Le 1er mai 1886, à Chicago, un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures est lancé par les syndicats américains. La grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines. Le 4 mai, lors d'une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Le bilan sera lourd : une dizaine de morts, dont sept policiers. Cinq anarchistes seront condamnés à mort Le congrès de la IIème Internationale socialiste réuni à Paris le 20 juin 1889 pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai un jour de lutte pour le monde du travail. En 1920, la Russie décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs. Son exemple est suivi dans la plupart des autres pays.
Aujourd'hui, le 1 mai incarne la défense du monde du travail. Mais dans notre société africaine, il manifeste aussi la défense de tous ceux qui sont touchés par le chômage. Une occasion de rappeler qu'il y a dans toute société une tension entre ceux qui bénéficient d'un travail qui souhaitent améliorer leur situation et ceux qui sont privés de travail et qui sont prêts à accepter tout type de labeur.
Au Togo, notre pays, ces tensions sont moins vives. La solidarité y est encore très forte et, lorsqu'un membre de la famille a un travail, son salaire bénéficie à la famille largement entendue.
Il n'empêche : l'aspiration au travail et la revendication pour l'amélioration des conditions de travail sont les deux facettes de la recherche d'une meilleure condition humaine.
Koffi Souza