Le port de Lomé accélère pour rester compétitif

Le gouvernement a présenté mardi sa stratégie pour accélérer la transformation du Port autonome de Lomé (PAL) en un hub logistique majeur, conformément aux ambitions fixées dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025.

Cette stratégie repose sur trois piliers fondamentaux, selon Wadoufei Babale, secrétaire général du ministère de l'Économie maritime :

• le maintien d’un système managérial performant, permettant un suivi régulier des évolutions des ports concurrents ;
• la consolidation du système d’accostage fixe, garantissant aux armateurs une meilleure visibilité opérationnelle grâce à une planification rigoureuse des créneaux d’arrivée ;
• et une agressivité commerciale assumée, destinée à renforcer l’attractivité du port face à une concurrence sous-régionale accrue.

Parallèlement à ces mesures, le Togo a investi dans des infrastructures de soutien, notamment à travers la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), située à 27 km du port. Dotée d’un port sec, d’un parc à conteneurs de 12 500 EVP/mois, de zones logistiques et d’un parc pour 700 camions, la PIA fluidifie le corridor Lomé-Ouagadougou et améliore la sécurité des marchandises vers les pays du Sahel.

Résultat : le trafic portuaire est passé de 25,97 millions de tonnes en 2020 à 30,64 millions en 2024, soit une croissance de 17,97 % en quatre ans.

« Nous sommes actuellement en 4ᵉ position en Afrique, derrière le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte. Certains ports européens n’atteignent pas cette cadence », a souligné Fogan Adégnon, directeur général du PAL.

Grâce à une combinaison de réformes logistiques, d’investissements ciblés et de compétitivité opérationnelle, le port de Lomé confirme sa montée en puissance dans le commerce régional et international.