Union Africaine

Kadhafi et Lula en vedette à Syrte

Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a appelé au rattachement des îles Caraïbes à l'Union africaine (UA), estimant que "ces pays étaient plutôt africains", à l'ouverture d'un sommet de l'organisation panafricaine mercredi à Syrte, en Libye, sommet auquel participe le président Faure Gnassingbé du Togo.

"Nous espérons rattacher les Caraïbes à l'Union africaine", a déclaré le colonel Kadhafi, signalant la présence au sommet de Syrte de représentants de sept pays des Caraïbes, dont Haïti et la Jamaïque, en tant qu'observateurs."J'espère que ces pays deviendront bientôt des membres de l'UA", a ajouté le guide de la révolution libyenne qui était vêtu d'un boubou africain jaune d'or, une écharpe ornée de cartes du continent africain sur l'épaule.

"Ces pays représentent un pont entre l'Afrique et l'Amérique latine", a estimé le colonel Kadhafi qui, contrairement aux attentes, n'a pas fait de discours d'ouverture, se limitant à placer quelques remarques de temps à l'autre.

Il a aussi souhaité que l'île française de La Réunion, dans l'Océan indien, puisse un jour rejoindre l'UA.

Le numéro un libyen a part ailleurs présenté ses condoléances au chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, attendu au sommet de Syrte mais qui a annulé sa visite officiellement en raison de la catastrophe ferroviaire de Viareggio dans le nord-ouest de l'Italie.

M. Berlusconi était invité en tant que président du prochain sommet du G8.

M. Kadhafi n'a en revanche pas dit un mot sur l'absence de son invité le plus controversé, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a renoncé lui aussi à se rendre à Syrte à la dernière minute, sans donner de raisons.

Proclamé l'an dernier "roi des rois traditionnels d'Afrique", il a demandé à l'un d'entre eux, venu du Ghana, se s'adresser à l'assemblée. Une trentaine de chefs traditionnels africains, certains munis de leur couronne et de leur sceptre doré, avaient pris place dans la salle où se pressaient les délégations des 53 membres de l'UA.

Pour sa part, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a promis mercredi aux pays africains de les aider à réaliser leur "revolution verte".

Dans un discours devant les chefs d'Etat africains, M. Lula a défendu sa vision d'une coopération sud-sud accrue "comme force d'attaque contre les iniquités qui persistent dans l'ordre mondial".

"Nous avons avec l'Afrique des défis semblables de développement: combattre la famine et la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire de nos populations", a assuré le président brésilien.

Il a pris "l'engagement d'aider l'Afrique à promouvoir sa propre révolution verte" qui "ne doit pas se faire sans l'agriculture familiale et doit créer des emplois".

M. Lula a aussi plaidé en faveur de la "révolution" des bioénergies et de la production de biocarburants, en développant par exemple la culture de la canne à sucre en Afrique pour produire de l'éthanol.

Mouammar Kadhafi lui a répondu que l'idée lui semblait "intéressante", mais "à condition que cela ne se fasse pas au détriment de la nourriture".

Le dirigeant libyen a en revanche accepté sur-le-champ au nom de l'UA une proposition de M. Lula d'organiser au Brésil une réunion avec l'ensemble des ministres africains de l'agriculture.

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