Bilan d’étape pour l’Assurance Maladie Universelle

Près de 20 mois après son lancement, l’Assurance Maladie Universelle (AMU) fait l’objet d’un premier bilan.

Une concertation s’est tenue mercredi à Kara (nord), réunissant les deux organismes gestionnaires – l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) – ainsi que les prestataires de soins et les équipes techniques impliquées dans la mise en œuvre du dispositif.

Objectif de cette rencontre : dresser un état des lieux, partager les expériences de terrain, et identifier des axes d’amélioration concrets pour fluidifier le fonctionnement du système.

Cette revue marque également le début d’un cadre de concertation régulier entre les gestionnaires de l’AMU et les acteurs de la chaîne de soins.

Plusieurs sujets clés ont été abordés, dont le conventionnement et la formation des prestataires, la gestion des feuilles de soins, les référentiels de prise en charge, ainsi que les mécanismes de contrôle et de lutte contre la fraude.

« Cette revue s’inscrit dans une dynamique de gouvernance partagée de l’AMU. Nous visons une couverture progressive, viable et pérenne », a déclaré Tchilabalo Pilante, directeur général de l’INAM.

Il a salué les progrès réalisés tout en reconnaissant l’existence de cas isolés de fraude, rapidement détectés et sanctionnés.

Selon lui, certaines pratiques frauduleuses consistent notamment à utiliser les carnets d’assurance pour soigner des personnes non couvertes.

D’autres formes de contournement du système ont également été recensées, poussant les gestionnaires à renforcer la rigueur dans le suivi.

M. Pilante a lancé un appel à la responsabilité collective : « Nous devons tous jouer notre rôle pour garantir le succès de l’AMU. Ce système a été pensé pour profiter à chacun, encore faut-il que chacun y contribue loyalement. »

La concertation de Kara marque une nouvelle étape dans le processus d’universalisation de la couverture santé au Togo, qui se veut inclusive, durable et fondée sur la transparence.