La campagne de vaccination contre la fièvre jaune entamée depuis quelques jours à Lomé connaît un énorme succès. Démarrée en janvier dernier dans plusieurs régions du Togo, elle se déroule désormais dans la capitale togolaise. La mobilisation était très forte dans les centres de vaccination installés à Lomé où de longues files d'attente sont observées.
"Nous vaccinons au moins 1.000 personnes par jour. Nous sommes vraiment débordés", explique à Republicofotogo.com, l'un des organisateurs dans un centre de vaccination à Hedzranawoé.Dans la plupart des centres visités, le nombre de personnes qui se présentent chaque jour varie entre 1.000 et 1.500.
"Cette campagne entamée depuis plusieurs mois est un grand succès. Les Togolais ont vraiment compris l'importance de cette vaccination", confie un agent de santé.
Plus de 4 milliards de Fcfa ont été mobilisés par le Togo et les partenaires au développement.
La fièvre jaune est une maladie virale qui fut décrite pour la première fois au milieu du XII°s au Yucatán (Mexique). Elle est due à un arbovirus (virus transmis par un arthropode vecteur), le virus amaril, qui a été isolé en 1927 simultanément au Ghana et au Sénégal, à l'Institut Pasteur de Dakar. Ce virus est transmis à l'homme par des moustiques du genre Aedes.
Après une incubation d'une semaine, la maladie débute typiquement avec fièvre, frissons, douleurs musculaires, maux de tête. Elle évoque alors une grippe, une dengue ou un paludisme. Dans les formes graves, au bout de trois jours, une rémission passagère précède l'apparition d'un syndrome hémorragique avec vomissement de sang noirâtre (vomito negro), d'un ictère qui donne son nom à la maladie et de troubles rénaux (albuminurie). La mort survient alors dans 50 à 80% des cas, après une phase de délire, de convulsions, et un coma.