Le Forum mondial de l'eau s'est ouvert lundi à Istanbul en présence de plus de 20.000 personnes dont des représentants du Togo.
Il s'agit du directeur général de la Togolaise des Eaux (TDE), Evenya Elihoho, et du président de l'ONG Jeunes volontaires pour l'environnement (JVE), Sena Alouka.Les participants ont lancé une mise en garde : l'humanité doit impérativement protéger l'eau, alors que la croissance démographique et le changement climatique menacent les ressources.
La population mondiale devrait passer de 6,5 milliards d'humains aujourd'hui à 9 milliards en 2050. Suivant ce rythme, la demande en eau devrait augmenter de 64 milliards de m3/an, selon l'ONU.
"A cet instant de l'histoire de l'eau, nous nous trouvons confrontés à un défi majeur : utiliser plus de ressources en eau et en même temps les protéger, les valoriser, les conserver et même les réutiliser", a averti Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, co-organisateur de l'événement avec la Turquie.
Le spectre du changement climatique alourdit un peu plus un tableau déjà sombre.
"Il sera ressenti d'abord et avant tout à travers l'eau, que ce soit avec les sécheresses, les inondations, les ouragans, la fonte des glaces ou la montée des océans", a rappelé Mark Smith, qui dirige l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Rappelant que des "milliers d'enfants meurent chaque jour en raison de complications liées à la consommation d'eau non potable", le président turc, Abdullah Gül, a jugé que l'eau devait être une priorité "au plus haut niveau politique".
Si l'aide dans le secteur de l'eau a enregistré une hausse depuis 2001, après une période de déclin dans les années 90, elle reste à ce jour insuffisante, selon un rapport de l'OCDE officiellement publié mardi.
Les plans de relance en cours, sont toutefois porteurs d'"espoir" dans le domaine de l'eau, a estimé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria.
"Regardez le contenu du plan (du président américain) Obama, regardez le contenu du plan chinois", a-t-il ajouté, jugeant qu'ils comportent des orientations encourageantes sur l'eau, même lorsqu'elles restent à préciser. "Lorsqu'ils parlent d'infrastructures, la plupart de ces plans restent vagues et il est difficile de savoir ce qu'ils contiennent vraiment", a reconnu le secrétaire général de l'OCDE.