L'Assemblée nationale élue au suffrage universel est le cadre éminent de la concertation politique. En dehors de cette instance décisoire, le gouvernement du Togo est libre d'instituer tout autre cadre de concertation. L'UFC ne souhaite pas que d'autres partis que ceux représentés à l'Assemblée soient associés à la concertation. C'est son droit de le penser. Mais, en revanche, les menaces proférées par certains dirigeants de l'UFC, au cas où on ne suivrait pas leur point de vue, sont intolérables.
L'un d'entre eux a dit « S'ils le font nous n'aurons plus besoin de vous appeler, sortez dans la rue et dites leur qu'ils veulent encore la mort des Togolais ». Quant à un autre, il a expressément fait référence à la violence en affirmant "On est une armée, les fantassins, c'est les militants. On a besoin des militants pour obtenir les meilleures conditions. Sous la pression populaire, le parti au pouvoir sera obligé de battre en retraite".Ces dérapages doivent appeler à la réflexion. Tout doit être fait pour que l'élection présidentielle prochaine se déroule dans un climat serein et pacifique. Il faut donc condamner sans réserves toutes les tentatives, d'où qu'elles viennent, pour substituer le combat au débat.
Koffi Souza