Médias

Ca bouge au port de Lomé

Il n'y a pas de scandale autour de la Société togolaise de développement touristique et hôtelier (STDTH) qui prévoit de construire des villas de luxe en bord de mer, tout près de l'hôtel Sarakawa. C'est L'Union qui l'indique se reportant aux déclarations du promoteur, Christian Dervieux, qui affirme que son projet est mis en Œuvre dans les règles. Le journal indique également que « Manuport Togo », filiale à 100% de Getma International, reprend la gestion conteneurs au port de Lomé en lieu et place d'Ecomarine qui n'est jamais parvenu à assurer convenablement les activités au PAL. Getma partagera le marché avec Progosa.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Après la suppression du FER, arrêter l'hémorragie des routes

L'information couve depuis quelques temps dans les milieux politiques nationaux au Togo. Le Fonds d'entretien routier (FER) n'est plus dans les bonnes grâces de l'actuelle équipe dirigeante patronnée par Faure Gnassingbé. Jusqu'à ce 6 août 2008 où le conseil des ministres décide de faire exploser cet organe mis en place par feu Eyadéma Gnassingbé courant janvier 1997 pour assurer l'entretien des routes, c'est-à-dire maintenir le bon état des infrastructures routières dont dispose le pays. «(…) Le projet de loi est relatif à la suppression du Fonds d'entretien routier (FER). Dans les années 1970 et 1980, notre pays a connu un développement considérable de la construction routière. Faute d'entretien adéquat, les infrastructures de transport du Togo, considérées jadis comme étant parmi les meilleures de notre sous région, se sont nettement détériorées. L'objectif assigné au Fonds d'entretien routier (FER) était d'assurer la maintenance du réseau routier national. Mais force est de constater, au regard de l'état actuel de nos routes et pistes rurales, que cet organisme n'a pas atteint ces objectifs, malgré les ressources mises à sa disposition par l'Etat. C'est face à ce constat que le gouvernement a décidé la suppression du Fonds d'entretien routier (FER), afin d'asseoir une véritable politique routière qui repose sur un principe fondamental, à savoir que l'Etat construit, gère et entretient les routes et pistes, avec la participation des usagers de ces infrastructures».

En réalité, l'Etat ne manquait pas de virer sur les comptes bancaires du Fonds d'entretien routier des dizaines de millions de francs CFA chaque fin du mois pour l'accomplissement de sa mission. Ce qui est complété depuis lors par les sommes perçues sur les droits de péage. Sans qu'on ne sache exactement ce qu'on en a fait. Seules des factures sont régulièrement brandies devant les guichets de banque et payées au nom du FER. Visiblement, l'Etat n'avait aucune maîtrise de la situation, même si d'aucuns pensent déjà que son long silence coupable peut être diversement interprété. Car, le drame togolais vient du fait que des comptes ne sont pas exigés à tous ceux qui gèrent l'argent public. On ne peut avoir des arguments solides pour expliquer l'état actuel des routes et pistes du Togo. Mieux, il urge de sévir dans l'attribution des marchés en matière de routes. C'est ici que toutes les amitiés sont privilégiées, sans se soucier qu'il ne suffit pas d'être par exemple consul ou directeur de société pour se muer en entrepreneur. C'est ainsi qu'il faut dorénavant sévir et aller au-delà du changement d'organe pour matérialiser le mot d'ordre «plus jamais ça». Pour que les routes ne continuent de saigner dans l'indifférence totale.

Aujourd'hui, le gouvernement estime cet organisme a lourdement failli à sa mission.

Et pour appliquer sa nouvelle politique,  il crée par décret trois structures qui ont des cahiers de charges bien définis. Il s'agit d'abord du Fonds Routier (FR), qui est un établissement financier à statut spécial placé sous la tutelle du ministre chargé des Finances. Sa mission est de mobiliser les ressources publiques et privées nécessaires à la construction d'un réseau routier de qualité. Ces fonds mobilisés, pour plus de transparence, seront logés dans un compte ouvert à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO). Le conseil a ensuite créé la Compagnie Autonome des Péages et de l'Entretien Routier (CAPER) qui aura pour mission de percevoir les redevances de ces péages avec lesquelles elle entretiendra le réseau routier. La dernière décision de revitalisation des routes concerne la création d'un Conseil national des routes. De sources proches du gouvernement, des mesures sont maintenant prises pour qu'un contrôle soit effectué sur les fonds gérés par les organismes routiers. Mieux vaut tard que jamais.

Manutention au PAL

Manuport remplace Ecomarine

Le 16 octobre 2004, le groupe Ecomarine International annonçait avec fierté la seconde concession de manutention de conteneurs au Port autonome de Lomé. Quatre ans après, tout lui échappe, pour n'avoir pas rempli son contrat,

«…dans le cadre de la réorganisation de l'ensemble des activités portuaires en cours, il est apparu nécessaire de suspendre la licence susvisée pour permettre un réexamen global de la société Ecomarine et des autres activités portuaires. L'activité de manutention de conteneurs est concédée à la société Manuport». C'est en ces termes que le gouvernement togolais a suspendu, mercredi, le contrat de concession de gestion des conteneurs au Port autonome de Lomé (PAL). On susurre, sans encore le prouver, que ce groupe régional créé en 1999 – et dont le siège est à Lomé, dans la zone portuaire – n'est guère géré selon les règles établies de l'orthodoxie financière.

Dans tous les cas, sa situation mérite «réexamen», parce que «cette société n'a pas véritablement exercé ses activités comme convenu», souligne le conseil des ministres. «Le contrat avec Ecomarine visait à rééditer l'exploit avec Ecobank. Malheureusement, depuis ces années, rien n'a été fait», déclarait sur Radio Lomé, un brin déçu,  le ministre Pascal Bodjona de l'Administration territoriale. En attendant de revenir en détail sur ce dossier, c'est Manuport Togo, filiale à 100% de Getma International, qui reprend la gestion des conteneurs au port de Lomé.

Dans le même registre, il est signé avec MSC Getma International un contrat visant à étendre le port et à construire un nouveau terminal à conteneurs. Ce groupe français est bien connu sur le plan international pour avoir une «capacité financière» et une «expertise technique».

GETMA International

Le Groupement d'Entreprises de Transport Maritimes et Aériens, GETMA, a été créé en Guinée en 1978 à l'initiative du groupe DAHER. Spécialiste du projet, GETMA Guinée devait gérer un contrat attribué à DAHER dans le cadre du sommet de l'OUA de 1979. Getma Guinée devient rapidement le partenaire privilégié des autorités portuaires de Conakry grâce à son savoir faire et à sa volonté d'investir dans le pays. C'est ainsi que Getma a activement participé au développement du port autonome de Conakry, en partenariat avec l'armement national guinéen.

En 1989, Getma Guinée est reprise par Richard TALBOT, un professionnel du métier du transport, dont l'ambition était de fonder un réseau d'agences de consignation et de transit, afin d'offrir aux armateurs, opérateurs de navires et entreprises de négoce un choix alternatif face aux multinationales françaises installées le long de la Côte Ouest africaine.

Un bureau commercial et d'exploitation est créé à Paris au début des années 90, sous le nom de Getma International. Ce centre de coordination devait permettre à Getma d'offrir à ses clients un système de contrôle et de communication de qualité grâce à des interlocuteurs spécialisés permanents.

Un réseau ouest africain

Sous l'impulsion d'un management audacieux, d'une équipe de professionnels motivés et dynamiques, et grâce à la confiance de ses clients, Getma connaît dès lors une croissance et une expansion ininterrompues qui lui ont permis de s'installer en propre, à partir de 1993, dans des pays tels que le Gabon, la Côte d'Ivoire, le  Cameroun, le Bénin, la RD Congo, Angola, Sénégal. Et au Togo en 1994. En 1996, Getma Togo est créé pour opérer dans les ports de Lomé et de Kpémé

Aujourd'hui, Getma est installé en propre dans 11 pays d'Afrique, et propose toute la palette des métiers du transport international : agence maritime, transit et douane, manutention, réexpéditions sur pays enclavés, et entreposage.

Les filiales africaines de Getma et le bureau de coordination parisien sont regroupés sous la société holding Getma Overseas au capital privé de 7,623 millions d'euros, soit près de 5 milliards de francs Cfa. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe Getma était de 88 millions d'euros en 1998, et de 106 millions d'euros en 1999. Le groupe a connu une croissance ininterrompue depuis sa création, en bénéficiant initialement du soutien commercial d'entités appartenant au même groupe, spécialisés dans la commission de transport et l'opération de navires.

Aujourd'hui, Getma dispose d'une une flotte de matériel de manutention portuaire de plus de 300 unités, réparties dans 11 pays de l'Afrique de l'ouest, emploie plus de 700 personnes à plein temps en France et en Afrique.

Les Togolais en lutte contre les inondations

D'intenses activités sur nos routes

Selon un communiqué du conseil des ministres, le mercredi dernier, les inondations ont causé quatre morts par noyade, trois personnes signalées disparues, neuf ponts endommagés, plus de huit mille sinistrés, l'interruption de la circulation sur les axes routiers reliant plusieurs localités, l'enclavement d'une vingtaine de localités dans les préfectures de Haho, Zio, Vo et Golfe. Il est encore difficile d'évaluer les dommages importants causés à l'environnement et chiffrer les pertes agricoles.

Les premières heures de la catastrophe passées, le gouvernement a repris l'initiative sur le terrain : état des lieux des dégâts, hébergement des sinistrés, appel à l'aide internationale, mobilisation des ressources tant humaines que financières au niveau national. Les Togolais n'ont pas paru fatalistes devant le déchaînement des éléments.

Comme le souligne le conseil des ministres, les sapeurs pompiers ont effectué plus de 40 interventions.

La circulation étant désorganisée sur la Nationale n°1 et sur certaines routes de la région maritime, la police et la gendarmerie ont de leur côté géré les déviations et régulé les circulations, sécurisé les centres d'accueil et aidé aux opérations de secours et de sauvetage et d'approvisionnement des populations sinistrées.

Les Forces armées togolaises (FAT) ont également effectué diverses missions à savoir l'acheminement au moyen de camions de transports de troupes, des vivres aux sinistrés. Ils ont également participé au secours et au sauvetage des sinistrés au moyen de zodiacs de la marine nationale, géré des centres d'accueil des sinistrés de Baguida et d'Adakpamé.

De leur côté, les organisations politiques et sociales ont contribué beaucoup à soulager les sinistrés. Le Conseil National du Patronat a ouvert un compte bancaire et lancé un appel à contribution aux entrepreneurs ; le Rassemblement du peuple togolais (RPT) et l'Union des forces de changement (UFC) ont fait leurs actions par des apports en vivres et non vivres.

Société

La JEM au secours des sinistrés

L'association Jeunesse en mouvement (JEM) s'est rendue mardi dernier au chevet des sinistrés des pluies diluviennes de la préfecture du Golfe pour leur offrir des lots de vêtements et de nattes. La délégation de la JEM a visité une partie des sinistrés à leur centre de Togblékopé, banlieue Nord de Lomé, où se sont réfugiées dans un hôtel en construction 231 personnes, dont de nombreux femmes et enfants.

Après Togblékopé, la délégation de la JEM s'est ensuite rendue à l'Ecole primaire de Kélégougan où se trouvent également de nombreux réfugiés. D'importants lots de vêtements et de nattes ont été remis aux déplacés.

Selon le secrétaire général de la JEM, Emilien Assidi, «c'est une première visite pour faire l'état des lieux des besoins des personnes, en vue d'aller rendre compte à notre président Mey Gnassingbé. Nous programmons de revenir incessamment pour d'autres visites».

Dans presque tous les centres, le calme fait désormais place à l'inquiétude et la désolation des premières heures. La promptitude de la réaction du gouvernement a pu apporter nourritures et autres soins aux sinistrés. Actuellement, ce sont les besoins de nattes et de moustiquaires qui se font sentir, raison pour laquelle les sinistrés ont exprimé leurs vifs remerciements aux donateurs du jour.

A l'absence de centres sociaux adéquats, les centres qui accueillent les personnes déplacées ne sont pas des structures adaptées à ce genre de situation. Ce qui explique que des gens dorment à la belle étoile à l'EPP Kélégougan, tandis que ceux qui sont dans les salles de classe ne sont pas non plus à l'abri des moustiques.  

Mais la quantité des aides du gouvernement et de nombreuses organisations socioprofessionnelles, des réactions rapides de la part des pays voisins devraient amplement suffire pour juguler la catastrophe sur le plan humanitaire.

Déjà à Togblékopé, le génie militaire et civil est à pied d'Œuvre pour restaurer le pont à l'aide de gros granits. Des personnes, des motos et des marchandises traversent déjà dans les deux sens cette partie de la nationale numéro 1.

Polémique sur la résidence «Les Cocotiers»

Le directeur de STDTH éclaire le public

La conférence de presse de la Société togolaise de développement touristique et hôtelier (STDTH) met fin – on ose le croire – à la polémique sur la construction de 48 résidences hôtelières et touristiques, dites «La Résidence Les Cocotiers» sur le bord de l'océan, non loin du site actuel de l'Hôtel  Mercure Sarakawa.

Christian Dervieux, PDG de la STDTH, un homme d'affaires réputé dans l'immobilier et qui a fait ses armes au Sénégal et en Amérique Latine, est venu éclairer la lanterne de l'opinion publique, le vendredi dernier à l'Hôtel Ibis. Alors qu'on le présentait comme un homme de l'ombre agissant pour le compte d'une société écran, dont les principaux propriétaires seraient les membres du pouvoir au Togo, l'homme a paru plutôt très à l'aise dans ses propos, éloquent et courtois, sûr de son fait et n'allant pas par quatre chemins pour faire la lumière sur son projet.

Il balaie d'un revers de la main l'argumentaire de Me Djovi Gally, président de l'Association Les Amis de Lomé, adversaire déclaré du projet, considéré comme «une catastrophe écologique». La STDTH obéit à toutes les exigences d'installation d'une société digne de ce nom et de construction des résidences d'une telle envergure. «L'environnement et les riverains n'auront pas à souffrir des conséquences heureuses de la construction des résidences». Et pour cause, les études environnementales ont été faites en bonne et due forme, avec l'accord des autorités. Et s'agissant de l'environnement, cette plage est soulagée des centaines de tonnes d'ordures enlevées.

La STDTH a également satisfait au-delà des espérances les autochtones et les maraîchers. Plus de 4 millions de francs Cfa leur ont été alloués.

En définitive, tout le monde semble d'accord sur le projet, qui devrait produire plus de 300 emplois, les ouvriers étant payés à quatre mille francs par jour. Ce qui n'a jamais été possible par le passé, de mémoire de manŒuvre togolais.

Christian Dervieux ne s'en cache pas, il est homme d'affaires et entend bénéficier du retour sur ces milliards investis. Les villas de belle facture et d'architecture simple sont destinées à une clientèle d'un certain standing. La STDTH vise la diaspora togolaise d'abord et toute autre clientèle ensuite. C'est l'Etat togolais et le fisc qui vont se frotter la main.

Economie

La pêche contribue pour 4% au PIB du Togo

     

La pêche au Togo contribue pour 4% au Produit intérieur brut (PIB) du Togo et emploie près de 22 000 personnes dont 10 000 pêcheurs et 12 000 femmes qui s'occupent du mareyage, de la transformation du poisson frais en poisson séché ou fumé et de son commerce, a indiqué le ministre Kossi Messan Ewovor, de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche.

Le ministre, cité par la PANA, intervenait, le 22 juillet dernier à l'ouverture d'une rencontre sur l'harmonisation des textes juridiques en matière de pêche dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Malgré les difficultés liées à la vétusté des structure et du matériel de pêche, le secteur fournit près de 20.000 tonnes de produits halieutiques couvrant environ 35% des besoins de la population nationale. Le faible niveau technique des pêcheurs, la rareté des ressources et la sous information des acteurs de ce secteur très marqué par son caractère artisanal, constituent d'autres difficultés qui handicapent le développement de la pêche, indique le ministère.

Au Togo, le secteur est dominé par des pêcheurs « Adan », venus de la côté Est du Ghana, à l'embouchure du fleuve Volta, dont c'est la principale activité.

© L'Union du 8 août 2008

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.