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Boulevard de l'Oti : accord avec les riverains

L'hebdomadaire L'Union, paru vendredi, consacre une large place aux lancement des « consultations nationales ». Il a rencontré la représentante du Haut commissariat pour les droits de l'homme à Lomé qui fait le distinguo entre « consultations nationales » et les mécanismes « vérité, justice et réconciliation ». Ce qui est fait au Togo est « une action démocratique qui va permettre à toutes les couches de la société togolaise de participer au processus d'établissement de cette commission. Ce qui est recherché, c'est d'obtenir un consensus national autour du mandat, du contenu et de la mise en Œuvre du mécanisme », la responsable de l'Onu.

Le journal consacre également un article sur les travaux qui vont débuter sur le boulevard de l'Oti à Lomé. Les commerçants et revendeuses légalement installés seront indemnisés pendant le pavage de l'artère. En revanche, ceux occupant de manière anarchique le domaine public ne pourront prétendre à indemnisation. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Processus des Consultations nationales : Rien que la VERITE !

La cérémonie de lancement des consultations nationales à l'appui du processus «Vérité, Justice et Réconciliation» s'est déroulée le 15 avril 2008 à Lomé sous la présidence de Faure Gnassingbé. Une initiative du Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l'homme (HCDH) / Togo avec l'appui financier des partenaires comme l'Union européenne (UE) et l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

De façon pratique, il s'agit à l'étape actuelle de recueillir les opinions des Togolais sur la nature et les prérogatives de cette nouvelle structure conformément à l'Accord politique global (APG) signé le 20 août 2006 par les tous les acteurs politiques togolais (lire en encadré les Consultations en sept questions) ; il ne s'agit nullement de témoigner sur les événements douloureux qui ont marqué la vie sociopolitique du Togo. En clair, le gouvernement veut d'abord donner la parole aux citoyens avant d'en aviser et d'analyser la concrétisation de la tendance générale dégagée. Une manière de gérer un problème délicat, sensible et pluridirectionnel sous l'arbre à palabre.

Car seul le Togo est au centre. «La conduite des consultations nationales et la poursuite des efforts de réconciliation nationale sont et demeureront l'Œuvre des Togolais. Non seulement le mal à exorciser est togolais, non seulement les drames à proscrire se déroulent généralement en terre togolaise et entre Togolais et leurs victimes sont essentiellement togolaises, mais il est du devoir et de la responsabilité des Togolais de conjurer ces épreuves», reconnaît à juste titre le chef de l'Etat.

Et c'est ici qu'il urge de circonscrire le lien entre les trois mots : contribuer à la manifestation de la vérité, à la réalisation de la justice et à la consolidation de la réconciliation nationale. Tout doit donc partir et revenir à la manifestation de la VERITE. Selon une reprise de Faure Gnassingbé, la vérité est la mère de la justice. Il s'en suit que la réconciliation nationale (un concept vaste à maîtriser) ne peut être sincère et solide que si elle se fonde sur la Vérité qui peut, à elle seule, constituer la Justice. «Aussi nous faudrait-il créer les conditions nécessaires pour la manifestation de cette vérité et pour la réalisation de la justice. Ce n'est qu'à ces conditions que nous pouvons espérer la paix des cŒurs et des esprits et que nous réussirons à projeter le Togo dans la modernité politique et démocratique», a martelé le locataire du palais présidentiel.

Visiblement, rien ne peut se consolider si on n'arrive pas au bout de la chaîne à connaître les coins et recoins de notre Histoire. A l'issue de la cérémonie, l'unanimité était faite pour exiger cette vérité. Ici, l'extériorisation de la vérité aura pris la vertu d'une thérapie ; ce qui soulagera les cŒurs qui se sentent meurtris depuis des années. Et pour cause, en dépit de toutes les enquêtes qui ont été menées sur différents épisodes de violences et d'atteintes aux droits de l'homme, d'attentats à la vie de nos dirigeants et autres tentatives de déstabilisation survenues par le passé, et au-delà des débats qui se sont déroulés dans le cadre du dialogue politique inter togolais, la conscience collective veut que rien n'est toujours fait pour définitivement bâtir une Nation qui n'existe que sur le géant monument de l'Indépendance du Togo. Il était donc nécessaire de prendre cette initiative pour conjurer le passé et parvenir à une réelle réconciliation.

Même si, durant les trois mois de la première phase du processus, il ne s'agira pas de dévoiler qui a fait quoi, qui est responsable de quoi et qui a été victime de quoi. Un message fort qu'a réitéré Mme Ige Olatokumbo –qui a dirigé le bureau du HCDH depuis sa création en 2006– à l'endroit des chefs traditionnels et des préfets : «allez dire aux populations qu'il ne sera pas question de sortir pendant les consultations communautaires pour dire voici mes plaies, les cicatrices ou les séquelles des brimades». La méthode reste celle des questionnaires et de la sensibilisation. Les matériaux sont les entretiens individuels, les discussions thématiques avec des groupes organisés, les rencontres communautaires dans les communes et les préfectures.

Les sept questions des Consultations nationales

Selon la précision de Mme Ige Olatokumbo du HCDH, il existe une nette distinction entre les Consultations nationales et la mise en place des mécanismes «Vérité, justice et réconciliation». Les Consultations nationales ne sont pas la Commission Vérité-Réconciliation. C'est une action démocratique qui va permettre à toutes les couches de la société togolaise de participer au processus d'établissement de cette commission. Ce qui est recherché, c'est d'obtenir un consensus national autour du mandat, du contenu et de la mise en Œuvre du mécanisme au Togo.

Les Consultations nationales : de quoi s'agit t-il ?

Les Consultations Nationales sont un proces¬sus par lequel la population est sensibilisée sur les mécanismes de Vérité, Justice, Réconcilia¬tion nationale proposés par l'Accord Politique Global (APG) à travers le point 2.2.2.

Elles s'inscrivent dans le prolongement de l'engagement pris par les autorités et les parties prenantes à l'APG de faciliter le pardon et la réconciliation, lutter contre l'impunité et renforcer l'unité nationale au Togo. Elles permettront d'aboutir à un consensus national autour du contenu et de la mise en Œuvre de ces mécanismes.

Les Consultations nationales, pour quoi faire ?

Les Consultations Nationales sont organisées en prélude à la mise sur pied effective des commissions de vérité, justice et réconciliation. La population consultée :

– contribuera à la définition du mandat et du travail de ces commissions ;

– s'appropriera le contenu et les mécanismes de fonctionnement de ces commissions et

– participera à l'identification des besoins en ressources nécessaires au fonctionnement des commissions.

Les Consultations nationales : qui peut participer ?

Les Consultations Nationales sont un sujet d'intérêt national.

Tous les Togolais sans distinctions peuvent y participer et exprimer leurs points de vue.

Les individus, les groupes organisés (associations, ONG, syndicats, organisations reli¬gieuses, médias, corps de métiers) et les groupes communautaires peuvent y prendre part.

Les Togolais de la diaspora participeront aussi à ces consultations par le biais d'un site web spécialement mis en ligne à cet effet (consultations-nationales-togo.org).

Les Consultations nationales : comment participer?

La population donnera son avis sous diverses formes :

– entretiens individuels : toute personne ayant des propositions pertinentes à formuler pourra être écoutée par les experts et équipes techniques chargées de recueillir les points de vue de la population.

– discussions thématiques avec les groupes focaux: des groupes représentatifs de dif¬férents secteurs de la société togolaise (barreaux, médecins, forces de l'ordre et de sécurité, organisations de la société civile, syndicats, autorités traditionnelles et respon¬sables religieux etc.) peuvent être consultés selon les sujets abordés ;

– rencontres communautaires : elles sont organisées au niveau communal et / ou préfectoral.

– via Internet : cette opportunité favorisera les contributions des Togolais de la diaspora.

– par courrier : des lettres peuvent être envoyées au HCDH sis au 83 Rue de la Pâture, Super taco (près des Bureaux de l'UNICEF).

Les Consultations nationales : où et quand ?

Les Consultations Nationales se dérouleront sur toute l'étendue du territoire togolais.

Toutes les régions, préfectures, villes, villages et hameaux seront tous couverts par les activités. Le processus de consultations se déroulera de avril à juin 2008. Les activités de terrain quant à elles auront lieu pendant deux mois.

Les Consultations nationales : quels sont les résultats attendus?

A l'issue des Consultations :

– des recommandations précises reflétant un consensus national basé sur les points de vue des populations seront formulées ;

– les modalités pratiques de mise en Œuvre des mécanismes de réconciliation répondant aux préoccupations des Togolais seront identifiées ;

– les besoins en ressources pour un fonc¬tionnement efficace des commissions de vérité, justice et réconciliation seront identifiées.

Les Consultations Nationales permettront donc, à terme, de faciliter et de contribuer à une réconciliation véritable et durable dans un souci d'apaisement socio politique national.

Les Consultations nationales : par qui ?

Le processus des Consultations Nationales a été initié par le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme à la demande des autorités togolaises.

Il sera conduit par :

– un Comité de pilotage composé de représentants du gouvernement, de la société civile, de la CNDH et du système des Nations Unies.

– une Unité d'appui : basée à Lomé, elle est composée de techniciens et d'experts travaillant pour le HCDH.

– six (6) équipes techniques : une équipe sera basée à Lomé et les autres seront déployées dans chacune des 5 régions du pays.

– 35 points focaux : au sein de chaque préfecture ou sous préfecture, un point focal coordonnera les actions et travaillera avec toutes les composantes de la population.

Réhabilitation du Boulevard de l'Oti

Les riverains expropriés dédommagés par le gouvernement

L'information a été portée à la presse le mercredi passé lors d'un point de presse animé par l'Agence d'exécution des travaux urbains du Togo (AGETUR). Le dédommagement est une conciliation entre le gouvernement togolais et les victimes tandis que le financement est à la charge du partenaire.

Dans le premier cas, l'évaluation est estimée à 42.809.750 francs CFA, calculée sur la surface expropriée ou la nature des constructions. Financé par la Banque mondiale, le pavage de la seconde chaussée du Boulevard de l'Oti est l'autre phase du projet de réhabilitation et d'entretien des infrastructures de Lomé dont le coût total s'élève à 1.575.000 US$ supportés par le Don LICUS (Low Income Countries Under Stress).

Au terme de la déclaration liminaire, l'emprise totale de la voie à paver s'agissant du Boulevard de l'Oti est de 11 mètres, qui se décompose comme suit: longueur, 2400 mètres ; largeur, 9 mètres ; trottoir, 2 mètres et terre-plein central qui est l'actuel caniveau. Un Plan de Réinstallation et de Compensation des personnes affectées par le projet est élaboré et un Comité de mise en Œuvre et suivi dudit plan est mis en place, conformément à la politique de la Banque mondiale. L'objectif fondamental du Plan de Réinstallation et de Compensation est de faire en sorte que les personnes, les biens et les activités se trouvant sur le côté non aménagé du Boulevard de l'Oti et qui seront affectés négativement par le pavage soient compensés. Il s'agit de six (6) concessions qui empiètent sur l'emprise de la voie, de la clôture de l'Aéroport international Gnassingbé Eyadéma sur une longueur de 580 mètres dans sa partie ouest, d'un (1) petit marché où opèrent une cinquantaine de revendeuses, de cinq (5) débits de boisson qui ont leurs extensions dans l'emprise publique, de cinquante cinq (55) boutiques, de quarante huit (48) hangars d'artisans implantés dans l'emprise publique et du calvaire de Jésus.

Des compensations sont prévues pour la perte de revenu pendant la durée des travaux. Les femmes du marché seront déplacées avant les travaux sur un site situé à côté de la voie ; pendant les travaux elles ne payeront pas de taxes de marché ; après les travaux, elles seront réinstallées dans un terre plein aménagé un peu plus au nord de l'endroit où elles opèrent actuellement. Les artisans qui opèrent dans l'emprise peuvent, s'ils le souhaitent, être embauchés en priorité sur le chantier comme manŒuvres ou ouvriers.

Les commerçants dont les boutiques ouvrent sur la voie continueront d'opérer pendant les travaux ; des dispositions seront prises pour prévenir d'éventuels accidents. Les tenanciers dont les bars ouvrent dans l'emprise seront autorisés à ouvrir le soir après les travaux. Tous ces opérateurs économiques seront exemptés, à leur demande, de la Taxe Professionnelle Unique durant l'année fiscale qui suivra la réception provisoire de la voie. Par ailleurs, ils seront prioritaires pour avoir auprès de la municipalité une autorisation d'installation après les travaux.

S'agissant des personnes physiques ou morales dont l'occupation de l'emprise est justifiée sur le plan légal, notamment les six propriétaires de concession, la SALT et la Paroisse catholique Maria Gorretti, le Comité a négocié avec eux leur déplacement contre une compensation. Ainsi pour la démolition partielle des immeubles situés dans l'emprise, les propriétaires recevront avant le démarrage des travaux, la totalité des évaluations des dommages.

Pour le déplacement de la clôture de l'Aéroport, la SALT recevra les fonds nécessaires pour construire une nouvelle clôture, avant la démolition de l'existant. Au titre de l'éventuel déplacement du Calvaire de Jésus Christ, les fonds nécessaires seront octroyés à la Paroisse Maria Gorretti pour sa reconstruction.

Le cas des occupants illégaux

Au regard des textes nationaux, en dehors des six concessions, de la clôture de l'Aéroport et du calvaire de Jésus qui existaient avant l'approbation du lotissement de la zone, les autres personnes affectées par le projet, occupent illégalement l'emprise de la voie non aménagée du Boulevard de l'Oti. Le Projet de Développement Urbain de Lomé ne pouvant pas aménager entièrement tout le Boulevard de l'Oti et la Municipalité se fondant sur les dispositions d'un décret réglementant l'expropriation pour cause d'utilité publique, a laissé ces opérateurs économiques occuper l'emprise de servitude, à condition qu'ils déguerpissent dès qu'ils recevront un préavis d'usage.

Cependant, en considérant la politique de la Banque Mondiale qui s'applique à ce projet, ces occupants illégaux, bien que n'ayant ni droits, ni titres juridiques sur ce domaine public, ont droit à une assistance à la réinstallation. C'est dans ce cadre que le Plan de Réinstallation et de Compensation a été élaboré et qu'il a été mis en place par l'arrête municipal n°39/ML du 14 mars 2008 un Comité de Suivi de Plan de Réinstallation et de Compensation, présidé par le Maire de la Ville de Lomé dans lequel siègent trois représentants des personnes affectées par les travaux de pavage du Boulevard de l'Oti.

Le Comité est chargé, avant les travaux de pavage, entre autres de consulter les personnes affectées par le projet et les faire participer à l'exécution du plan, de donner suite aux plaintes et réclamations et d'évaluer les coûts de réinstallation et de mise en Œuvre du plan.

Pour ce faire, le Comité a fait l'inventaire des personnes, des biens et des activités affectés par le projet. Conformément à l'Arrêté Municipal n°38/ML du 14 mars 2008, le Comité a organisé des réunions publiques avec les opérateurs économiques affectées, pour obtenir d'eux une reconnaissance formelle d'occupation illégale d'une emprise publique et leur accord de déguerpissement volontaire avant le démarrage des travaux.

Les recours

Conformément à l'arrêté municipal n°38/ML du 14 mars 2008, toutes les personnes affectées qui estiment que les dispositions du plan ne sont pas respectées, peuvent adresser une plainte au Maire de la Commune de Lomé. Cette plainte sera étudiée par le Comité qui devra donner une suite dans un délai de 45 jours. Le Comité est chargé de mettre en Œuvre le suivi du plan. Six mois après la réception provisoire des travaux, le Comité évaluera les effets de la mise en Œuvre du plan à travers une enquête légère auprès des personnes affectées.

La Banque mondiale se prononce sur le Togo

Des réformes douloureuses, mais nécessaires

Avant de rallier Tunis le mardi dernier pour la signature du protocole d'accord en vue de l'apurement de la dette de la Banque africaine de développement (BAD), le ministre togolais des Finances et du budget, Adji Ayassor, a signé avec la Banque Mondiale (BM) le procès-verbal qui va transmettre les documents sur lesquels le Conseil d'administration de la BM va statuer d'ici la fin du mois de mai concernant directement le Togo pour nettoyer toutes les dettes et les arriérés du Togo. A Washington, M. Ayassor a été reçu par le directeur adjoint du FMI et la présidente adjointe de la Banque mondiale.

Pour les interlocuteurs du Togolais, il s'est agi plus d'encourager ce qui se fait par le gouvernement togolais. «Vous êtes sur la bonne voie avec les réformes que vous avez introduites. Allez-y jusqu'au bout, nous sommes avec vous. Vous savez, les réformes sont douloureuses mais si vous les faites, le plus souvent, elles aboutissent à des résultats satisfaisants. Nous avons examiné vos programmes de réformes et nous avons pu constater qu'il s'agit là de très bonnes réformes», a déclaré la deuxième responsable de la Banque.

Sport

Jeux Olympiques de Pékin / B. Boukpéti : "offrir au Togo une médaille"

L'athlète togolais Benjamin Boukpéti (26 ans), spécialiste du canöe kayak, espère offrir une médaille au Togo lors des Jeux Olympiques (JO), prévus du 8 au 24 août 2008 à Pékin, en Chine.

"Je partais avec un simple objectif de finale dans le but de faire mieux qu'en 2004 (demi-finaliste aux JO d'Athènes). Mais actuellement, je me prépare avec l'idée qu'une médaille est possible", a déclaré, dans un entretien à l'Agence de Presse Africaine, Benjamin Boukpéti qui vit et s'entraîne en France.

Demi-finaliste aux JO d'Athènes en 2004, Boukpéti aborde le rendez-vous de Pékin avec la ferme intention de "défendre, au plus haut, les couleurs togolaises".

"Après 3 ans d'implication maximale dans mes entraînements, je me retrouve aujourd'hui à un niveau au dessus de mes espérances initiales", a-t-il confié, saluant le soutien de son entourage.

Benjamin a commencé le Kayak à 10 ans, tentant vainement d'entraîner son aîné Olivier qui préfère le football. Mais à la suite, Olivier cédera. Il participera aux JO 2008 sous les couleurs de la France.

"Je trouve cette aventure extraordinaire puisque nous sommes des enfants métisses et nous représentons ce métissage jusque dans notre pratique au quotidien", se réjouit Benjamin Boukpéti.

"Nous pagayons pour nous mêmes en premier lieu et nous nous encourageons en permanence pour réussir en compétition ", poursuit-t-il, indiquant qu'entre son frère et lui, " il existe une sorte de challenge pour toujours faire un peu mieux que l'autre ".

Après son sacre continental, le 27 janvier dernier au nord-est de Nairobi, au Kenya, lors de la première édition des Championnats d'Afrique de canöe kayak, Benjamin Boukpéti s'apprête à participer au Championnat de France, les 3 et 4 mai prochains à Foix.

Il sera à la mi-juin à Prague pour la première manche de la Coupe du monde. Enfin à un mois des épreuves Olympiques, il participera aux  pré-Championnats du monde qui se dérouleront à Seu d'Urgell, le site olympique des Jeux de Barcelone de 1992.

Ces compétitions lui permettront d'affiner sa préparation pour les JO.

Depuis 2005, il est étudiant en commerce gestion à l'Institution de Formation aux Affaires et à la Gestion (IFAG ) à Toulouse, en France, après une licence de biologie cellulaire et physiologie animale obtenue à l'Université Paul Sabatier de Toulouse.

Benjamin Boukpéti est détenteur d'un brevet d'Etat en Canoë kayak et disciplines associées.

Revue de presse

TOGO : FAURE A LA MANŒUVRE

«Faure jette les bases d'une vraie réconciliation nationale», clame le journal Le Patriote pour évoquer la cérémonie de lancement officiel des consultations nationales par le président Faure Gnassingbé. Mais au sortir de la manifestation, note-t-il, l'absence remarquée de certains partis de l'opposition à l'instar de l'UFC et du CAR a suscité beaucoup d'interrogation sur leur participation effective au processus. A l'heure actuelle, l'on se demande comment les initiateurs pourront amener ces partis qui ont souvent clamé à tort ou à raison être victimes d'exaction du pouvoir en place à adhérer à ce processus.

N'en déplaise ! «Faure Gnassingbé au pied du mur», remarque L'Indépendant Express. Mieux, les contours réels le mettent au pied du mur. Car, beaucoup d'obstacles se dressent devant le chef de l'Etat. Ceux qui se sentent indexés par les massacres électoraux, ceux qui se reprochent des choses en matière de violences et de violations systématiques des droits de l'homme, et ceux qui n'ont pas intérêt qu'une justice vienne les dévoiler font des pieds et des mains pour que cette commission ne voit pas le jour.

Une chose est de donner du spectacle dans le lancement de ces consultations, une autre est qu'elles aboutissent à leur objectif, la mise en place de la commission Vérité Justice et Réconciliation. «Cela signifie que sans complexe les auteurs doivent être identifiés, jugés ou pardonnés et les victimes doivent bénéficier d'une justice équitable», écrit l'hebdomadaire. Même s'il faut déjà oser croire avec Flambeau des démocrates que «Faure offre de nouveau une autre comédie au peuple togolais».

A en croire l'auteur, le parti au pouvoir pour des raisons qui lui sont personnelles avait voulu qu'on procède d'une autre façon. Le RPT ne veut pas qu'on commence par le mal que nous vivons ici et maintenant, il préfère qu'on aille beaucoup plus en arrière.

C'est-à-dire repartir sur ce que nos ancêtres avaient commis «avant avant avant» en attendant d'aborder ce qui nous fait mal aujourd'hui. Le journal veut convaincre de ce que lorsqu'on annonçait le concept Vérité et Réconciliation, les Togolais s'attendaient à ce que des décisions sérieuses soient prises pour le démarrage effectif du processus. Mais c'est avec consternation qu'on apprend qu'il faudra procéder tout d'abord par des consultations nationales de toute la population dans son ensemble y compris la diaspora pour des propositions concrètes avant la mise en place d'une commission Vérité et réconciliation.

Et à Le Scorpion Akéklé de siffler la fin : «On ne décrète pas une réconciliation» au-delà des discours et des cinémas de simulation de gestes de réconciliation. Il faut seulement que ceux qui dirigent le pays changent leur mentalité et comprennent que le Togo appartient à tous les togolais et que certains à cause de leur lieu de naissance ou de leur famille d'origine ne sont pas plus ou moins Togolais que d'autres.

© L'Union du 18 avril 2008

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