Santé

Faire cohabiter médecins et tradipraticiens

La médecine traditionnelle peut-elle cohabiter avec les services de santé classiques.

Depuis des générations, la grande majorité de la population africaine compte sur la médecine traditionnelle © republicoftogo.com

La médecine traditionnelle peut-elle cohabiter avec les services de santé classiques.

Médecins, pharmaciens, chercheurs, responsables d’hôpitaux sont réunis mercredi à Lomé pour évoquer le sujet. Ce n’est pas la première fois.

'La médecine traditionnelle a évolué. Elle s’appuie sur des données analytiques, sur des analyses biologiques’, explique Ekue Creppy, directeur du Centre Omnithérapeutique africain (COA).

Soigner à base de plantes est-il vraiment efficace ? La pharmacopée traditionnelle a-t-elle des vertus ?

De nombreux spécialistes togolais plaident pour une plus grande synergie dans les centres de santé.

Le débat organisé à Lomé se déroule à l’occasion de la XXe Journée africaine de la médecine traditionnelle initiée par l'organisation mondiale de la santé (OMS).

Depuis des générations, la grande majorité de la population africaine compte sur la médecine traditionnelle qui constitue la source principale à laquelle cette population recourt pour combler ses besoins en soins de santé, car il est reconnu que la médecine traditionnelle est fiable, acceptable, d’un prix abordable et accessible.

Les remèdes naturels gagnent en popularité dans les pays occidentaux et ont une longue histoire en Chine, en Inde et ailleurs. Les grands laboratoires pharmaceutiques se tournent aussi vers l’Afrique où ils espèrent trouver de nouveaux principes actifs. Avec les partenariats et investissements appropriés, les médicaments traditionnels africains éprouvés pourraient trouver un vaste marché mondial.

Selon l’OMS, 40 pays africains disposent désormais de cadres politiques pour la médecine traditionnelle, contre huit pays seulement en 2000. 

Les communautés ont été mobilisées pour participer à la sensibilisation à la valeur de la médecine traditionnelle. Les capacités des chercheurs, des tradipraticiens de santé et des autorités nationales de réglementation ont été renforcées grâce à la formation qui leur a été dispensée en partenariat avec l’OMS, le CDC-Afrique et le Partenariat Europe-pays en développement sur les essais cliniques. 

Des efforts sont par ailleurs faits pour conserver les plantes médicinales afin de garantir la disponibilité et l’abondance de matières premières de qualité.

L’année dernière, l’OMS, la Commission de l’Union africaine et le CDC-Afrique ont lancé conjointement le Comité consultatif régional d’experts sur la médecine traditionnelle pour la riposte à la COVID-19. 

Ce Comité consultatif accélère le rythme de la recherche en aidant les pays à collaborer sur les essais cliniques de médicaments traditionnels conformément aux normes internationales.

Des travaux supplémentaires sont nécessaires aussi bien pour intégrer la médecine traditionnelle dans des systèmes de santé orthodoxes que pour consolider les partenariats et mobiliser des ressources, notamment en faveur de la recherche-développement.

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