Région & Afrique

Le CICR prié de quitter le Niger

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la suspension de ses opérations au Niger, après que les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont ordonné la fermeture de ses bureaux, invoquant une présumée collusion avec des groupes armés.

La junte ne veut plus des organisations internationales © republicoftogo.com

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la suspension de ses opérations au Niger, après que les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont ordonné la fermeture de ses bureaux, invoquant une présumée collusion avec des groupes armés.

Dans une interview à la télévision nationale fin mai, le général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte nigérienne, a affirmé que l’organisation avait été expulsée dès février, accusant ses responsables d’avoir rencontré et collaboré avec des chefs insurgés islamistes. Le CICR rejette fermement ces accusations.

« Pour accomplir notre mandat humanitaire, qui est de protéger et d’assister les victimes de conflits armés, nous dialoguons – oralement ou par écrit – avec toutes les parties concernées », a expliqué le CICR dans un communiqué.

L'organisation a souligné qu’elle n’offre jamais de soutien financier, logistique ou autre à ces groupes.

Présent au Niger depuis 35 ans, le CICR a indiqué avoir retiré tous ses employés étrangers du pays au début de l’année, suite à une injonction des autorités. Il déplore néanmoins cette décision gouvernementale et affirme être resté ouvert au dialogue pour comprendre les raisons de cette rupture. Ces tentatives de communication seraient cependant restées sans réponse.

« Notre priorité au Niger a toujours été d’aider les populations les plus vulnérables touchées par les conflits armés en cours, avec transparence, indépendance, neutralité et impartialité », a déclaré Patrick Youssef, directeur régional du CICR.

Selon les Nations unies, environ 4,5 millions de Nigériens – soit 17 % de la population – avaient besoin d’aide humanitaire en 2024, en raison de l’insécurité, d’épidémies et de catastrophes naturelles.

Depuis le coup d’État militaire de juillet 2023, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, les nouvelles autorités nigériennes ont multiplié les ruptures avec les partenaires occidentaux, expulsant notamment les forces françaises.

À l’instar du Mali et du Burkina Faso, le Niger a récemment renforcé sa coopération militaire avec la Russie.

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