Le Togo dispose en partie des moyens de conservation des futurs vaccins contre le Covid, a indiqué lundi le Pr Maléwé Kolou, membre du dispositif national de riposte contre le Coronavirus.
Le Togo doit recevoir prochainement les premiers lots de vaccins Pfizer BioNTech.
Les contraintes sont rigoureuses : les doses doivent être conservés dans des super-congélateurs à une température de -80°.
Le vaccin BNT162 du tandem Pfizer-BioNTech et le vaccin m-RNA-1273 de Moderna sont tous deux composés de fragments d’ARN messager (ARNm) qui, une fois parvenus dans les cellules humaines, induiront la synthèse de la protéine S (spike) à la surface du virus SRAS-CoV-2, laquelle protéine induira une réponse immunitaire susceptible de protéger contre la COVID-19.
L’ARNm est très instable, il se dégrade rapidement à la température de la pièce, d’où la nécessité de le conserver à des températures très basses
Même conservés dans une solution aqueuse, des fragments d’ARNm entreposés dans un frigo plus d’une semaine se seront endommagés et ne pourront plus accomplir leur travail correctement.
Si le vaccin de Pfizer-BioNTech doit être conservé à -80 °C, celui de Moderna, quant à lui, peut l’être à -20 °C pendant six mois, voire à une température de 2 à 8 °C pendant 30 jours, et à la température ambiante pendant 12 heures. Pourtant, la composition de base des deux vaccins est identique.
Les congélateurs capables de maintenir une température de -80 °C coûtent environ 10.000 euros pièce.
Autre candidat, le vaccin développé par AstraZeneca et mis au point avec l'université d’Oxford.
C’est un vaccin à vecteur viral, appelé "Covid Shield" (bouclier anti-Covid). Il agit en fait plutôt comme un cheval de Troie. Il utilise la même clé d’entrée que le coronavirus dans les cellules mais pour y introduire un petit rhume qu’ont souvent les chimpanzés : un adénovirus totalement inoffensif pour l’humain.
Le principal avantage d’AstraZeneca est de pouvoir être conservé pendant plusieurs mois dans un frigo classique entre 2 et 8°C. Cela facilite énormément la campagne de vaccination, particulièrement dans des zones reculées
Les autorités espèrent vacciner 60% de la population.