Santé

Patricia M. Hawkins : « Il faut sauver des vies »

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise chaque année le 24 mars, la Journée Mondiale de la tuberculose. Une maladie qui continue de faire des milliers de victimes à travers le monde, notamment en Afrique et au Togo. Dans un article publié, ci-dessous, l'ambassadrice des Etats-Unis au Togo, explique comment son pays est déterminé à coopérer avec les Etats concernés pour combattre la maladie.

Tuberculose : « Il reste beaucoup à faire »Il y a près d'un siècle, les États-Unis étaient aux prises avec la tuberculose, qui faisait des milliers de victimes chaque année et était l'une des principales causes de mortalité. Aujourd'hui, bien qu'il existe un traitement contre cette maladie depuis plus de cinquante ans, elle demeure l'une des principales infections mortelles dans le monde, juste derrière le VIH. C'est une maladie qui frappe les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les enfants. C'est pourquoi, afin de mobiliser des ressources pour l'endiguer, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) organise chaque année le 24 mars, la Journée Mondiale de la tuberculose.

 

Un tiers de la population mondiale est infectée par une forme dormante de la tuberculose. Près de 9,2 millions de personnes développent chaque année une forme évolutive de la maladie. Cette dernière est très contagieuse et se propage par voie aérienne d'une personne à l'autre lorsqu'un malade tousse ou éternue. Près de 1,7 million de personnes meurent chaque année de la tuberculose.

 

Les Américains investissent massivement dans la prévention et l'endiguement de la tuberculose dans les pays du monde où la charge de la maladie est la plus lourde. Par notre participation active au Partenariat Halte à la Tuberculose, nous sommes un partenaire essentiel des mesures déployées dans le monde entier pour atteindre l'objectif visé dans le Plan mondial de ce partenariat, qui est de diminuer de moitié la prévalence et la mortalité de la maladie d'ici à 2015 par rapport aux niveaux de 1990. En atteignant cet objectif, on pourrait sauver 14 millions de vies, sans compter les avantages économiques qui en découleraient pour les pays concernés.

 

Et il y a de bonnes nouvelles. Selon le Rapport 2009 sur la lutte contre la tuberculose, publié aujourd'hui par l'OMS, la prévalence et le taux de mortalité de la tuberculose ont reculé dans le monde entier, pendant que le dépistage de nouveaux cas et l'accès à des traitements de haute qualité ont augmenté. Trois régions du monde (Amérique, Méditerranée orientale et Asie du Sud-Est) sur six sont en passe d'atteindre l'objectif du Plan mondial pour 2015, et la région du Pacifique occidental progresse à grands pas dans cette direction.

 

Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. L'Afrique et l'Europe ne se rapprochent pas des objectifs visés. Parce que le VIH alimente l'épidémie de tuberculose, le nombre de tuberculeux séropositifs et les décès sont deux fois plus nombreux que ce que l'on pensait. La tuberculose pharmacorésistante risque de saper des années de progrès dans la lutte contre la maladie, parce que le traitement nécessite alors des médicaments différents et plus coûteux. De nouvelles méthodes de diagnostic, associées à une amélioration des systèmes de santé et à une plus grande prise de conscience au sein des collectivités, sont essentielles au dépistage précoce de la maladie et à son traitement.

 

Les États-Unis demeurent pleinement résolus à coopérer avec tous leurs partenaires afin de relancer l'assaut contre la tuberculose. Les Américains ont fait des dons d'un total de 3,3 milliards de dollars au Fonds Mondial depuis 2002. Le Fonds Mondial a approuvé près de 1,71 milliard de dollars de dons au titre des phases 1 et 2 de lutte contre la tuberculose dans 91 pays. Les investissements du Fonds ont permis de fournir un traitement antituberculeux à 3,9 millions de personnes.

 

Les États-Unis sont le principal bailleur mondial de fonds réservés à la lutte contre la tuberculose et, depuis 1998, ils ont consacré plus de 777 millions de dollars aux programmes de lutte contre cette maladie dans le monde. Les États-Unis sont également l'un des principaux donateurs à la Facilité Internationale d'Achat de Médicaments qui vise à faciliter l'accès à des traitements de haute qualité. Ils y ont consacré près de 15 millions de dollars en 2008. Plus de 450.000 patients ont bénéficié de cette aide salvatrice du peuple américain.

 

À l'occasion de la Journée Mondiale de la tuberculose, les États-Unis renouvellent leur promesse de coopérer avec les pays concernés et la communauté internationale pour mettre en Œuvre le Plan mondial Halte à la Tuberculose. La vie de millions de personnes, dans le monde entier, dépend d'une réelle coopération internationale.

 

Patricia M. Hawkins

Ambassadrice des Etats-Unis au Togo

Le rapport 2009 sur la tuberculose

Alors que le nombre de personnes ayant contracté la tuberculose est resté stable en 2007 dans le monde, la double infection tuberculose/VIH a causé beaucoup plus de morts qu'estimé jusqu'à présent, s'est alarmé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un décès sur quatre dans le monde causé par tuberculose -- 456.000 sur un total de 1,75 million de morts dus à la maladie en 2007 -- est lié au VIH, "c'est-à-dire deux fois plus que la proportion auparavant reconnue", a relevé l'OMS en présentant son Rapport mondial 2009 sur la lutte contre la tuberculose.

Selon le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Michel Kazatchkine, "la tuberculose entraîne plus de décès chez les personnes vivant avec le VIH que n'importe quelle autre maladie", rendant particulièrement "urgent" pour l'OMS de lutter de front contre les deux maladies.

"Au vu de ces conclusions, il est urgent de repérer, de prévenir et de traiter la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et de soumettre à un test de dépistage du VIH tous les malades de la tuberculose", a insisté le directeur général de l'OMS, Margaret Chan cité dans un communiqué.

"Pour cela, il faut que les pays adoptent des programmes de collaboration plus étroite et disposent de systèmes de santé plus solides permettant de lutter contre les deux maladies", a ajouté Mme Chan.

Dans l'ensemble, l'OMS estime que le nombre total de nouveaux cas est resté "stable" en 2007 avec 9,27 millions enregistrés contre 9,24 millions en 2006 et 8,3 millions en 2000.

Cette légère augmentation "en valeur absolue" est liée à la croissance démographique mondiale, précise l'OMS qui note en revanche que "le nombre de cas par habitant est en diminution".

Celle-ci est toutefois jugée "trop lente", le nombre de cas par habitant étant passé à 139 pour 100.000 habitants après avoir atteint un "pic" de 142 cas pour 100.000 habitants en 2004.

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