Médias

Ebony débarque au Togo

La société israélienne Ebony (agriculture, télécommunications, sécurité) compte développer ses activités au Togo. Son patron, Danny Kassim, avait le reçu le Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, lors de la visite qu'il avait effectué en Israël au mois de mai dernier. M.Kassim vient de séjourner à Lomé pour concrétiser certains accords. C'est ce qu'indique L'Union dans sa dernière livraison. Il s'est entretenu avec le PM et avec plusieurs membres du gouvernement.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim
 La diaspora rassurée
  

Depuis leur accession à la souveraineté suprême, les Togolais n'ont jamais été aussi avides de développement. Ils se contentaient du peu qui leur était servi et se plaisaient dans leur tranquillité remarquable. Les sociologues expliquent cela par une vie en autarcie de longues années; on dénombrait moins de dix mille Togolais à l'étranger dans les années d'indépendance.

  Certains facteurs sociaux, économiques et politiques pousseront une grande majorité à se retrouver hors de leurs frontières dans les années 70 et 80. Le phénomène s'accentuera avec les troubles sociopolitiques qu'a connus le pays dans le dernier trimestre de 1990. Pour devenir carrément une mode.  

Au finish, ils sont aujourd'hui des millions et des millions de Togolais éparpillés sur la planète Terre. Je reste persuadé d'en trouver au pôle Nord. 
En réalité, les mobiles qui ont conduit les Togolais à vivre à l'étranger sont de deux ordres : ce sont des départs volontaires pour des raisons d'étude, de recherche d'emplois plus profitables, ou de tourisme –pourquoi pas ?- ; des départs forcés pour des raisons politiques ou de mauvais voisinages.

  Ceux qui sont partis sans en être contraints n'avaient aucune difficulté à revenir au pays s'ils le désirent. Tel n'est pas le cas des autres. Cependant, les informations distillées au niveau de la diaspora togolaise n'encourageaient plus certains à poser les pieds dans leur propre pays. Malgré l'apaisement politique voulu par Faure Gnassingbé et les autres acteurs politiques ayant abouti à la conclusion de l'Accord politique Globale (Apg), cette crainte de nos compatriotes à rentrer au Togo n'a pas été totalement enrayée.  

Ils sont toujours restés sceptiques. 
Il y a deux semaines, il a été rapporté qu'un vol d'Air France en provenance de Paris était rempli à plus de 80% de Togolais vivant en Allemagne et d'autres pays de l'Europe.

  C'est, à mon humble avis, la résultante de la visite officielle du Chef de l'Etat en Allemagne effectuée en juin dernier.  

Rappelons qu'il a reçu certains membres de l'opposition dure basée en Europe avec qui il a longuement discuté des problèmes du pays. Au passage, il les a confortés de la disponibilité de son gouvernement à composer avec toutes les forces vives de la Nation à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Et s'est engagé à garantir la sécurité à tous sur toute l'étendue du territoire national.

  L'autre raison vient surtout du fait que l'Etat allemand est convaincu des avancées démocratiques notables au Togo. Tout cela se veut rassurant pour la diaspora qui a un rôle déterminant à jouer dans le développement de notre pays.  

Seul souci commun des Togolais. 




     

Actu nationales





Quintessence du nouvel accord de Ouaga


La CENI maintient sa composition actuelle


  C'est le principal résultat, mieux une confirmation de ce qui est déjà fait, des dernières discussions de Ouaga tenues sous l'égide du facilitateur Blaise Compaoré du 4 au 7 août 2009. La réunion réunissait uniquement le pouvoir RPT et l'opposition parlementaire (UFC et CAR), contrairement à ce qui était annoncé par les médias. Le communiqué final s'est cantonné à dire que «sur la question de la composition de la CENI et de ses démembrements, tout en prenant acte de la décision de la Cour constitutionnelle du 9 juillet 2009 sur la loi portant modification du Code électoral votée par l'Assemblée nationale le 29 juin 2009, les trois délégations se sont accordées sur les modalités d'organisation et de fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de ses démembrements que sont les CELI, les CLC et les Bureaux de vote».  

Une tournure qui peut faire croire à une retouche de la composition arrêtée par la nouvelle loi électorale. Ce qui semble se cacher derrière ces propos de Gilchrist Olympio de l'UFC après les travaux : «Sur la composition de la CENI, nous nous sommes mis d'accord sur les modalités, le nombre et même le côté arithmétique a été satisfait ». Surtout que, avant Ouaga, cette frange de l'opposition voulait tout renverser. «La CENI est une structure qui joue un rôle-clé dans l'organisation des élections. Elle doit être équilibrée sur le plan arithmétique et sur le plan politique».
Aujourd'hui, la partie gouvernementale donne la précision sur ce qui est contenu dans le mémorandum de Ouaga signé par toutes les parties et contresigné par le facilitateur.

  «Les parties signataires du mémorandum ont souscrit à la composition de la Commission électorale nationale indépendante telle que prévue par la loi portant modification du code électoral votée par l'Assemblée nationale le 29 juin 2009. Ce qui signifie qu'on a à la CENI la majorité parlementaire représentée par 5 membres, l'opposition parlementaire par 5 membres, les partis extraparlementaires par 3 membres, la société civile par 3 membres et l'administration par un membre», affirme le ministre Gilbert Bawara.  

Avec la précision que tous les 17 membres de l'organe d'organisation et de supervision du scrutin de 2010 ont voix délibérative. En clair, il n'y a aucune espèce de modification ou d'aménagement quelconque qui soit intervenu sur la configuration de la CENI.


  L'élément majeur obtenu, selon l'Exécutif, c'est les modalités de désignation des membres de la CENI issus de la société civile et des partis extraparlementaires mentionnent qu'il y a «une entente ou une même compréhension de faire en sorte qu'au total la CENI soit un organe équilibré et consensuel».  

Plus est, les Commissions électorales locales indépendantes (CELI) n'ont pas connu de modification par rapport à leur composition adoptée par le parlement, outre le fait que le nouvel accord veut que des «CELI supplémentaires puissent être créés en cas de besoin pour assurer la proximité des institutions électorales avec les citoyens». Confirmation faite par le porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona : «Nous venons ensemble avec nos amis de l'opposition d'adhérer à la composition de la CENI telle que prévue dans la loi portant modification du code électoral du 29 juin (…) Il n'y a pas eu de changement sur la composition de la CENI.

  Il y a seulement un point de désaccord qui a été soulevé légitimement par certains acteurs politiques notamment de voir si, à l'étape actuelle, on pouvait discuter sur le mode de scrutin parce que notre Constitution consacre le mode de scrutin à un tour. Certains ont soulevé leurs préoccupations et l'intérêt qu'ils portent sur le mode de scrutin à deux tours. Mais les modes de scrutin c'est un débat, ce n'est pas anticonstitutionnel, ce n'est pas antidémocratique que ce soit deux tours ou un tour. Mais ce sont des réflexions à faire.  

La modification d'une constitution ne relève pas d'un jeu de hasard, il faut un débat».
Pour le reste, tout est accessoire par rapport à ce qui se fait jusque-là. «Sur la question des conditions d'éligibilité à l'élection présidentielle, en l'occurrence celles relatives à la nationalité et au quitus fiscal, les trois délégations se sont accordées sur leur assouplissement d'ordre législatif à travers une relecture du Code électoral, notamment en ses articles 168.3, 170.2 et 170. 9, afin de permettre aux candidats potentiels de se présenter à la prochaine compétition électorale. Pour ce qui concerne la question relative au mode de scrutin, il a été convenu de poursuivre les réflexions sur le sujet.

  Au titre des défis techniques, les délégations des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale, soucieuses de garantir au Togo des élections crédibles et démocratiques, ont convenu de renforcer les capacités de la CENI, afin de lui permettre d'assumer pleinement sa mission de veille sur la régularité des opérations électorales. A cette fin, elles ont reconnu la nécessité de renforcer, au sein de la CENI, le Secrétariat administratif chargé de lui apporter un appui technique pour l'organisation pratique des élections. Elles ont, par ailleurs, convenu de demander au Gouvernement de mettre à la disposition de la CENI les moyens nécessaires pour assurer le transport des résultats des élections des bureaux de vote vers les CELI.  

En vue de garantir la transparence des élections, les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale préconisent l'ouverture des élections à des observateurs nationaux et internationaux dans les conditions prévues par la loi.

  A cet effet, les observateurs internationaux seront, à leur demande, accrédités par la CENI, sur la base d'une liste dressée par celle-ci, en collaboration avec le Ministère de l'Administration territoriale et les autres services de l'Etat. Les observateurs nationaux seront accrédités, à leur demande, par la CENI», précise le communiqué final.
  

Autrement, le gouvernement pourrait être amené à adopter un projet de modification du code électoral sur la base des échanges de Ouaga et son adoption par le parlement. Naturellement sur la base de la discussion de la Cour constitutionnelle du 9 juillet 2009.





   

La CEDEAO satisfaite de la mission de Compaoré


  Le Président du Faso, Blaise Compaoré, Facilitateur du dialogue politique inter togolais, a reçu le 7 août 2009 en audience le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Docteur Ibn Chambas.  

Celui-ci a confié à la presse que l'organisation sous-régionale est satisfaite de la mission de facilitation du Président du Faso au Togo et l'encourage à poursuivre ses efforts pour assurer des élections crédibles en 2010 au Togo.
Rappelons que c'est la 36ème Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue à Abuja le 22 juin 2009, qui a préconisé la reprise de la facilitation de Blaise Compaoré dans la crise togolaise.

   

Reprise des relations commerciales


L'Israélien EBONY en prospection au Togo


  Le président-directeur général du groupe israélien Ebony, Dany Kassim, et son adjoint Dany Pizen achèvent aujourd'hui une visite de prospection au Togo.  

Le contact avait été noué lors de la dernière visite du Premier ministre Gilbert Fossoun Hougbo en Israël en juin. 


  Connu pour sa vieille expérience et son immense réseau international, le groupe s'est tout de suite intéressé au Togo, qui constitue pour lui un futur grand chantier, surtout avec la reprise de la coopération internationale.  

A ce jour, Ebony déploie son expertise en Asie, en Europe de l'Est et dans une dizaine de pays en Afrique dont le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du sud.

  Les services sont aussi variés, et vont de l'acquisition d'actions bancaires au développement de ressources humaines, en passant par les infrastructures routières, l'agriculture, les télécommunications, l'énergie, les mines et les hydrocarbures… ainsi que la défense.
  

Le programme de prospection au Togo illustre bien cette variété d'expertise : rencontre avec le Premier ministre Houngbo dès hier matin, de celles avec le ministre de l'Agriculture Messan Ewovor, le directeur du Port autonome de Lomé, Fogan Adégnon, le ministre de la Santé Komlan Mally, le chef d'Etat-major général des Forces armées le général Essofa Ayéva, le ministre des Travaux publics, Komlan Dadjé, ainsi qu'avec le directeur de Togo Cellulaire Affo Dedji-Atcha.

  Les rencontres se poursuivent aujourd'hui par des rencontres avec le directeur général de Togo Telecom Sam Bikassam, le ministre Dammipi Noupoukou des Mines et de l'énergie, Kokouvi Dogbé des Postes et Télécommunications et le colonel Atcha Titikpina de la Sécurité et de la protection civile.  

Une synthèse est prévue avec le chef du gouvernement en fin d'après-midi avant le départ de la délégation pour Paris.


  Ebony est impliqué avec de grands groupes israéliens dans des projets de défense militaire : communication, développement de l'artillerie moderne, de missiles anti personnels à guidage laser, d'armes légères…



  

Apurement de la dette intérieure


Le paiement effectif enclenché cette semaine


  
Le processus d'apurement de la dette publique intérieure est effectivement entré dans sa seconde phase le 10 août, celle du décaissement des sous dus aux sociétés privées. C'est ce qu'a officiellement annoncé le ministre de l'Economie et des finances, Adji Oteth Ayassor, à travers un communiqué en date du 5 août 2009.  

Nous indiquions, il y a deux semaines, que le montant de ce premier décaissement est récemment porté à plus de 8 milliards de francs Cfa, contre 6 milliards prévus au départ dans le budget en cours d'exécution.
Il reste néanmoins à boucler définitivement la première phase du processus.

  Elle a consisté à dresser une liste et à faire signer par les créanciers de l'Etat une convention de paiement. Entamé depuis le 20 juillet dernier, cette étape est toujours en cours, essentiellement en raison de la lenteur de certains créanciers à répondre au processus. A ceux-là, il est accordé jusqu'au 31 août 2009. Mieux, une permanence est assurée à la salle Entente du Centre administratif des services économiques et financiers (CASEF) afin d'accélérer le rythme des signatures. A moins que les concernés voudraient passer leurs créances en perte et profit, il leur est accordé au plus tard le 31 août prochain pour se manifester.  

«Passé ce délai, la signature desdites conventions entrant dans cette première phase d'apurement sera différée, de même que les paiements», prévient le ministre Ayassor.






     

Don de l'UNICEF et HKI en vitamine A et sels minéraux


Combattre le taux de malnutrition de 7,4% au Togo


  Les sociétés Nioto et Grands Moulins du Togo ont respectivement reçu le 7 août 2009 un don de Prémix en Vitamine A et en sels minéraux pour la fortification des aliments au Togo.  

L'acte signé du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (Unicef) et l'institut Hellen Keller International (HKI) vaut 65 063 821 FCFA et s'inscrit dans le cadre du programme de coopération Togo/Unicef. Il intervient dans le contexte de la lutte contre les carences en micronutriments dont les effets sont dévastateurs pour les hommes, les femmes et les enfants des pays d'Afrique subsaharienne.

  Avec un état de malnutrition grave chez les personnes qui en sont atteints. Près de 20 à 25% des cas de décès infanto-juvénile de cette région sont liés à une carence en Vitamine A.  

Les résultats des dernières enquêtes nutritionnelles réalisées dans la sous région et au Togo, notamment, démontrent que la situation nutritionnelle telle qu'elle se présente aujourd'hui constitue un véritable problème de santé publique.

  
Au Togo, un tiers des enfants togolais de moins de cinq ans souffrent toujours de malnutrition chronique. Selon les résultats de la dernière enquête «SMART» (Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition), réalisée en juin 2009, le taux de malnutrition aigüe global est de 7,4%. Cette situation peut être améliorée de façon significative grâce à des solutions efficaces et simples telles que la pratique de l'allaitement maternel exclusif (dont la Semaine sera lancée au Togo le 11 août 2009), la supplémentation en vitamine A, la production et la consommation d'aliments spécifiques ainsi que la fortification des aliments qui constituent les bases de l'initiative «Faire Tâche d'Huile en Afrique de l'Ouest».  

De plus, une enquête effectuée en 2000 révèle qu'entre 76 et 90% des enfants de 6 mois à moins de 36 mois et plus de 40% des femmes en âge de procréer étaient anémiés.
Selon un communiqué de l'Unicef, les 5.511,2 tonnes de Prémix ainsi offerts par l'Unicef et HKI seront intégrées dans la préparation de deux aliments de consommation courante au Togo : l'huile de cuisine produite par la société Nioto et la farine de blé des Grands Moulins du Togo. Leur choix se justifie par la nécessité d'atteindre le maximum d'hommes, de femmes et d'enfants et, par-là, de parvenir à faire augmenter sensiblement la consommation des micronutriments. Ces sociétés avaient au préalable bénéficié d'un appui en matériels techniques provenant de HKI pour la fortification des aliments.
Souscrivant entièrement à cette initiative de l'Union Monétaire Africaine qui contribue aussi au développement du pays, à travers la consommation des produits locaux dans le cadre du commerce équitable, l'Unicef s'est engagé à contribuer au succès de cette stratégie régionale en collaboration avec HKI, l'Etat togolais, le secteur privé et les autres partenaires techniques.
Précisons que cette stratégie de lutte contre les carences en micronutriments par la fortification des aliments de grande consommation est mise en Œuvre dans bien d'autres pays de la sous région tels que le Bénin ou le Sénégal.


  «Nous sommes convaincus que ce don permettra de réduire de façon durable et significative, la morbidité et la mortalité maternelle et infantile résultant des carences en vitamines et minéraux tels que la vitamine A, les vitamines du groupe B, le fer, le zinc et l'acide folique», a indiqué Teresa de la Torre, Chargée du Programme Santé de l'Unicef.



  

 

 

Téléphonie mobile


Moov Togo effectivement hors réseau depuis hier


  L'Autorité de réglementation des secteurs de postes et de télécommunications (ARPT) est passée à l'acte depuis ce 10 août en début d'après-midi, soit deux heures après le deadline de midi annoncé par Massina Palouki, Directeur général de l'ARPT. «Moov Togo n'a pas encore réagi jusqu'à présent, malgré la relance faite. Ils ne disent rien depuis trois mois, c'est comme s'ils ne sont plus intéressés par la licence (…) S'ils ne réagissent pas jusqu'à lundi à midi, le réseau sera coupé, sans condition», avait-il déclaré le 7 août dernier tout en martelant que les responsables de réseau de téléphonie mobile «n'ont pas versé un seul franc, depuis deux semaines».  

Et il poursuit : «aucune promesse de versement du montant de la licence n'a été donnée».


  Selon l'arrêté ministériel du 22 juin 2009 du ministre en charge des télécommunications, le groupe Atlantique Télécom-Togo (Moov) doit payer, pour le renouvellement sa licence, 10 milliards de francs Cfa et les 10 autres milliards par acomptes jusqu'à fin décembre. Contre 30 milliards de francs Cfa pour l'opérateur Togo Cellulaire. A l'approche de l'expiration de la licence actuelle en juin 2008, les responsables du groupe avaient introduit une demande de renouvellement pour arrêter un nouveau cahier de charges.  

«Pour des raisons techniques, les négociations ont véritablement commencé en avril 2009», précise-t-on. Ce qui fait dire que Moov opère «légalement sans licence» depuis juin 2008, à défaut de renouvellement. Preuve que le groupe Atlantique Télécom-Togo est toujours intéressé par l'exploitation du réseau surtout qu'elle avait déjà introduit une demande. Visiblement, cela ne suffit pas. «On sera obligé de couper pour voir s'ils vont payer», disait le patron de l'ARPT. A défaut, le réseau sera exploité par un autre preneur.

  Car, ce qui importe, c'est l'exécution de l'arrêté fixant les conditions financières de renouvellement.
Dans les coulisses, des discussions seraient tenues depuis le week-end. «Il y a des tentatives d'aller voir le ministre», reconnaissait déjà vendredi dernier M. Massina Palouki. Sans accord fiable.  

Ce qui fait dire à certaines sources que l'opérateur veut jouer sur les nerfs de l'Autorité…avant de commencer par s'exécuter. Au vu des intérêts financiers qui sont en jeu. Sans oublier les milliers d'abonnés désormais injoignables depuis hier. C'est à Moov de bien mouvoir…sans limite ! Le communiqué de la société datée du 10 août le laisse bien croire.
Rappelons que les mesures du gouvernement se justifient d'autant que les ressources attendues des accords de renouvellement des licences sont soigneusement budgétisées pour le compte de l'exercice en cours et autorisées dans la loi de finances rectificative 2009. Pour répondre aux multiples engagements sociaux et économiques.







     

Sauvé des griffes de la police ghanéenne par le Togo


Jean Nicolas Lawson dénonce une machination


  Il avait promis qu'il révèlerait sa part de vérité, le président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), Jean Nicolas Lawson, l'a fait hier au siège de son parti à Lomé. Après un séjour de 13 jours dans les cellules de la police ghanéenne.  

Traîné de commissariat en commissariat et au bureau des services de renseignement, entre la ville portuaire de Téma et Accra, le candidat malheureux à la présidentielle de 2003 doit son salut à l'intervention du gouvernement togolais qu'il a appelé en rescousse.
Arrêté le 15 juillet à Téma, à 28 km à l'est d'Accra, Nicolas Lawson était au départ accusé d'avoir abusé de la confiance d'une commerçante ghanéenne qui lui a confié la gestion de ses affaires, en détournant ses actifs commerciaux (relire L'Union n°206 du 21 juillet 2009).

  Renversement de situation hier au siège du PRR où M. Lawson était assez remonté contre une police ghanéenne irrespectueuse des droits humains et corrompue. «Quand la dignité de l'homme est bafouée, on ne peut pas dire qu'il y a démocratie», fait-il furax au sujet du pouvoir ghanéen dont le niveau de démocratie est partout salué. Sa version des faits est qu'il a été piégé. 
Dame Donita Neequaye dite Lady D avec qui il s'apprêtait à entrer en affaires voulait faire de lui son sujet, genre béni oui oui. Face à sa résistance, elle l'accuse de harcèlement sexuel et crie au secours, après avoir invité Nicolas Lawson un matin à son bureau. En étroite relation avec la police, à laquelle elle graisse régulièrement les pattes, Lady D fait arrêter l'opposant togolais.  

A l'accusation de harcèlement sexuel s'ajoute celle d'avoir remis à M. Lawson la somme de 10.000 dollars (environ 5 millions de francs Cfa). Commence alors son calvaire… pendant 13 jours. 
En cours de chemin, ces accusations seront abandonnées au profit d'une tentative de coup d'Etat contre le pouvoir togolais lorsqu'il sera découvert dans ses affaires des échantillons de treillis commandés pour la police ghanéenne. Fort heureusement, il sera sauvé, là, par sa licence en la matière dûment délivrée par les autorités du pays. Bien qu'il soit disposé à voir l'affaire traitée devant la justice, Nicolas Lawson sera contraint, pour mettre un terme à ce calvaire, d'opter pour le paiement d'une caution de 10 millions de Cedis, environ 4.000.000 de francs Cfa.

  Pour quitter le territoire ghanéen, l'opposant togolais a dû solliciter l'aide de son pays. Avec diligence, l'ordre a été donné par le gouvernement pour que l'ambassadeur du Togo à Accra intervienne et s'engage pour M. Lawson, qui laisse derrière lui ses véhicules et des effets.
Il reste qu'avec son titre de présidentiable, il n'a pas su choisir ses partenaires.  

 







Culture


Vient de paraître


Ministre avec Eyadema de Charles Kondi Agba


   L'ancien ministre de la santé Charles Kondi Agba vient de faire paraître un essai, Ministre avec Eyadema, aux Editions La Rose Bleue.  

Les lecteurs désireux de lire des mémoires de nos hommes et femmes politiques resteront relativement sur leur faim. Le titre, ministre avec Eyadema, un tantinet commercial, rien à voir avec le contenu, ne raconte pas les années Agba dans les coulisses du pouvoir ou aux côtés du général, ou son éphémère passage à côté de Faure Gnassingbé. 


  Mais l'ouvrage, à en croire la préface signée du professeur Nicoué Gayibor serait d'une excellente qualité et utilité et mérite d'être lue. 
Riche d'une documentation officielle de première main, photos et biographies notamment- ce qui devrait faire la joie des chercheurs-, l'essai raconte par le menu la période Eyadema, à travers les hommes dont il s'est entouré pour gouverner le Togo pendant ses 38 ans de règne.  

Bien entendu, l'auteur s'arrête toujours pour dévoiler certains aspects de la vie politique togolaise au cours des cinquante dernières années. C'est un panorama des gouvernements successifs du Togo depuis 1958 que livre de façon brute l'auteur.

  Le lecteur assoiffé se verra gratifié de « quelques révélations (inconnues du grand public), notamment les circonstances de l'assassinat de Sylvanus Olympio, le conflit entre Antoine Meatchi et Nicolas Grünitzky, les circonstances de la prise du pouvoir par Eyadema, les différents complots contre Eyadema, les dessous de l'attentat de Sarakawa (24 janvier 1974), l'agression du 23 septembre 1986, la profonde crise politique des années 1990-1998», passage très instructif selon le préfacier. 
Charles Kondi Agba, ministre pendant dix années successives, poids lourd du RPT, ayant enlevé le seul siège du RPT devant le raz-de-marée de l'UFC à Lomé, est une personnalité politique de premier plan, un fidèle à Eyadema, dont le moindre écrit, même rédigé avec la plus grande des prudences, est important à nos yeux. 
  

Les hommes politiques togolais, même les plus brillants sont réfractaires à l'écriture, rendant par trop compliqué le travail des historiens, à une époque encore très méfiante sur les sources orales. Peut-être est-ce pour cela que le préfacier écrit « l'ouvrage du professeur Agba ne laissera aucun Togolais, ni aucun lecteur étranger indifférent, car il fait place « aux témoignages de tous ceux qui voudront s'exprimer sur cette période : « glorieuse et unique » pour les uns, « ténébreuse et de plomb » pour d'autres. 
Docteur vétérinaire de son état et professeur agrégé, Charles Kondi Agba, natif de Bassar est né le 26 août 1948 à Kabou.

  Après avoir occupé plusieurs postes de représentation diplomatique, il devint ministre pour la première fois en 1999 comme titulaire du poste de la santé, puis de l'enseignement supérieur, de l'agriculture avant de revenir à la santé, peu avant son départ. Il est déjà auteur de deux ouvrages historiques : Kabou, terre de légendes et Le Commandant de cercle à Bassar. 

  

 

© L'Union du 11 août 2009

En photo : la délégation togolaise conduite par Gilbert Houngbo lors de ses entretiens avec le groupe Ebony en mai dernier à Tel Aviv

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