durablement le secteur aquacole. 

Trois ans après son installation sur le lac Nangbéto, dans la préfecture de l’Ogou, Gilbert Dossou, jeune diplômé de l’IFAD aquaculture d’Elavagnon, s’impose comme un acteur clé de la nouvelle génération qui entend transformer durablement le secteur aquacole. 

À la tête de la coopérative "Fleurs de Dieu", il fait partie des bénéficiaires d’un programme gouvernemental d’appui à l’entrepreneuriat agricole.

Grâce à cet accompagnement, le jeune aquaculteur dispose aujourd’hui d’une dizaine de cages flottantes de 400 m³, chacune capable de produire entre 6 et 8 tonnes de poissons par saison.

En trois ans, ce sont plus de 90 tonnes de poissons qui ont été sorties des eaux du lac Nangbéto, avec une nouvelle saison déjà en cours et l’ambition d’atteindre les 110 tonnes d’ici la fin de l’année.

« Une seule cage de 400 m³ coûte près de 9 millions de francs CFA. Sans subvention, on ne serait jamais allé aussi loin », reconnaît Gilbert Dossou.

Un soutien étatique structurant

L’expérience de la coopérative "Fleurs de Dieu" illustre la volonté du gouvernement togolais de développer l’aquaculture comme levier économique et stratégique.

En plus de l’appui financier, des mesures de régulation du marché ont été introduites, notamment l’imposition de quotas d’approvisionnement en poissons locaux avant toute importation.

Cette politique vise à réduire la dépendance du Togo vis-à-vis des produits halieutiques étrangers, tout en stimulant l’investissement local et l’autosuffisance alimentaire.

Malgré les avancées, le secteur aquacole reste encore largement méconnu du grand public, regrette le jeune entrepreneur.

Beaucoup ignorent qu’il est possible de maîtriser l’ensemble de la chaîne de production — de l’alevin jusqu’au poisson prêt à la consommation — à l’échelle locale.

« Nous avons pour ambition de révolutionner le secteur dans un futur proche », assure Gilbert Dossou. « Et tout est aujourd’hui en marche pour relever ce défi, grâce à l’appui des pouvoirs publics. »

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