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Le nouveau visage du Trésor public

« Sous l'expertise de la Banque mondiale, les autorités souhaitent rompre avec un passé sombre en renflouant le Trésor public et en y redéployant un personnel adéquat ». C'es ce qu'écrit mardi L'Union en consacrant un article détaillé à la réforme du Trésor public. Le président Faure Gnassingbé a, notamment, décidé de la création de l'Agence comptable centrale du trésor (ACCT) chargée d'assurer le maximum de transparence et de se conformer ainsi aux pratiques de bonne gouvernance.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim

Ambassadeurs pour unir

En 2006, alors que personne n'attendait de voir le Togo passer le cap des préliminaires pour la Coupe du monde de football, c'est à la phase finale qu'on l'a retrouvé. Sur leur chemin, les Eperviers du Togo ont tenu en respect les Aigles du Mali, les Lions de la Téranga et les Diables Rouges du Congo. Tout le pays était debout au coup de sifflet final du match de la "libération" contre les Congolais battus sur leurs propres installations par 3 buts à 2. Et voilà le Togo en Coupe du monde, le Mondial 2006 en Allemagne. La hiérarchie africaine a été bousculée dans le classement Fifa de football sur le continent. Désormais, du respect pour le Togo, "footballisquement" parlant.

Trêve d'espoir pour le Togo et le continent africain avant l'entame de la compétition. Un problème indigeste a surgi dans les rangs du bloc togolais ; les dirigeants ont montré aux yeux du monde une désorganisation notoire. Les joueurs et l'entraineur réclamaient des primes avant le début de la compétition. Les dirigeants de la Fédération Togolaise de Football avaient engagé une querelle interne sans merci, étalant leurs divergences au grand jour. L'intervention du Comité Olympique Togolais dépêché par le Chef de l'Etat a juste permis de calmer les ardeurs et permettre aux Eperviers de mouiller au moins le maillot. La suite, nous le savons tous : le Togo a été éliminé au premier tour.

De retour au bercail, la Fédé est disloquée. Personne n'est plus d'accord avec personne. Des pétitions fusent de partout. Le clou fut un congrès électif qui a vu le départ du Président et de son équipe dont certains se sont retrouvés avec la nouvelle équipe dirigeante. Nul ne pouvait alors s'imaginer que les problèmes de personnes allaient subsister jusqu'à ce que les instances africaine et mondiale, la Confédération Africaine de Football (Caf) et la Fédération Internationale de Football Association (Fifa), allaient intervenir pour organiser d'autres élections qui verront le retour de l'ancien Président. Quelques mois plus tard, rien n'est réglé. On n'a fait que déplacer les problèmes et changer leur niveau. Ainsi, un nouveau congrès est prévu pour novembre prochain. Que diantre ! 

Dans cet imbroglio, les résultats du Onze national sont plus que décevants. Il va s'en dire que le manque de cohésion et les dérapages des dirigeants  agissent énormément sur les prestations des joueurs d'autant plus que les choix des entraineurs ne reçoivent plus l'assentiment de tous et que certains joueurs convoqués pour livrer les matches sont révoqués parce qu'ils ne sont pas amis à certaines têtes de pont.

Le match livré avant-hier contre le Maroc est plus que révélateur des dissensions au sein de la Ftf. Au lieu du sélectionneur habituel, son adjoint a fait office d'entraineur et le résultat a mis K.O. le nombreux public qui s'est déplacé au stade de Kégué pour voir le Togo se hisser à la première place de sa poule. Qu'à cela ne tienne, je voudrais attirer l'attention des joueurs qu'ils doivent dépasser les divergences à la Fédé où tout le monde veut devenir Président, pour faire face à leur boulot et donner de bons résultats au public togolais. Le fait est que sur la terre de nos aïeux, seul le football rassemble ses enfants.

Par conséquent, leur statut d'ambassadeurs doit les guider à nous unir. Le Mondial 2010 est encore possible. Dos aux agitations des fossoyeurs de notre sport roi ! 

 

 

 

 

Traçabilité des fonds publics

Le Trésor public togolais se réhabilite

Une cérémonie publique de prestation de serment de 22 trésoriers, de 5 Trésoriers principaux et de leurs 5 Fondés de pouvoirs, de 15 payeurs, de 16 Agents Comptables ainsi que des Trésoriers s'est déroulée ce 4 septembre 2009 au palais de justice de Lomé.

Cette action qui intervient après le serment des comptables Centraux, du payeur Général clôt provisoirement la grande page des réformes du Trésor togolais engagées par le Gouvernement depuis 2006, selon une annonce du Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de reformes er des programmes financiers.

Ils doivent intégrer les nouvelles structures qui renforcent le Trésor. Ce qui tranche avec une révélation d'un expert international en finances publiques qui constat vers la fin des années 1990 que le Trésor togolais n'existait plus que par l'édifice rond qui abritait l'institution familièrement qualifiée de «compte unique de l'Etat».

Au détour d'une mission, il n'a rencontré qu'un planton abandonné qui n'a pu donner aucune information viable. L'autre constat révèle que, jusqu'à une époque récente, l'argent public était mis dans des banques privées de la place au nom des ministères (pas seulement !). Contrairement à l'orthodoxie qui veut que le Trésor public ne soit pas démuni au profit d'autres réseaux qui facilitent du coup les détournements de deniers publics.

Sous l'expertise de la Banque mondiale, le nouveau pouvoir de Lomé veut rompre avec ce passé sombre en renflouant le Trésor public et en y redéployant un personnel adéquat.

Transparence dans les sorties et les entrées des fonds publics oblige. Courant 2008, plus d'une dizaine de décrets ont été signés par le président Faure Gnassingbé pour réorganiser un service placé sous bonne garde du ministère des Finances.

Aussi est-il créé, au sein de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, l'Agence comptable centrale du trésor (ACCT) assurant la gestion des deniers publics, l'exécution des opérations de trésorerie ainsi que la centralisation finale de la comptabilité générale de l'Etat et l'édition des états y afférents.

Elle est chargée entre autres de la conservation en tant que dépositaire des titres et créances appartenant à l'Etat et de la réalisation d'opérations pour le compte d'autres comptables.

L'ACCT est placée sous la responsabilité d'un agent comptable central du trésor ayant rang de directeur de service, secondé d'un fondé de pouvoirs ayant rang de directeur adjoint.

La Paierie générale du trésor assure l'exécution des dépenses du budget de l'Etat, ainsi que l'administration et la tutelle fonctionnelle des régies d'avances de l'Etat. Elle est chargée du paiement des dépenses du budget de l'Etat, de la gestion des comptes d'affectation spéciale et des budgets annexes, du contrôle de la gestion des régies d'avances de l'Etat et de l'apurement de leurs opérations, de toutes questions et autres opérations ayant trait au règlement des dépenses publiques.

Pour sa part, la Recette générale du trésor est responsable du recouvrement des ressources du budget de l'Etat et assure l'administration et la supervision de toutes autres structures comptables de recouvrement de recettes publiques (animation et contrôle du recouvrement, administration et supervision des recettes des administrations financières, tutelle fonctionnelle des régies de recettes, etc.).

Plus est, il est créé, au titre des structures déconcentrées, des Trésoreries Principales à Aného, à Kpalimé, dans la préfecture du Golfe et dans la Commune de Lomé pour assurer, dans les limites de leurs circonscriptions financières, le recouvrement des recettes, le paiement des dépenses du budget de l'Etat, des comptes spéciaux du Trésor, des budgets annexes, des comptes des correspondants du Trésor et des comptes des services non personnalisés de l'Etat, la centralisation des opérations réalisées par les comptables rattachés. Elles assurent à titre principal l'exécution des budgets des collectivités territoriales rattachées. Cinq autres Trésoreries sont aussi implantées dans les régions économiques du Togo.

Un décret portant régime indemnitaire applicable aux comptables publics et aux agents du Trésor public détermine, lui, la nature des indemnités servies aux comptables publics en raison de leur fonction : Indemnité de logement et Indemnité de responsabilité financière.

 

 

 

 

Coopération Chine-Togo

Bientôt quatre projets routiers ouverts par le gouvernement

C'est la quintessence du nouvel accord de financement signé ce 6 septembre 2009 entre la China Exim Bank (CEB) et l'Exécutif  togolais représentée à Pékin par Adji Otèth Ayassor, ministre de l'Economie et des Finances.

Au total, 165 millions de dollars, soit environ 80 milliards de francs Cfa, pour rénover, en partie, les réseaux routier et téléphonique.

Selon le membre du gouvernement interrogé par le site officiel republicoftogo.com, le financement concerne la réalisation de quatre ouvrages publics.

D'abord, la construction d'un boulevard qui partira du port de Lomé et ceinturera la capitale à l'est en passant par Togo 2000 pour aboutir à la nationale 1 au niveau du Golf club de Lomé. Il s'agit d'un axe de contournement et l'objectif final est d'amener ce tronçon jusqu'à la frontière Togo-Ghana à la hauteur de Noepé.

Le second projet consiste à construire une route pour contourner la faille d'Alédjo, «un obstacle naturel majeur pour les poids lourds».

Depuis quelques années, avec la détérioration avancée de cette portion de route, c'est le calvaire pour tous les usagers qui peuvent aisément se retrouver dans le trou.

Habituellement, un camion bien chargé ne peut redescendre la faille sur sa droite.

Le 3è projet porte sur le contournement de la montagne de Défalé, toujours dans le nord du Togo. Pour le 4è projet, il s'agira de construire sur la nationale 1 une portion bitumée qui ira de Tandjouaré  jusqu'à Cinkassé, à la frontière Togo-Burkina.

La Société chinoise des ponts et chaussées, qui reconstruit actuellement les ponts de Togblékopé, Lilikopé et Amakpapé emportés par les inondations de juillet 2008, sera chargée d'exécuter lesdits travaux.

Par ailleurs, l'opérateur mobile public Togo Telecom va également bénéficier d'une partie du financement afin de lui permettre de moderniser ses équipements, d'étendre son réseau par les services de Alcatel Shanghai Bell. Et de développer notamment les services Illico (communications téléphoniques via la boucle locale radio (BLR)).

Selon la convention, le prêt de la China Exim Bank court jusqu'en 2029, avec une période de grâce de 7 ans qui précède l'effectivité du remboursement sur 13 ans.

Vivement que la phase opérationnelle du partenariat soit allégée pour le démarrage des travaux qui soulageront, à coup sûr, des populations condamnées à voir du concret avant de croire à toutes les annonces faites depuis la reprise de la coopération.

Et l'Exécutif ne peut le nier. «Je comprends parfaitement leur impatience. Pour le moment, les Togolais n'ont pas une totale visibilité sur ce qui est accompli par le gouvernement mais, très bientôt, ils pourront récolter les fruits de nos investissements. Quand il y a une annonce d'appui budgétaire, cela ne signifie pas que le Togo encaisse immédiatement les sommes. C'est un processus long et compliqué avant de recevoir les fonds des bailleurs ou des institutions internationales. La population doit le savoir. En outre, les sommes allouées vont à des projets précis de développement», précise fortement M. Ayassor qui annonce déjà des études pour la rénovation de la route endommagée Kpalimé-Atakpamé et pour un autre projet à Bassar.

Et des appels d'offres pour la reconstruction des grandes artères à Lomé, la route du bord de mer, le Boulevard circulaire, l'Avenue de la Libération, l'Avenue Maman N'Danida, la rue d'Adakpamé et des routes secondaires dans la capitale.

Pour l'heure, le Togo s'est mis en chantier avec les travaux de construction de la nouvelle route à 4 voies qui ont débuté sur le tronçon Aflao-Rond point du port.

C'est la première phase de la réforme du corridor Abidjan-Lagos qui s'étendra, en ce qui concerne le Togo, entre la frontière Aflao (Ghana) et celle de Hillacondji (Bénin).

Pour un coût total de 12,860 milliards de francs Cfa, la construction de ce tronçon long de 9 kilomètres est financée par la Banque ouest-africaine de développement, la Banque islamique de développement, la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO et l'Etat togolais.

Les travaux sont exécutés par l'entreprise béninoise Colas. Et l'étude d'expropriation et d'indemnisation, réalisée avant le début des travaux,  prévoit 230 millions de francs Cfa pour 400 personnes à indemniser. Quant à la réhabilitation du tronçon Rond point du Port-Avépozo, elle  démarre entre décembre 2009 et janvier 2010.

 

 

 

 

Situation difficile des ex-employés de Togopharma

Appel à l'humanisme de Faure Gnassingbé pour régler le social

«Nous avions supplié les autorités de tout faire pour nous payer la totalité ou une partie de nos arriérés de salaire en attendant la fin des expertises du liquidateur. Mais jusqu'à ce jour, nous vous rassurons qu'aucune de nos doléances n'est satisfaite et le liquidateur n'est même pas encore nommé. Néanmoins, nous sommes informés que le Gouvernement a commencé par payer les fournisseurs locaux de Togopharma tout en oubliant le côté social qui est son personnel». C'est le cri de détresse des ex-employés de Togopharma lors d'un point de presse le 5 septembre.

Et de déplorer déjà 30 décès dans leur rang sans avoir joui des fruits de leur labeur. Solution : nous sommes obligés de nous réunir encore pour pousser notre cri de détresse au Président de la République. «Connaissant l'humanisme du Président de la République, nous savons que nos cris  ne vont pas tomber dans des oreilles de sourd», lance Mme Dago Georgette, Conseillère du Collectif des ex-employés de Togopharma qui ne veut pas envisager la prochaine étape de la lutte revendicative : mettre fortement à contribution les camarades de l'intérieur du pays. En clair, ils réclament la clarification de leur situation.

En cessation de paiement depuis 1999, Togopharma a finalement cédé ce qui lui restait d'actifs à la Centrale d'achat des médicaments essentiels et génériques (CAMEG) avec plus de 871.319.099 francs Cfa d'arriérés divers. Sans vraiment disparaître du circuit, créant ainsi des entraves de fonctionnement de la CAMEG. C'est ce qui obligea l'Exécutif à dissoudre par décret l'Office national togolais de la pharmacie (Togopharma) : «la situation actuelle de Togopharma nous impose de procéder à sa dissolution, afin de permettre à la CAMEG de prospérer».

Seulement, depuis lors, le liquidateur n'est pas officiellement connu poussant les anciens employés de cette société d'Etat à déclencher un mouvement de désespoir le 2 juin 2009 alors même qu'ils avaient été envoyés en congé technique en 2002 par un arrêté du ministre de la Santé d'alors. Ils réclament le paiement de 21 mois d'arriérés de salaire, le redéploiement des agents de Togopharma qui sont toujours à la maison à la CAMEG ou dans d'autres services de l'Etat, les indemnités de départ à la retraite aux ayants-droits, la reconnaissance de l'ancienneté.

La mise en place, en avril 2006, d'une commission interministérielle a révélé des arriérés de salaires de 656,63 millions de francs Cfa, des arriérés de cotisation à la Caisse nationale de sécurité sociale de 14,68 millions de francs et des droits de licenciement d'une valeur de 200 millions de francs. Pour ce qui est des 230 agents, ils sont répartis à raison de 108 dans les dépôts et redéployés dans les formations sanitaires publiques attenantes, 77 agents à la CAMEG, 48 non redéployés. Sans paiement d'arriérés de salaires, d'indemnités et de cotisations sociales. En plus, la CAMEG occupe aujourd'hui les terrains et bâtiments de Togopharma dans un cadre juridique non clarifié.

Créé en mars 1967 sous forme d'un établissement public à caractère social, Togopharma –jadis unique importateur, grossiste répartiteur et détaillant des produits pharmaceutiques au Togo– a été transformé en 1991 en société d'Etat dotée d'un capital social de 500 millions de francs Cfa entièrement souscrit par l'Etat. C'est justement à ce moment-là qu'il perd le monopole du marché avec l'installation d'autres grossistes répartiteurs et la création de la CAMEG, chargée de l'approvisionnement des formations sanitaires du pays en médicaments générique.

 

 

 

 

Afin d'être au diapason des Etats parties

Le Togo va ratifier le Traité modifié de l'UMOA

 

Le gouvernement togolais est autorisé à ratifier le Traité modifié de l'Union monétaire ouest africaine (UMOA) signé le 20 janvier 2007 à Ouagadougou, au Burkina Faso, par les huit chefs d'Etat des pays membres de l'Union, dont le Togo. Les parlementaires, saisis par l'Exécutif, ont donné leur accord à cet effet au cours de leur séance extraordinaire du 28 août dernier à Lomé.

Dans son exposé des motifs du projet de loi et du Traité, le gouvernement évoque une nouvelle réforme institutionnelle visant à permettre à l'Union, ainsi qu'à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao), de faire face aux «mutations de l'environnement international et régional » et à «l'avènement de l'euro, les modifications notables des conditions d'exercer des missions des banques centrales et les dispositions des codes de bonne pratique approuvées par la communauté financière internationale». La mise en Œuvre de cette réforme permettra de conférer à la Banque centrale le statut d'une banque plus moderne, indépendante, transparente et efficace, précise le gouvernement.

L'UMOA est l'organisation monétaire qui se caractérise par l'unité monétaire entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. C'est l'institution communautaire qui s'occupe de l'aspect monétaire, alors que l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s'occupe de l'aspect purement économique. Le Togo est le seul pays qui n'a pas encore ratifié le Traité modifié.

Organes et institutions

Le dernier traité datait de 1973. Au terme du nouveau, Les Etats membres s'engagent, sous peine d'exclusion de l'Union, à respecter les dispositions du présent Traité, du Traité de l'UEMOA et des textes pris pour leur application, notamment en ce qui concerne les règles génératrices de l'émission et la centralisation des réserves de change. L'unité monétaire légale des Etats membres de l'UMOA est le franc de la Communauté financière africaine (CFA), la définition en vigueur à la signature du Traité modifié. Les organes de l'UMOA sont la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement, le Conseil des Ministres, la Commission bancaire, le Conseil régional de l'Epargne publique et des marchés financiers. Ses institutions sont la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) et la Banque ouest africaine de développement (Boad).

La Bceao dans ses missions

Jusque-là, la Banque centrale était chargée de stabiliser les prix et de sauvegarder la valeur du taux d'échange. La régulation se faisait par le trésor français avec une monnaie pour l'Afrique francophone. C'est après les indépendances que les prérogatives d'autonomie sont revenues aux pays indépendants. Dans ses nouvelles missions, la Banque centrale a pour rôle essentiel la sauvegarde de la monnaie commune à travers les différents instruments de sa politique monétaire. Elle a en charge la surveillance de l'activité des banques et établissements financiers qui sont soumis au respect de dispositions légales et réglementaires, sous peine de sanctions diverses dont le retrait d'agrément. Cette surveillance est confiée spécifiquement à la Commission bancaire qui effectue des missions périodiques de contrôle sur place. La Banque centrale joue également le rôle de conseiller des Etats..

La Banque centrale peut établir, pour chaque Etat membre de l'UMOA, une situation distincte de l'émission monétaire et de ses contreparties, dispose l'article 30 du Traité modifié. Elle tient une situation des disponibilités extérieures des Trésors publics, établissements, entreprises et collectivités publics des Etats membres. Ainsi que des disponibilités extérieures des établissements de crédit établis dans l'Union correspondant à leur activité dans les Etats membres (article 31). En cas d'épuisement de ses disponibilités extérieures, la Banque centrale peut demander cession à son profit, contre monnaie de ses émissions, des disponibilités extérieures en devises détenues par tous organismes publics ou privés ressortissant des Etats membres de l'UMOA.

Sur le plan régional, les mutations concernent, entre autres, les nécessaires évolutions de la politique monétaire pour prendre en compte certaines insuffisances de la réforme de novembre 1973, l'adhésion de la Guinée-Bissau, la création de la Commission bancaire, etc. Au plan international, les mutations concernent la libération financière, la globalisation économique, les évolutions dans les activités des banques centrales, etc.

Les dispositions du Traité modifié se substituent de plein droit à celles du Traité constituant l'UMOA conclu le 14 novembre 1973, indique l'article 42.

 

 

 

Panier de la ménagère

Les prix en hausse de 2,1% en juillet au Togo

 

Le niveau général des prix à la consommation a enregistré, en juillet 2009, une  hausse de 2,1% contre 0,5% le mois de juin, a indiqué la Direction générale de la statistique. La hausse du niveau général des prix au cours de ce mois est essentiellement due à celle des prix de la  fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», Transport» et  «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles» qui ont connu respectivement une hausse de 4,4%, 1,8% et 1,3%.

La hausse enregistrée au niveau des produits alimentaires est principalement due aux légumes frais qui ont enregistré une hausse de 24,7%. Au niveau du transport, l'augmentation est due aux carburants et lubrifiants qui ont enregistré une hausse de 10,6% consécutive, d'après la Direction de la statistique, à la hausse en juillet dernier des prix des carburants décidée par le gouvernement. En ce qui concerne la fonction  «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles», la hausse provient du poste «autres combustibles» dont le charbon de bois qui enregistre une hausse de 2,8%.

Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix a enregistré une hausse de 0,7%. L'inflation sous– jacente (variation mensuelle de l'indice hors énergie, hors "produits frais") quant à elle, a connu une augmentation de 0,2. L'analyse suivant la nomenclature des secteurs révèle que l'augmentation du niveau général des prix au cours du mois de juillet est à attribuer principalement aux produits du secteur primaire qui ont enregistré une hausse de 7,3%.

Il faut rappeler que  le calcul des prix à la consommation n'a pas, jusqu'à ce jour, pris en compte la consommation de plus en plus élevée du téléphone mobile par les ménages. La Direction générale de la statistique et de la comptabilité publique envisage d'intégrer ce secteur de consommation dans le panier de la ménagère dès 2010, par la mise en pratique d'un logiciel nouveau.

Le niveau des prix du mois de juillet 2009 comparé à celui d'avril 2009 (évolution trimestrielle), est en hausse de 3,5%, tandis que, par rapport à juillet 2008 (glissement annuel), il a enregistré une hausse de 2,9%. Le taux d'inflation calculé sur la base de l'indice moyen des 12 derniers mois s'établit à 7,2 % en juillet 2009 contre 7,6% le mois précédent. En juin  2009, il est de 6,5% dans la zone UEMOA.

 

 

 

 

Journée mondiale de l'Alphabétisation

La gente féminine reste à promouvoir

Selon l'organisation des Nations unies pour l'éducation et la culture (Unesco) en 1990 le monde comptait 962,6 millions d'analphabètes avec un taux d'analphabétisme de 26,9% ; l'Afrique subsaharienne en était  la  plus touchée avec 138,8 millions d'analphabète soit 52,7% de la population adulte. Bien que l'objectif 2 des OMD « assurer l'éducation primaire pour tous» qui prend en compte l'amélioration des taux de scolarisation et d'achèvement du cycle primaire mais aussi celui d'alphabétisation des jeunes et adultes soit attaqué par plusieurs pays africains, la scolarisation du gente féminin reste toujours à promouvoir.  

Le Togo comme la plupart des pays d'Afrique à un taux d'analphabétisme élevé 40,4%  chez les adultes et les jeunes de 15 ans et plus (dernier rapport de l'Unesco qui remonte en 2005). Une des difficultés soulevées est que la scolarisation se fait en langue française et il existe une couche importante de la population insuffisamment ou pas du tout scolarisé (65,6% femmes analphabètes contre 29,7% hommes analphabètes). Aussi, l'absence de niveau secondaire dans les milieux ruraux, constitue-t-elle un frein pour la scolarisation. Les enfants qui viennent de réussir au Cepd sont obligés de se rendre dans un village voisin à des kilomètres de marche pour suivre les cours. Cette réalité pousse certains élèves indéterminés à abandonner les bancs.  Les femmes quant à elles ont plus de contraintes d'ordre socio-économiques les empêchant de s'engager dans un

Or la stratégie des quatre plans quinquennaux (1966-1985) donne  priorité à la participation effective des populations au développement du pays. Les résultats du premier plan quinquennal (1966-1970) montrent que la plupart de la population n'a pas participé à la mise en Œuvre à cause de son état d'analphabétisme. Ainsi, au cours du second plan quinquennal de Togo (1971-1975) un programme d'alphabétisation fonctionnel fut mis sur pied et exécuté. C'était un programme mixte qui était adressé aux hommes et aux femmes. Malheureusement la participation des femmes a été une fois de plus faible et alors qu'elles ont un rôle déterminant à jouer dans le développement socioéconomique du pays. Dès lors, il s'est avéré indispensable de réfléchir et de définir des stratégies d'éducation des adultes qui assurent la formation non seulement des hommes mais aussi des femmes d'où la conception des programmes d'alphabétisation à l'endroit de ces dernières. Ces actions conjuguées ont permis de faire baisser le taux global d'analphabétisme au Togo de 83,3% en 1970 à 40,4% en 2005. Les femmes représentant 66,7% de ce dernier pourcentage.

L'alphabétisation partie intégrante de l'éducation de base est un droit fondamental de l'être humain. Selon l'Unesco, aucun pays ne peut prétendre à un développement s'il a un taux d'analphabétisme supérieur à 40%. Malheureusement, le Togo se retrouve au dessus de ce seuil. Raison pour la quelle depuis la rentrée scolaire d'octobre 2008 l'école primaire a été déclarée gratuite au Togo. Malgré cette mesure, il y a encore des enfants dans la rue qui ne sont toujours pas scolarisés pour des raisons financières.

 

 

Lutte contre la pollution en Afrique

Le Togo se veut la plate-forme du crédit carbone forestier

L'Afrique doit s'organiser pour la vente de son crédit carbone et empêcher l'arrivée des fonds vautours. C'est l'objectif de la conférence de presse animée par M. Ajavon Ayité-Lo, professeur d'université ce 07 septembre à Lomé autour du thème : «les enjeux de Copenhague et le crédit carbone forestier produit par AAEG ».

L'Afrique devra se munir d'arguments solides avant de se rendre au prochain sommet de Copenhague sur la pollution de l'environnement qui se tiendra en décembre prochain. Pour les africains il faut définir un mécanisme de commercialisation du carbone forestier avant la tenue de ce sommet pour éviter que les pays occidentaux décident une fois de plus à leur place. Lequel mécanisme doit prouver au monde que l'Afrique va devenir active dans le domaine du crédit carbone forestier oublié par le Protocole de Kyoto. Pour le conférencier «l'Afrique va prendre son destin en main grâce à sa nouvelle richesse qui est le crédit carbone forestier ».

Lomé,  est abrite de nombreuses institutions financières régionales et sous régionales, qui font partie des plus grands acheteurs de crédit carbone forestier. Le Togo constitue donc une plate forme pour cette nouvelle économie verte demandant ainsi des togolais plus d'implication dans les procédés de réduction d'émission de gaz à effet de serre afin de permettre au pays de bénéficier des retombées économiques qui en découleraient.

Il est évident que l'Afrique possède un potentiel pour fournir de conséquentes et rentables réductions des émissions de gaz. Les experts prévoient que les émissions, avec déboisement, augmenteront considérablement en Afrique comparée à d'autres régions. Combinée au plus bas coût disponible pour sécuriser les zones forestières, l'Afrique est bien placée pour fournir les compensations de carbone de forêt les plus concurrentiels d'où la création du marché africain de crédit carbone forestier dont le lancement sera effectif  le 09 septembre prochain à Lomé..

 

 

 

 

Culture

Littérature

Un concours de la meilleure nouvelle sur l'esclavage

Le CCF en partenariat avec l'association Filbleues a lancé un concours de la meilleure nouvelle de langue française sur le thème de «l'esclavage d'hier à aujourd'hui». Le concours est adressé aux jeunes auteurs non édités âgés de 16 à 25 ans. «Les Œuvres présentant une histoire de 10 à 15 pages impérativement, doivent être déposées sur support papier et sous pli fermé au plus tard le 10 octobre 2009 », selon un communiqué du Centre culture français.

Le choix du thème de ce concours vient à point nommé, quelques mois après la parution d'Esclaves, troisième roman de l'écrivain Kangni Alem, lequel roman aborde les questionnements intéressants sur l'histoire très récente africaine du 16ème siècle au 19ème siècle. Il permettra certainement aux candidats d'aborder la thématique de l'esclavage sous toutes ses formes, depuis la traite arabe des le 7ème siècle jusqu'à aux nouvelles traites d'aujourd'hui, en passant par la traite atlantique. On pourra comprendre pourquoi nos sociétés sont si sujettes à l'exploitation.

Le jury composé de Gerry Tama, écrivain, président du Jury, Antoine Violleau, médiathècaire du CCF de Lomé, Kodjo Cyriaque Noussouglo, président de l'Association FILBLEUES, Mme Yasmin Issaka-Coubageat des Editions Graines de Pensées, de Koffivi ASSEM, président de l'ATAILE, se réunira le lundi 26 octobre.

Le concours est doté de prix. Le lauréat gagnera le roman Esclaves (J-C Lattès) de Kangni Alem, une Œuvre majeure de l'écrivain protéiforme béninois Florent Couao-Zotti et un roman de l'écrivain togolais Sami Tchak.

 

 

 

Musique

Vanessa Worou en concert ce 12 septembre au CCF

Avant de partir aux jeux de la Francophonie qui se dérouleront au Liban, du 27 septembre au 06 octobre prochains, Vanessa Worou fera une dernière prestation, histoire de se mettre en voix, au Centre culturel français de Lomé. Ce sera son second spectacle grandeur nature après celui de l'année 2008, quelques mois après la sortie de son premier opus « Eke » en 2007. C'est une artiste bourrée de talent, symbole d'une musique togolaise montante qui va rayonner au théâtre de la verdure du CCF ce samedi soir.

Sa musique moderne d'inspiration traditionnelle se trouve au carrefour de plusieurs genres, illustrant au passage son cheminement artistique basé fondamentalement sur la musique classique.

Comparée très souvent à Bella Bello, dont elle revendique l'héritage - à laquelle elle a consacré un tube, Ma Bella, en décembre 2008-, à Angelique Kidjo et à la Gabonaise Annie Batcheillilys et aux chanteuses de jazz Bibi Rigdwater, Ella Fitzgerald, Vanessa Worou est sans conteste le nouveau porte fanion de la musique togolaise.

« Eké », réveil en mina,  est un mélange de blues, de jazz et de rythmes togolais. Bonne parolière, excellent compositeur, « Vanessa se donne la liberté de rapprocher le peuple d'un univers dont il est peu familier : l'opéra traditionnel où l'on sent l'ivresse d'une voix à la Juliette.»

Le phénomène Vanessa a tellement des effets invasifs sur son public que les mots manquent pour la présenter. Laissons quand même à l'écrivain togolais Kangni Alem, Grand Prix de littérature Afrique Noire 2003, un de ses fans,  de dire son appréciation : «Vanessa Worou.

J'avoue avoir été agréablement surpris à la découverte des plages du disque. Un petit air de Kidjo, par endroit, mais dans l'ensemble une assurance dans le chant et une orchestration simple, efficace».

© L'Union du 8 septembre 2009

 

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