La nouvelle compagnie aérienne Asky pourrait débuter ses vols dans quelques semaines. C'est ce qu'ont indiqué mercredi ses responsables. Information reprise vendredi par L'Union. Aucune date précise n'a cependant été donnée. Asky se contente pour l'instant d'indiquer que trois réseaux seront exploités, celui de proximité, régional et international.
Le transporteur a l'ambition de développer des liaisons inter-africaines au départ de Lomé ; le Hub du Togo servant à exploiter des vols internationaux vers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie.Asky est adossé au groupe Ethiopian Airlines ce qui ne laisse guère de doute sur le sérieux de l'opération.
Voici une sélection d'articles publiés vendredi par l'Union
Combattre la crise de l'emploi généralisée
Plus de 174 milliards FCfa pour inverser les 33,6% du chômage
C'est le coût estimatif des activités inscrites dans le Plan d'action opérationnel de la Politique nationale de l'emploi et de la réduction de la pauvreté pour contribuer, au terme des quatre années (2009-2012), à la création de plusieurs milliers d'emplois favorisant la relance et la croissance économiques. Le Togo devra aujourd'hui courir derrière la mobilisation des fonds pour rendre effective la pile de projets déjà contenue dans le Document complet de stratégie de réduction de la pauvreté (DSPR-C), ainsi que dans le Programme d'actions prioritaires (PAP) et le Programme par pays pour le travail décent (PPTD).
Le Plan d'action opérationnel est articulé autour de l'évolution de l'environnement socioéconomique (entre 2000 et 2007, l'impact négatif de la mauvaise santé de l'économie sur le secteur de l'emploi enregistre un taux record de chômage de 33,6%). Il s'appuiera, avec ses cinq axes prioritaires, sur la dynamisation du marché national de l'emploi, la reforme de l'éducation nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, la reforme du secteur de la santé, la reforme des secteurs rural et de l'informel et la reforme du secteur des technologies de l'information et de la communication.
Autrement, il faut passer par le renforcement du rôle de l'Etat par un cadre réglementaire plus approprié au marché du travail et les mécanismes pour assurer sa transparence et sa bonne gouvernance. Par constat, l'inadéquation observée entre les compétences recherchées par les employeurs et celles des demandeurs d'emplois relève aussi de la rigidité du système national d'éducation et de formation qui traîne à s'adapter aux changements de l'environnement mondial, du faible niveau de communication entre les entreprises et les institutions de formation et du manque de coordination de leurs activités et de l'incapacité des employeurs à bien définir les profils adaptés à l'exécution de certaines tâches. Et on pense déjà à de nouveaux états généraux du système éducatif, en s'inspirant de ceux de 1992 en vue de palier les insuffisances. Dans l'enseignement supérieur, il faudra entre autres dissiper les inquiétudes des étudiants sur le système LMD et mieux réglementer les écoles de BTS qui foisonnent.
Quant à la reforme des secteurs rural et de l'informel (qui absorbent une plus grande partie de la main d'Œuvre), c'est un passage obligé pour la reforme agro foncière qui devra établir les règles d'appropriation et d'exploitation des terres. Conséquence : les investissements dans la production agricole vont substantiellement augmenter et les espaces disponibles seront mieux valorisés.
Le Plan d'action opérationnel, validé à l'issue d'un atelier tenu les 25 et 26 mai 2009, a rassemblé les représentants de l'administration publique, du patronat, des syndicats des travailleurs et des organisations de la société civile. Il succède à un document cadre élaboré avec l'assistance technique et financière du PNUD et adopté en conseil des ministres le 18 janvier 2006.
Sécurité de la présidentielle au Togo
Un état-major de 13 personnes pour la FOSEP 2010
C'est le décret du 11 novembre 2009 créant la Force Sécurité Election Présidentielle 2010 (FOSEP 2010) qui fixe le profil des composants de l'état-major formant, avec le commandement opérationnel, la nouvelle entité chargée d'assurer la sécurité du processus électoral. Au total, le commandant de la FOSEP (qui est un officier supérieur) et ses deux adjoints, le commandant de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale et celui de l'agence nationale de renseignements, le chef de corps des sapeurs pompiers et celui des gardiens de préfecture, le conseiller du ministre de la sécurité chargé de la sécurité, un officier transmissions, un représentant du ministre de l'administration territoriale et deux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Placée sous la tutelle du ministre de la sécurité et la supervision de la CENI, la FOSEP 2010 devra maintenir la paix, assurer la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens sur le territoire avant, pendant et après le scrutin du 28 février 2010, prendre toutes les mesures pour le maintien de l'ordre public en vue de garantir la transparence et l'équité de l'élection, assurer la sécurité des lieux de meetings ou de manifestations publiques pendant la campagne électorale, des bureaux de vote, des candidats, des commissions électorales, des chefs de partis politiques et du matériel électoral, en observant la plus stricte neutralité à l'égard de tous.
A cette fin, toute déclaration de réunions ou de manifestations publiques entrant dans le cadre électoral doit être portée à la connaissance du préfet ou du maire au moins huit heures à l'avance. Quitte à celui-ci d'aviser aussitôt le commandant local de la FOSEP. Il ne peut en aucun cas s'immiscer dans les affaires administratives ou politiques de la préfecture. Il communique au président de la CELI les résultats des missions effectuées et en rend compte au commandant de la FOSEP.
Au niveau des régions, la FOSEP est commandée par un officier de gendarmerie ou un commissaire de police. Dans les préfectures et sous-préfectures, le même rôle est assuré par un officier ou un sous-officier de gendarmerie, un commissaire ou un officier de police ou un officier de police adjoint. Le tout sous l'autorité directe du commandant de la FOSEP à qui on rend régulièrement compte des missions. A Lomé et dans chaque préfecture, les commandants locaux de la FOSEP sont à la disposition du président de la Commission électorale locale indépendante (CELI). Avec la précision que les techniques mises en Œuvre pour y assurer la mission de maintien de l'ordre relèvent de la compétence du commandant local.
Six mille hommes (3.000 policiers et 3.000 gendarmes) composent la FOSEP 2010. Déjà le 19 octobre 2009 à Lomé, une cinquantaine de policiers, gendarmes, gardiens de préfecture et sapeurs pompiers ont bénéficié de la formation sur le respect des droits de l'homme et des principes humanitaires dans les opérations de maintien de l'ordre en période électorale.
Les 1.250 kits d'enregistrement remis à la CENI
Le gouvernement togolais a remis ce 11 novembre 2009 à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) les 1.250 kits d'enregistrement, acquis sur fonds propres, en vue de l'enrôlement des électeurs pour l'élection présidentielle de 2010. Ce qui devra déboucher sur la révision des listes électorales, théoriquement prévue du 19 au 25 novembre 2009.
Etaient également présents à la cérémonie, outre les membres du gouvernement, les représentants de la Société belge Zetes, fournisseur des kits, qui avait déjà opéré au Togo en 2007 pendant les législatives. Les kits se composent, dans un coffret en aluminium, d'un ordinateur portable, d'une imprimante, d'une webcam, d'un capteur d'empreinte et vont permettre de constituer un fichier électoral fiable.
«La mise de ces kits à la disposition de la CENI est une étape essentielle et cruciale dans le processus d'organisation de l'élection présidentielle de 2010. Le gouvernement a consenti des efforts pour commander à l'avance ces kits malgré la rareté des ressources, afin de réaffirmer sa volonté d'organiser des élections dans des conditions normales de transparence, d'équité et d'éviter les précipitations qui souvent, sont malheureusement sources de conflits lors des périodes électorales», a ajouté le ministre Pascal Bodjona. L'engagement du gouvernement d'apporter à la CENI les moyens dont elle a besoin pour assurer l'accomplissement de sa mission reste un engagement constant et permanent.
Concrétisation du dialogue social
Difficile bilan pour les centrales syndicales
Les six centrales syndicales du Togo n'ont pu dégager un taux de réalisation commun en termes de concrétisation des points inscrits au protocole d'accord du dialogue social. Le constat est fait à la suite d'un séminaire tenu le 11 novembre dernier à Lomé, trois ans après la signature dudit protocole. Et pour cause, dit-on, il y a des réalisations qui n'ont pas forcément été consignées par écrit. D'où un retour forcé sur le terrain pour recueillir les données.
«Nous n'avons pas pu dégager un taux de réalisation commun quant aux objectifs atteints par le protocole. Il y a des disparités entre les syndicats et avec l'Etat. Les engagements sont formulés de manière équivoque», a expliqué Norbert Bénissan Gbikpi, secrétaire général de l'Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT). Déjà, courant mai 2009, les syndicats réclamaient de reformuler les engagements et en donner des objectifs précis.
Toutefois, la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT) précise : «le consensus que l'on a pu dresser établit un taux de réalisation des engagements autour de 30 %».
Pour répondre aux traditionnelles récriminations des travailleurs, visiblement lassés de reprendre la même chanson à chaque 1er mai, un protocole est signé le 11 mai 2006, avec 127 engagements à réaliser avant mai 2009, soit un délai de trois ans. Il embrassait différents secteurs de la vie économique dont la productivité, la responsabilité des employeurs, la couverture sociale, l'appui au secteur privé, le travail clandestin, la discrimination, la dette, l'inflation, la zone franche, l'agriculture... Depuis, dans le concret, un Conseil National du Dialogue Social a été mis en place, des quotas pour limiter la consommation d'eau et d'électricité institués, le salaire minimum revalorisé, la révision en hausse de la grille indiciaire en étude, etc.
Au-delà de la libéralisation
Le Togo veut plus profiter des minerais en transit
Fin de la période transitoire et libéralisation du commerce des substances minérales précieuses et semi-précieuses. «La libéralisation de ce commerce est nécessitée par la demande croissante d'octrois de licences constatée ces derniers temps. Cette libéralisation a l'avantage d'être conforme au code minier en encourageant la concurrence», précise le texte final du conseil des ministres du 11 novembre. Avec, pour corollaire de la concurrence, la volonté de maximiser les recettes minières provenant de ce secteur (taxes d'exportation).
Seulement, il est connu que le Togo ne dispose presque pas de ressources minérales propres actuellement exploitées et susceptibles de faire rêver des recettes. «En réalité, la plupart de ces produits exportés du Togo ne sont pas d'origine togolaise. Ce sont au fait des produits en transit compte tenu du climat de sécurité des affaires que connaît le pays», reconnaît à juste titre le ministère des Mines. En chiffres, de 12 kg seulement d'or exporté en 1967, le Togo a exporté en 2008 plus de 11 tonnes d'or ayant engendré près de 533 millions de francs Cfa de taxes d'exportation, avec les trois sociétés en compétition et titulaires d'une licence.
Rappelons que le commerce des substances minérales, notamment l'or et le diamant, a connu des fluctuations depuis 1967. Motif pris de l'oscillation des règlements entre monopole et libéralisation. Dans les faits, d'une licence accordée en 1967, l'on est passé à trois licences en 1971 et à trente licences en 1985. En 1994, un monopole est accordé à la société SEMIT qui a failli. En 2002, une fois encore, il a été décidé une seconde libéralisation. «Toutefois, le gouvernement, pour des raisons de prudence, a restreint la licence à trois sociétés (PMP, SOLTRANS et WAFEX) pour une période transitoire», dit-on. L'article 45 de la loi du 14 octobre 2003 modifiant et complétant la loi du 26 février 1996 subordonne à l'obtention d'une autorisation de commercialisation le commerce des substances minérales précieuses et semi-précieuses au Togo.
Expropriées par l'Etat sans souvent des indemnisations
Les collectivités Bè, Amoutivé et Baguida font des propositions
Après sa visite à Bè le 25 juillet dernier pour la remise de matériels au comité de développement en faveur des sinistrés, le président Faure Gnassingbé a invité lesdites populations pour encaisser leurs préoccupations. Mieux pour pénétrer la cause de l'infinie récrimination de celles-ci contre les autorités publiques. La localité étant réputée pour ses récurrents soulèvements et troubles pendant les périodes électorales ou manifestations politiques. La confiance s'est ébréchée. Le 30 octobre, le conseil des ministres a fait écho des points soulevés par les collectivités de Bè touchant aux problèmes sociaux, économiques et politiques de leurs collectivités, et des problèmes d'assainissement et de développement des quartiers où habitent ces collectivités, notamment Bè, Amoutivé et Baguida. Au point de créer un comité interministériel ad hoc (composé des représentants de la collectivité et de l'administration) pour réfléchir et faire des propositions au gouvernement.
Ainsi la communauté Bè estime que l'expropriation de ses terrains pour cause d'utilité publique a rarement été exécutée en conformité avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Exceptionnellement des indemnisations. Contrairement au cas des habitants de l'ancien Zongo qui ont été recasé à Togblékopé. Dans les faits, certains de leurs terrains déclarés d'utilité publique sont souvent soit vendus par l'Etat à des particuliers pour habitation (exemple de Lomé 2 et Cité OUA), soit concédés à des entreprises et sociétés industrielles qui payent les loyers à l'Etat. Pis est, des réserves administratives concédées sur le patrimoine foncier des Bè ont été loties et revendues par des individus peu scrupuleux qui n'y ont aucun droit, sans que l'Etat ne s'en soit préoccupé. E qui amène certains fils ou petits-fils à morceler les réserves et les revendre.
Aussi la communauté pense-t-elle qu'il serait judicieux que l'Etat délimite clairement l'emprise des zones expropriées (comme la zone portuaire, tout l'espace de Lomé 2, l'université de Lomé et le triangle de son campus nord abritant les immeubles de la CNSS, GTA-C2A, SAZOF, LONATO…, le domaine de l'aéroport de Lomé, la zone de l'état-major des FAT). Et indemnise les propriétaires initiaux sur la base des textes. En outre, l'Etat devrait rétrocéder les terrains non occupés aux collectivités propriétaires et recaser les victimes d'expropriation non indemnisées.
Sur le plan politique, les cadres du milieu s'estiment ignorés et pensent souvent être absents des différents centres de décisions politico-administratives de l'Etat en raison de leur supposée étiquette d'opposants irréductibles au pouvoir en place, particulièrement depuis les années 90.
Pour le reste, c'est le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Pascal Bodjona, qui relaie le constat : la zone de Bè est accablée par une pauvreté endémique et un dénuement quotidien. Elle se distingue par un nombre insuffisant d'établissements scolaires publics, notamment à Bè centre, Adakpamé et Baguida, une couverture insuffisante en équipements socio-sanitaires, une absence quasi-totale d'une trame assainie et l'absence de voies de dégagement sur les berges de la lagune. Plus est, la forêt sacrée –à laquelle la population est très attachée– est en voie de disparition, suite aux ponctions de la part des riverains qui agrandissent de façon discrétionnaire leurs parcelles de terrains.
A coup sûr, la démarche gouvernementale veut créer et maintenir une stabilité politique nécessaire au développement de ladite zone, longtemps oubliée. Réparties dans les cantons d'Amoutivé, de Bè et de Baguida, les populations cibles avoisinent aujourd'hui les 800.000 habitants, soit près de 70% de Lomé et ses agglomérations. Siège de l'administration coloniale à partir de 1897, puis de la République togolaise, le territoire Bè a vu ses structures sociales bouleversées.
Après la nomination de ses membres
Le Fonds pour l'environnement bientôt opérationnel
Il ne manquait que cela : nommer les sept membres du Comité de gestion afin de rendre opérationnel le Fonds national de l'environnement (FNE). Il s'agit de cinq membres proposés par les institutions habilitées par la loi et nommés par décret du chef de l'Etat. Les deux autres, le directeur général de l'Environnement et le secrétaire permanent de la Commission nationale du développement durable, membres de droit du comité, seront nommés après la mise en place de leur institution respective.
Le décret pris mercredi par Faure Gnassingbé met déjà en scelles cinq membres issus de milieux aussi divers que les organisations non gouvernementales, les collectivités territoriales, la comptabilité publique, le ministère des Finances et, bien entendu, le ministère de l'Environnement. Il tire leur essence de l'article 22 de la loi-cadre sur l'environnement adoptée par l'Assemblée nationale le 28 mai 2008, et promulguée deux jours plus tard par le chef de l'Etat.
Le Fonds national de l'environnement participe de la gouvernance environnementale au Togo et de la mise en Œuvre des conventions internationales environnementales auxquelles le pays est partie. Le décret portant ses attributions, organisation et fonctionnement avait déjà été pris en avril 2009.
Sa principale mission est de faire en sorte qu'à l'horizon 2012, elle devienne le premier levier national d'appui et d'accompagnement économique et financier des initiatives environnementales des organismes publics, du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des associations, etc. Il permettra de développer «la politique nationale de mobilisation des ressources financières destinées au financement optimal des actions prioritaires identifiées dans le domaine de l'environnement», a expliqué Kossivi Ayikoé, ministre de l'Environnement et des ressources forestières.
Tout autant que de l'Agence nationale de gestion de l'environnement (ANGE) ou de la Commission nationale de développement durable (CNDD), la mise en place du Fonds demeure une condition pour le démarrage du Programme national d'actions décentralisées de gestion de l'environnement (PNADE) dont la convention de financement est déjà signée. Le Fonds n'est pas doté de budget de fonctionnement. Sauf à accorder des jetons de présence à leurs membres.
Nouvelle loi sur la HAAC
Le Parlement renvoyé à revisiter le texte
Fin de la polémique, le chef de l'Etat a pris ses responsabilités. Il a saisi l'Assemblée nationale, par courrier le 9 novembre, en lui retournant la nouvelle loi organique polémique sur la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac) qu'elle venait de voter dix jours plus tôt et à l'origine du tollé et d'une journée sans presse mardi au Togo.
C'est au tour du Parlement d'en informer, cette foi, les associations de presse pour des travaux à la Commission des lois dès ce vendredi. Ce qu'il aurait plus judicieux de faire bien avant. «Comment peut-on étudier un texte sans en impliquer les concernés ?», s'étonne un membre du gouvernement. Sans doute qu'on a dû faire comprendre au premier responsable les journalistes ont été concertés.
Sinon, pourquoi rechigne-t-on encore à s'attaquer au texte dans son entièreté ? D'après le courrier du Parlement, les travaux en commission des lois ne s'attarderont que sur les articles 58, 60, 63 et 67. Ce qui crée déjà un autre tollé. Pour rappel, ces articles portent sur le retrait de récépissé, le retrait de l'autorisation et la saisie de l'antenne, le retrait de la carte de presse et l'audition des journalistes auteurs de fautes graves.
Et les autres articles, qu'ont-ils de si précieux pour les députés ?
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'un pas important a été fait par le chef de l'Etat en renvoyant ce texte à problème à ceux qui l'ont concocté et approuvé. Et d'écouter l'avis de tous les protagonistes (journalistes et HAAC sur un dispositif qui tend à prendre le pas la justice et le code de la presse.
Culture
Politique culturelle
Création d'un fonds d'aide à la culture
Très attendu par le monde artistique et les organisations culturelles, le Fonds national de promotion culturelle (FNPC) est enfin créé. Le décret portant sa création a été prise mercredi dernier en conseil des ministres. Il a fallu attendre 19 ans pour que le décret devant définir l'organisation et le fonctionnement du FNPC soit enfin pris. Ceci va «permettre à l'Etat de mieux faire face aux grands enjeux culturels de l'heure, notamment le financement prochain du programme d'inventaire du patrimoine culturel adopté en Conseil des ministres dont le démarrage est prévu en 2010 [NDRL, souligné par la rédaction].
« Le fonds sera alimenté par les subventions, legs et donations de toutes sortes, ainsi que par le produit de la vente des productions des biens culturels et des publications », a rapporté le ministre dans son rapport de présentation du décret portant organisation, exploitation et financement du fonds d'aide à la culture.
Etablissement public à caractère professionnel, à but non lucratif, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière- ce qui est quand même une prouesse-, « le Fonds a pour objet la promotion de toute action culturelle présentant un intérêt national ». Dans ce sens, il interviendra dans la construction, la réhabilitation et l'équipement des infrastructures culturelles ; l'aide à la création artistique, littéraire et cinématographique, le soutien aux festivals, foires et autres rendez-vous culturels ; le soutien aux associations culturelles et aux industries culturelles.
C'est un peu une révolution sur la planète culturelle togolaise. Et la signature de ce décret est à saluer, notamment l'action du ministre de la culture en ce sens même s'il subsiste quelques interrogations que M Oulegoh Keyewa devra certainement éclaircir dans les tout prochains jours. Les préoccupations concernent la valeur financière de la subvention de l'Etat, la politique de soutien aux projets artistiques et aux organisations culturelles. Car les attentes sont nombreuses et le Fonds ne pourra pas satisfaire tout le monde mais encore faut-il qu'il le fasse judicieusement, notamment en nommant à la tête du Fonds une personnalité compétente, de qualité, douée d'ambitions pour la culture. Une autre inquiétude : dans son rapport, le ministre a mis l'accent sur l'inventaire du patrimoine culturel comme l'un des grands enjeux ayant suscité la création du Fonds, il va falloir éviter quelques amalgames et des suspicions de la part du monde artistique et culturel. L'inventaire du patrimoine culturel est bel et bien un projet du ministère de la culture.
Transport aérien
ASKY décolle bientôt
ASKY pourra démarrer ses vols dans les toutes prochaines semaines a annoncé ses responsables le 11 novembre.
Trois réseaux sont dans la ligne de mire de cette compagnie à savoir le réseau intra africain, le réseau intercontinental et les liaisons de proximité.
Le réseau intra africain constitue la base à partir de laquelle va se développer les autres tels que l'Europe, l'Amérique du Nord et du Sud, l'Asie et le Moyen- Orient.
ASKY est une Compagnie aérienne communautaire privée créée le 29 novembre 2007 avec un capital de 120 millions de dollars par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Banque d'Investissement et de développement de la CEDEAO, les groupes Ecobank et Sakhumnotho et des opérateurs économiques d'Afrique de l'ouest. Elle est créée sous l'initiative du Togolais et ancien Directeur général d'Ecobank Gervais Kofi Gbondidè Djondo.
C'est une compagnie aérienne africaine compétitive qui se veut sous-régionale d'abord, mais aussi résolument internationale, capable d'apporter des solutions globales et complètes aux problèmes de transport aérien. Elle entend suppléer aux insuffisances nées à la suite de la disparition de la compagnie aérienne Air Afrique.
Asky a choisi comme partenaire stratégique Ethiopian Airlines qui participe au capital de la Compagnie à hauteur de 20%.
Asky est une révolution dans les transports aériens en Afrique dont le but avoué de réduire la dépendance de l'Afrique à l'égard des compagnies aériennes occidentales. Le ciel africain est dominé par ces compagnies qui assurent l'essentiel des transports intercontinentaux.
SPORT
FOOTBALL/ SELECTION
Emmanuel Adebayor va doubler la primede qualification à ses coéquipiers
Emmanuel Adebayor, le capitaine des Eperviers a indiqué mercredi avoir promis à ses coéquipiers de leur doubler la prime en cas de qualification du Togo pour la Coupe d'Afrique des Nations, Angola 2010.
"J'ai eu à discuter avec mes coéquipiers. Chaque victoire nous donne droit à une prime. Et comme moi j'ai envie d'aller à la CAN et que je sais qu'ils sont les seuls à pouvoir m'aider, je leur promis de leur doubler la prime en cas de qualification. Cela s'entend d'une victoire ou d'un match nul", a déclaré l'attaquant de Manchester City à la presse.
Demain samedi 14 novembre, Adebayor et ses coéquipiers jouent une partie difficile face aux Panthères du Gabon. Une victoire leur est nécessaire pour arracher le dernier billet du groupe A. Un billet derrière lequel les Marocains (3 points) aussi courent.
Mais le Togo (5 points) a son destin en main. Il lui suffit d'une victoire pour contraindre les Marocains qui jouent une partie difficile face aux Camerounais en course pour le Mondial, à faire le deuil de leur ambition.
Les Gabonais (9 points) ne viennent pas à Lomé en victimes résignées. Autant les Camerounais (10 points) sont les fervents supporters d'une victoire des Eperviers à Lomé sur les Panthères qui les qualifierait du coup pour le Mondial; autant les Gabonais toujours en lice pour une qualification au Mondial militent en faveur d'une victoire du Maroc "La Coupe du monde serait la cerise sur le gâteau (...) on doit gagner au Togo en espérant un faux pas du Cameroun contre le Maroc. De toute façon, si le Maroc veut se sauver et se qualifier pour la CAN, il doit battre ce Cameroun. C'est bien pour nous ça", déclarait Alain Giresse, le sélectionneur du Gabon.
Il y a déjà quelques semaines, Didier Ovono, son goal titulaire disait la même chose en déclarant que le Gabon peut réussir un coup: se qualifier pour la Coupe du monde le 14 novembre prochain : "Nous sommes à la CAN et c'est déjà très bien mais il y a un coup à jouer le 14 novembre prochain. Je ne suis pas du tout convaincu que le Cameroun gagne au Maroc. Nous avions été très chanceux de remporter la rencontre à Rabat en mars dernier."
C'est autant dire que dans le groupe, l'adversité est énorme. Mais Hubert Velud, le sélectionneur des Eperviers ne voit pas d'autres issues que de gagner : "Je pense tout simplement que le Togo et son équipe nationale de football ont besoin d'une victoire pour plusieurs raisons, j'en vois deux en particulier. La première bien sûr, c'est la qualification pour la CAN mais aussi pour la fierté des togolais. Malheureusement, les Eperviers n'ont pu gagner face au Maroc (1-1) pour leur retour à Kégué (le stade était suspendu depuis deux ans). C'était important psychologiquement pour le peuple d'avoir une victoire à domicile et par rapport à cela il nous faut absolument l'emporter le samedi prochain."
© L'Union du 13 novembre 2009