Santé

L'UA se mobilise contre la grippe aviaire

Un programme de lutte contre la grippe aviaire en Afrique, où onze pays sont actuellement affectés par la maladie, a été lancé mardi à Dakar en présence de représentants d'une vingtaine de pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre réunis à l'initiative de l'Union africaine (UA).

Le "Programme d'appui aux plans d'action nationaux intégrés de lutte contre la grippe aviaire et humaine (Spinap-AHI)", issu d'un partenariat entre l'UA et l'Union européenne (UE), couvre au total 47 pays d'Afrique, a expliqué Ahmed Elsawalhy, du Bureau interafricain des ressources animales (Bira), institution de l'UA qui organise la réunion de Dakar."Nous avons onze pays actuellement affectés par la grippe aviaire (en Afrique). Le dernier en date est le Bénin, qui a été touché en décembre" 2007 et figure à côté de l'Egypte et du Nigeria, premiers sur la liste, a affirmé Dr Samuel Muruiki, du Bira.

"Le problème, c'est la propagation. C'est pourquoi nous devons prendre des mesures pour la prévenir et préparer les pays où la maladie n'est pas encore déclarée à l'éviter", a-t-il ajouté.

Le Sénégal est "à ce jour préservé d'une grippe aviaire" grâce à "des mesures institutionnelles et techniques" prises dès 2005, notamment en renforçant le contrôle aux frontière, s'est félicité Oumar Top, représentant le gouvernement sénégalais à l'ouverture de cette rencontre de trois jours.

Le Nigeria tente de son côté de contenir l'épizootie, à l'origine de pertes énormes chez les producteurs de volaille depuis la découverte officielle du premier foyer de grippe aviaire en février 2006, a indiqué à l'AFP son représentant, Dr Olaniran Alabi.

"Pour l'instant, tout est sous contrôle. La dernière épidémie enregistrée remonte à octobre (2007). Nous avons abattu plus de 1,3 million d'oiseaux depuis 2006", a-t-il affirmé, ajoutant que son pays prévoyait "un plan d'actions stratégiques sur trois ans pour le contrôle et une éventuelle éradication de la maladie".

Le programme Spinap-AHI, destiné à renforcer les capacités de prévention des pays en leur apportant notamment une assistance technique et financière, est doté de 30 millions d'euros, selon le Bira, qui affirme avoir déjà reçu 40 requêtes de financement.

Ce montant est important mais "ce n'est jamais assez, parce que l'Afrique est un grand continent", avec un "système de production de volaille (...) très ouvert" et des "services vétérinaires assez faibles", a souligné Dr Samuel Muruiki.

Outre le Sénégal et le Nigeria, sont présents à Dakar des représentants de: Cameroun, Sierra Leone, Burkina Faso, Bénin, Mali, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Centrafrique, Ghana, Niger, Côte d'Ivoire, Liberia, Togo, Tchad, Mauritanie, ainsi que du groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et de l'Organisation mondiale de la Santé animale (OIE).

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