La communauté internationale a réclamé l'engagement politique maximal contre le réchauffement, dans une proclamation de Marrakech à la veille de la clôture d'une 22e conférence climat de l'ONU marquée par l'élection à la Maison Blanche du climatosceptique Donald Trump.
Nous, chefs d'Etat, de gouvernement, et délégations réunis à Marrakech, sur le sol africain (...) appelons à l'engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique, priorité urgente, dit cette proclamation pour notre climat et notre développement durable.
La planète a connu cette année le 3e mois d'octobre le plus chaud depuis le début des relevés de températures en 1880, et la période de janvier à octobre la plus chaude, est venue rappeler jeudi l'Agence américaine océanique et atmosphérique.
Nous appelons à accroître urgemment l'ambition et à renforcer notre coopération pour combler le fossé entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) actuelles, sources du réchauffement, et la voie à prendre pour respecter les objectifs de température fixés par l'accord de Paris fin 2015, ajoute le texte des Etats, longuement applaudi à la fin par les délégués réunis en session plénière.
Les Etats saluent l'accord de Paris, son entrée en vigueur rapide et affirment (leur) adhésion à son application pleine et entière.
La dynamique en faveur du combat contre le réchauffement, constaté toute cette année, est irréversible, ajoute le texte: elle n'est pas alimentée seulement par les gouvernements, mais par la science, les entreprises et les actions mondiales à tous les niveaux.
Le texte appelle aussi à des financements accrus pour soutenir les mesures contre le réchauffement.
Nous, pays développés, réaffirmons notre objectif consistant à mobiliser 100 mds de dollars par an pour les pays en développement d'ici 2020, précise la proclamation, reprenant cette promesse faite dès 2009 à la conférence climat de Copenhague.
Cette proclamation de Marrakech réaffirme l'engagement du monde à agir face au changement climatique, à un moment où notre résolution a pu être mise en doute, s'est félicitée l'Alliance des petits Etats insulaires.
Cette proclamation me donne confiance dans notre capacité à assumer cette responsabilité solennelle, a réagi le ministre de l'Environnement des Maldives, Thoriq Ibrahim.
Les négociateurs devaient clore leurs travaux vendredi.
Avec l'accord de Paris, les Etats se sont engagés à réduire les émissions de GES, issues pour l'essentiel des énergies fossiles, pour limiter le réchauffement bien en-deçà de 2°C. Mais il reste à lui fixer un mode d'emploi, pour contrôler et renforcer les engagements nationaux, à ce stade insuffisants.
Le Togo présent à Marrakech avec une forte délégation dirigée par le président Faure Gnassingbé a signé l'accord de Paris en septembre dernier. La ratification devrait intervenir dans les prochaines semaines.