Eco & Finance

Le retour de la croissance est à portée de main

En 1993, alors qu'il était en phase de développement, le Togo fut frappé par des sanctions économiques pour cause de « déficit démocratique ». La crise qui en a découlé plongea le pays dans le marasme. Depuis 2005, grâce à une ouverture démocratique volontariste, l'espoir renaît et les institutions internationales recommencent à faire confiance au Togo. Dés lors que le système économique et social sera assaini et l'aide internationale rétablie, le Togo devrait amorcer une nouvelle ère de développement.

##S_EM##Vers la fin d'une période de récession    

Depuis 14 ans, le Togo vit une récession économique qui va de pair avec une crise politique. Cette récession a été marquée par la faillite de plusieurs entreprises, par les privatisations de certaines sociétés  - comme la Compagnie d'Energie Electrique du Togo et  la Régie des Eaux, par la détérioration des infrastructures et également par l'augmentation de la dette intérieure et extérieure.

En avril 2007, la dette publique s'élevé à 1101,5 milliards de F CFA (Source : Commission UEMOA, Comité de convergence BCEAO Avril 2007) et représente 90% du PIB alors que le critère de convergence retenu par l'UEMOA fixe le seuil maximal à 70%. L'encours de la dette extérieure de 836 milliards de FCFA s'élève à lui seul   68,21% du PIB. Ces taux sont la manifestation des difficultés que le Togo doit encore surmonter.

La rareté des financements alloués par les bailleurs de fonds a contribué à affaiblir le secteur économique d'un pays qui souffre déjà du manque de ressources propres. En outre, cette situation n'a pas permis d'entreprendre les réformes nécessaires à la lutte contre la pauvreté.

« L'économie togolaise a su résister »

Cependant, il faut noter qu'en 2006, malgré le renchérissement des produits pétroliers et des services de transport, le Togo est parvenu à juguler l'inflation qui est passée  de 6,8% en 2005 à 2,2% en 2006. (Source BCEAO). Ce redressement notoire a permis de respecter, un des  critères de convergence défini par l'UEMOA qui fixe le seuil limite de 3%.

Cette même année, grâce à une reprise de la production du phosphate et la poursuite des travaux de réhabilitation des routes (Source : Rapport zone Franc, Banque de France, p. 198), le PIB a tout de même augmenté de 2,9% (Commission UEMOA, comité de convergence et BCEAO), ce qui laisse présager un prochain renouveau économique pour le pays.

Le 10 mai 2007, Jean-Marc Châtaigner, Directeur du Département du Pilotage des relations stratégiques de l'Agence Française de Développement à Paris, a déclaré : « l'économie togolaise a su résister».

En Effet, malgré la cessation quasi-totale des aides extérieures, le Togo est resté autosuffisant au niveau alimentaire. Le pays est allé jusqu'à exporter certaines céréales, comme le maïs. Cet aspect qui tient du miracle togolais, mérite d'être souligné.

Le pays sait se mobiliser. Le retour des partenaires financiers et des acteurs économiques internationaux  devrait permettre d'impulser une véritable relance économique.

L'amorce d'une nouvelle phase de croissance

Les signes d'un renouveau sont déjà là. En deux ans, de 2005 à 2007, l'Etat s'est acquitté des arriérés de salaire des fonctionnaires. Par ailleurs, les salaires ont été augmentés de 5% et les cultivateurs de coton se sont vus enfin régler leurs créances sur l'Etat. Ces faits témoignent du début d'une nouvelle ère pour le Togo.

L'année 2006 a été marquée par une normalisation progressive de la situation politique avec la signature, en août, de l'accord politique global conclu avec l'opposition. Un début de reprise de la coopération financière avec les bailleurs de fonds, notamment avec l'Union Européenne, a permis le déblocage de reliquat du fonds Stabex de 1990 à 1994, pour un montant de FCFA 10 milliards. (BANQUE DE FRANCE  - Rapport Zone franc – 2006 p.198)

En Juin 2007 le FMI a salué les réformes politiques et économiques récemment mises en Œuvre. La volonté d'améliorer les affaires et l'assainissement du système bancaire, l'accroissement des investissements publics, l'amélioration des infrastructures et le développement des ressources agricoles et minières permettront au Togo d'amorcer une nouvelle phase de développement.

Dans le secteur tertiaire, le Port Autonome de Lomé, unique port en eau profonde de l'Afrique de l'Ouest, permet au Togo de jouer un rôle majeur dans le désenclavement des pays du Nord comme le Burkina Faso et le Mali.

Le climat d'apaisement dans lequel s'est déroulé la campagne des législatives, laisse présager un avenir meilleur pour le pays et ses habitants. Le développement économique et social devrait  accompagner le consensus et la stabilité politique.

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