
Il faut se méfier de la 'charité débordante' dont fait preuve la Russie en Afrique de l'Ouest.
Depuis qu’ils ont contribué à refouler la horde de rebelles qui fonçaient dangereusement sur Bangui (Centrafrique) et à consolider le régime de Faustin Archange Touadéra, dans un pays régulièrement en proie à des attaques perpétrées par des groupes armés aux motivations aussi crapuleuses que politiques, les Russes, déjà précédés de leurs faits d’armes syriens aux côtés de Bachar Al Assad dont ils ont sauvé le pouvoir, ont commencé à séduire une certaine opinion publique africaine, écrit mercredi Focus Infos.
Cet intérêt s’est mué en adoubement quand la junte malienne en a fait des supplétifs de son armée, et au fur et à mesure que l’escalade verbale et diplomatique s’installait entre Bamako et Paris, ajoute le journal.
Mais, prévient Jean-Paul Agboh, le directeur de la publication, il serait naïf de croire que le 'nouvel ami' venu du 'grand froid' ait accouru au secours de peuples accablés, uniquement mus par sa charité débordante et pour répondre à l’appel de son grand cœur.
De fait, chanter l’auto-détermination et revendiquer l’indépendance réelle, tout en se jetant dans les bras du premier venu, avec les caisses de l’Etat et les permis d’exploitation des mines, est paradoxal.
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Focus Infos N° 288 sur abonnement
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