Coopération

La BM va aider à moderniser Lomé

La Banque mondiale a accordé mardi au Togo une aide de 13,5 milliards de Fcfa destinée à augmenter l'accès aux services d'infrastructures urbains à Lomé. Ce coup de pouce s'inscrit dans le cadre du « Projet d'Urgence pour la Réhabilitation des Infrastructures et des Services Electriques » (PURISE). Le projet prévoit, notamment, de réduire le nombre de ménages victimes d'inondations annuelles récurrentes, d'améliorer l'efficacité énergétique du système de distribution électrique, d'accroître la capacité de la municipalité de Lomé à gérer les services urbains et de créer des emplois temporaires pour la main-d'Œuvre non qualifiée.

Sur un plan pratique, 4,5 milliards de francs seront consacrés au curage d'environ 42 kilomètres de caniveaux existants à Lomé ; à la réhabilitation de 8km de réseau de drainage et la construction de nouveaux caniveaux en utilisant des techniques à haute intensité de main-d'Œuvre.Une somme de 2,5 milliards de francs est destinée à réhabiliter des routes principales et secondaires dans la capitale pour permettre un accès aux quartiers de d'Adakpamé, Zorro Bar, Adidogomé, Totsi, et Adidoade

Voici le communiqué publié par la Banque mondiale

Le Conseil Administration de la Banque mondiale a approuvé ce jour à Washington en faveur de la République Togolaise, un Projet d'Urgence pour la Réhabilitation des Infrastructures et des Services Electriques (PURISE). Le PURISE est financé par un don d'un montant total de 26,82 millions de dollars US (environ 13,5 milliards de francs CFA), dont 25 millions de dollars provenant de la Banque mondiale, et 1,82 millions de dollars provenant du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), et fait partie des opérations retenues dans la Note de Stratégie Intérimaire qui a été élaborée par la Banque mondiale en Mai 2008.

D'une façon générale, le projet vise à augmenter l'accès aux services d'infrastructures urbains dans la ville de Lomé. Ses objectifs spécifiques sont d'appuyer le Gouvernement togolais à réhabiliter, restaurer, améliorer et étendre l'accès des populations de Lomé aux services d'infrastructures urbains. Le Projet a été conçu pour être exécuté dans une situation d'urgence en vue : (i) d'améliorer la mobilité urbaine et l'accessibilité à des zones périphériques de Lomé ; (ii) de réduire le nombre de ménages victimes d'inondations annuelles récurrentes ; (iii) d'améliorer l'efficacité énergétique du système de distribution électrique ; (iv) d'accroître la capacité de la municipalité de Lomé à gérer les services urbains ; et (v) de créer des emplois temporaires pour la main-d'Œuvre non qualifiée.

Le PURISE ainsi présenté, comporte deux principales composantes qui sont les suivantes.

A- Réhabilitation des infrastructures (22,82 millions de dollars US, soit environ 11,5 milliards de FCFA) — Cette composante comprend 4 sous-composantes, à savoir :

- Réhabilitation du réseau de drainage (9 millions de dollars US, soit environ 4,5 milliards de FCFA). Il s'agit surtout : (i) d'effectuer le curage d'environ 42 kilomètres de caniveaux existants dans la ville de Lomé ; (ii) de réhabiliter environ 8 km de réseau de drainage et construire de nouveaux caniveaux en utilisant des techniques à haute intensité de main-d'oeuvre ; (iii) de réhabiliter des structures transversales et longitudinales du réseau secondaire se déversant dans la lagune de Lomé ; et (iv) de construire 4 bassins de rétention d'eaux pluviales, y compris leur clôture et l'équipement d'un de ces bassins d'une station de pompage.

- Réhabilitation de voiries urbaines (5 millions de dollars US, environ 2,5 milliards de FCFA). Cette sous-composante vise à réhabiliter environ 5 kilomètres de voiries primaires et secondaires dans la ville Lomé, en vue d'accroître l'accès à certains quartiers isolés de la ville, notamment les quartiers Adakpamé, Zorro Bar, Adidogomé, Totsi, et Adidoade par : (i) le reprofilage et le renforcement des structures de base, le rechargement et le pavage de voies, ainsi que la réhabilitation du système de drainage et des structures de traversée le long de ces voies ; et (ii) la construction d'un pont pour élargir une rue existante qui constitue actuellement une contrainte à la fluidité du trafic.

- Approvisionnement en eau potable (4 millions de dollars US, environ 2 milliards de FCFA). Dans le cadre de cette sous-composante, le projet va accroître l'accès et améliorer la qualité du service d'eau potable pour les populations de certaines zones péri-urbaines qui ne sont actuellement pas desservies par les services de la Société Togolaise des Eaux (TdE). Ceci va se faire à travers : (i) la réalisation d'environ 15 forages équipés de panneaux solaires ; (ii) le branchement des quartiers sélectionnés aux mini-systèmes d'eau mis en place ; et (iii) l'installation de 60 kiosques à eau et bornes fontaines.

- Réhabilitation du réseau de distribution électrique (4,82 million de dollars US, environ 2,5 milliards de FCFA, dont 1,82 millions de dollars provenant du FEM). Cette dernière sous-composante de la composante A va contribuer à : (i) la réhabilitation de 20 postes de transformateurs moyenne tension (MT) ou basse tension (BT) ; (ii) la réhabilitation du réseau de distribution pour supporter des niveaux acceptables de charge ; et (iii) l'installation de détecteurs de défaut sur le réseau de distribution électrique. La contribution du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) servira à : (i) l'installation d'au moins 400,000 ampoules fluo-compactes (AFC) en remplacement des ampoules incandescentes actuellement utilisées ; (ii) l'organisation de campagnes d'information et de sensibilisation pour promouvoir une culture de rendement énergétique ; et (iii) la mise en place d'un dispositif normatif et de contrôle de qualité sur le marché national de distribution d'ampoules AFC.

B. Renforcement Institutionnel (4 millions de dollars US, environ 2 milliards de FCFA)— Cette deuxième composante du Projet vise à renforcer la capacité des institutions impliquées dans la gestion et la mise en Œuvre du Projet, notamment : le Ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat ; la Direction Générale de l'Eau et de l'Assainissement ; l'AGETUR-Togo (qui est l'agence d'exécution du Projet) ; la Municipalité de Lomé ; la CEET ; et la TdE. Les activités vont inclure l'assistance technique, et le renforcement de la supervision, et du suivi-évaluation à travers : (i) la fourniture d'équipements et de logistique aux institutions impliquées dans la mise en Œuvre du projet ; (ii) le renforcement des compétences en matière de supervision, suivi-évaluation et communication, de même que des fonctions du Secrétariat Technique pour la mise en Œuvre du Projet ; et (iii) la formation du personnel des institutions impliquées dans la mise en Œuvre du Projet, notamment en matière de gestion financière, de passation de marchés, de suivi-évaluation et de sauvegarde environnementale et sociale.

A l'occasion de cette approbation du PURISE, le Représentant Résident de la Banque mondiale au Togo, Joseph Baah-Dwomoh, a déclaré ce qui suit : « Le PURISE est le deuxième projet d'infrastructure retenu dans le cadre de la Note de Stratégie Intérimaire de la Banque mondiale pour le Togo à être approuvé par notre Conseil d'Administration. Prévu initialement pour être financé par un don de 12 millions de dollars, nous sommes heureux d'avoir pu, en fin de compte, mobiliser le double de ce montant, ce qui nous permet d'apporter plus de moyens pour aider à trouver des solutions durables au sérieux problème des infrastructures à Lomé. Il est aussi important de noter que ce nouveau projet participe aux efforts d'autres bailleurs de fonds en la matière, à savoir entre autres : l'Agence Française de Développement (AFD) ; la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ; la Commission Européenne (CE) ; la Banque Africaine de Développement (BAD) ; et la KfW (Coopération Allemande) ».

Le Représentant a également invité les autorités togolaises à satisfaire rapidement les conditions de mise en vigueur pour un démarrage du projet dans les délais prévus, en vue de répondre aux attentes des populations.

A noter que la KfW a conclu un arrangement avec le Gouvernement pour co-financer la composante « Réhabilitation de voiries urbaines » du PURISE pour un montant d'environ 13 millions d'euros.

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