
La crise sociale enfle à SUNU Bank Togo depuis le licenciement de 42 salariés. Syndicats et acteurs économiques dénoncent une décision jugée arbitraire, tandis que le gouvernement tente de favoriser un dialogue social pour éviter l’escalade.
Depuis le 22 août, SUNU Bank Togo est secouée par une crise sociale à la suite du licenciement de 42 employés. La mesure, qualifiée de « déplorable » par les organisations syndicales, a suscité une vague de condamnations unanimes des centrales syndicales et d’acteurs économiques.
Pour les syndicats, la décision de la direction de la banque relève d’une injustice sociale. Ils citent notamment le cas de salariés sans responsabilité dans la gestion de la banque, tels que des chauffeurs, qui figurent pourtant sur la liste des licenciés.
Soucieux de préserver un climat social apaisé, deux syndicats avaient accepté, à l’appel des ministres de la Réforme du Service public, du Travail et du Dialogue social, ainsi que de celui de l’Économie et des Finances, de participer à une cellule de concertation afin de trouver une solution durable.
À l’issue d’une réunion tripartite, il avait été décidé de reconsidérer les licenciements et de susciter des départs volontaires. Sur cette base, 16 salariés, en majorité des femmes cheffes de ménage, ont accepté le principe du départ volontaire, mais sous conditions.
Leurs revendications incluent :
Les syndicats dénoncent un double discours
Malgré ces discussions, les syndicats accusent la direction d’avoir pris des mesures contradictoires aux solutions envisagées.
Face à ce qu’ils qualifient de blocage et de défiance vis-à-vis des autorités togolaises, les syndicats exigent la réintégration immédiate des 42 salariés avec un ultimatum fixé au 8 septembre.
Ils appellent également leurs membres et soutiens à se mobiliser pour « des actions concertées » visant à défendre non seulement les travailleurs de SUNU Bank Togo, mais aussi ceux de tout le secteur banques–assurances–établissements financiers.
Des rumeurs font aussi état de malversations au niveau des responsables du groupe basé au Sénégal.
Cette affaire est de nature à affecter l’image du secteur bancaire togolais, l’un des plus dynamiques dans la région.
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