Politique

Pas de solution parfaite en politique

Six mois après avoir signé un accord de gouvernement avec le RPT (au pouvoir), l’UFC est-elle parvenue à peser sur les décisions ? Oui, selon Gilchrist Olympio, le président du principal parti d’opposition, mais ses adversaires parlent d’un « marché de dupes ».
Sophie Mongalvy de l’AFP interroge dimanche les uns et les autres.
"C'est comme si on avait voulu débaucher le nom +Gilchrist Olympio, opposant historique+ pour donner une certaine force au régime en place mais ça n'a rien apporté", estime Zeus Aziadouvo, directeur du quotidien privé "Liberté", un journal très proche de Jean-Pierre Fabre.
Dimas Dzikodo (photo), directeur du quotidien privé indépendant Forum de la semaine, défend lui l'accord et estime que Gilchrist Olympio est désormais le seul opposant à posséder un petit moyen de pression sur le pouvoir. Car s'il claque la porte du gouvernement, ce sera un échec personnel pour le chef de l'Etat et sa politique de réconciliation et d'ouverture.
Et face aux protestations de l'opposition, M. Dimas met en garde: "s'il y a trop de soulèvements au Togo, si Faure est affaibli, c'est l'armée qui va prendre le devant".
Pour le Comité d'action pour le renouveau (CAR, opposition) qui se dit ouvert au dialogue, les conditions ne sont pas réunies actuellement pour envisager une quelconque coopération avec le parti du pouvoir.
L'accord signé par M. Olympio est "un marché de dupes", selon le président du CAR, Paul Dodji Apevon qui avait pourtant été consulté par le Premier ministre lors de la constitution du gouvernement.
"Après 40 ans de confrontation, on ne peut pas nommer un seul résultat positif". Il fallait donc "prendre un autre chemin" et accepter la main tendue du président, explique à l’AFP M. Olympio.
"Nous ne pouvons pas gouverner, nous n'avons que sept ministres", dit-il en souriant. Mais le RPT consulte son parti et l'écoute, assure-t-il. "Il n'y a pas de solution parfaite en politique", résume l'opposant, âgé de 73 ans.
Confiant, il croit que "ceux qui ne sont pas d'accord" finiront par lui emboîter le pas. Car le Togo, où "la pauvreté se lit sur tous les visages" a besoin d'une solution nationale, estime-t-il.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.