Un atelier de dialogue public-privé consacré à la lutte contre la corruption s’est tenu jeudi à Lomé.
Un atelier de dialogue public-privé consacré à la lutte contre la corruption s’est tenu jeudi à Lomé.
Une rencontre consacré à la transparence et à l’intégrité dans la gestion publique. Un moment clé pour accélérer les réformes engagées et renforcer la confiance dans l’action publique.
En ouvrant les travaux, le ministre des Finances et du Budget, Essowé Georges Barcola, a rappelé que la corruption n’est pas seulement une faute morale, mais un véritable frein au développement. « Elle détruit la confiance, qui est le moteur de tout investissement », a-t-il insisté, soulignant que la lutte contre ce fléau est une responsabilité collective.
Le ministre s’est également appuyé sur le discours du président du Conseil, Faure Gnassingbé, prononcé devant le Parlement le 2 décembre.
Un texte qui, selon lui, fixe désormais la ligne directrice : davantage de transparence, de redevabilité et une éthique renforcée du service public. « Nous devons cultiver une discipline de gestion et une capacité à rendre des comptes », a rappelé le chef de l’État.
L’Afrique et le monde ont multiplié les cadres juridiques contre la corruption depuis les années 1970, et le Togo y a pleinement adhéré.
Le pays s’est doté depuis longtemps d’institutions spécialisées, de l’Inspection Générale d’État à la HAPLUCIA, en passant par la Cour des comptes, la CENTIF ou encore l’ARCOP.
La Vᵉ République marque une nouvelle étape avec la constitutionnalisation de la Haute Autorité pour la Transparence et l’Intégrité de la Vie Publique.
Malgré ces avancées, les défis demeurent. Une étude de la HAPLUCIA estime le coût annuel de la petite corruption à 10 milliards de Fcfa en 2020. Le phénomène touche aussi bien le secteur public que le privé, où l’on retrouve pots-de-vin, fraudes comptables ou conflits d’intérêts.
Face à ces enjeux, M. Barcola a mis en avant le rôle central du numérique comme outil de prévention et de contrôle. La digitalisation des services publics, déjà en cours dans les douanes, les impôts ou les activités portuaires, doit réduire les pratiques illicites.
Le Projet d’Accélération Numérique (PANT) et la création d’un ministère dédié à l’efficacité du service public renforcent cette orientation.
Il a aussi appelé à une transformation en profondeur : « La nouvelle République n’est pas une république d’intentions, mais une gouvernance de résultats », a-t-il rappelé, en écho aux mots du Président du Conseil. L’objectif est clair : des progrès visibles, mesurables et une administration qui tient ses promesses.
L’atelier doit déboucher sur des propositions concrètes et opérationnelles pour intensifier la lutte contre la corruption, dans un partenariat étroit entre secteur public et secteur privé. « C’est ensemble que nous bâtirons un Togo plus juste, plus transparent et plus prospère », a conclu le ministre.
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