Le H5N1, autrement dit, le virus de la grippe aviaire, ne fait plus les grands titres des médias. Pourtant, la menace n'a pas disparu.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Commission européenne au Togo, la direction de l'Elevage et de la Pêche et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) lancent mercredi à Lomé le « Projet prévention et contrôle de l'Influenza aviaire hautement pathogène ». Cette opération, dotée d'un budget de 1,3 milliard de Fcfa prélevé sur le 9e FED, prévoit des actions concrètes sur trois ans pour prévenir des crises sanitaires.Cette politique passe par la détection précoce des foyers de grippe aviaire, le renforcement des capacités des laboratoires et une meilleure circulation de l'information entre les services vétérinaires, le gouvernement et les acteurs de la filière. Au programme également une traçabilité plus grande de la filière avicole et des mesures de biosécurité.
La grippe aviaire a frappé le Togo à plusieurs reprises ces dernières années. En 2007, trente mille volailles avaient été abattues près de Lomé. Le risque est toujours présent. Les conditions d'élevage, la mauvaise couverture sanitaire et la perméabilité des frontières sont autant de dangers qui menacent.