
À l’origine pensés comme des espaces de liberté et d’interconnexion, les réseaux sociaux se sont mués en puissants vecteurs d’instabilité.
À l’origine pensés comme des espaces de liberté et d’interconnexion, les réseaux sociaux se sont mués en puissants vecteurs d’instabilité.
Aujourd’hui, ils sont devenus des armes numériques capables de fragiliser des États entiers, sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré. Togo, Afrique, monde entier : aucun pays n’est à l’abri.
En Afrique, les exemples se multiplient. Au Nigeria, les émeutes de 2020 lors du mouvement #EndSARS ont été exacerbées par des vidéos déformées et des appels à la violence sur Twitter. En RDC, des rumeurs sur Facebook ont attisé des tensions ethniques déjà explosives. Au Sénégal, les mobilisations numériques se transforment parfois en chaos dans les rues. Le numérique est devenu un terrain de guerre psychologique.
Une stratégie globale de déstabilisation ?
Les grandes puissances l’ont compris : influencer l’opinion publique dans un pays rival ne passe plus par des espions ou des armées, mais par des bots, des trolls et des campagnes de désinformation virales. Ce que les armes ne peuvent plus faire, les algorithmes l’exécutent en silence.
Et souvent, les premières victimes sont les États du Sud, moins équipés pour faire face à ces offensives numériques. Les réseaux deviennent des laboratoires de haine, de manipulation et de propagande, où des intérêts étrangers peuvent facilement semer le chaos sous couvert de liberté d’expression.
Oui, la liberté d’expression est un pilier de la démocratie. Mais quand elle devient prétexte à tout dire, tout salir, tout inventer — sans responsabilité ni conséquences —, alors ce n’est plus de la liberté. C’est du sabotage social.
« Les réseaux sociaux sont devenus des plateformes d’injures, de provocations, de diffamation », dénonce encore Komi Wolou. Des leaders politiques y sont « lynchés à tort ou à raison », dans un tribunal populaire qui juge sans preuve ni procédure.
Il ne s’agit pas de censurer. Il s’agit de protéger. Protéger les citoyens contre les fausses informations. Protéger les institutions contre le discrédit. Protéger la nation contre les manipulations extérieures.
Car laisser ces plateformes sans contrôle, c’est ouvrir grand la porte au chaos. Ce n’est plus une question de technologie, mais de souveraineté.
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