Culture

Fin des luttes

Les luttes traditionnelles communément appelées "Evala" démarrées le 7 juillet dans le nord du Togo se sont achevées samedi, a constaté un journaliste de Republicoftogo.com sur place. Plus de 6.000 jeunes au seuil de l'âge adulte de la préfecture de la Kozah se sont affrontés sur des places publiques lors de ce grand rite initiatique en présence du chef de l'Etat Faure Gnassingbé.

Le Premier ministre Yawovi Agboyibo, le président de l'Assemblée nationale Abass Bonfoh, ainsi des minitres et députés étaient également présents sur les lieux."C'est un rite initiatique en pays kabyès. C'est un passage obligatoire pour tous les jeunes Kabyè à l'âge d'homme", a expliqué un notable de Lama-haut.

Ces Evala ne débutent qu'une fois l'autorisation accordée par le grand prêtre appelé "Tchodjo".

 

La finalité première de ces luttes est de préparer le jeune à l'endurance, au courage et au stoïcisme (les jeunes dans les causeries ne manquent pas de rappeler leurs victoires et dénigrer ceux qui ont subi des défaites).

 

Offrandes de chiens, petits sacrifices pour invoquer les ancêtres : autant de rites pour accéder à la grande communauté des hommes chez les kabyès.

Les notables et les chefs de villages se mobilisent autour de leurs lutteurs. Certains se sont même cotisés pour leur offrir des chiens.

 

Sur les terrains de lutte, les empoignades ont été très rudes et plusieurs centaines de blessés sont étaient enregistrés. Les cas graves sont transportés d'urgence au grand hôpital de la région, tandis que les autres blessés sont soignés sur place par les services de la Croix rouge.

Plusieurs milliers de personnes notamment des touristes ont assisté à cette grande fête traditionnelle.

 

C'est la période durant laquelle la culture Kabyé atteint souvent son plein épanouissement. C'est le lieu des retrouvailles, de la réjouissance dans les quartiers et les familles. Les natifs de la localité se retrouvent autour des pots de tchouk (boissons locales faite à base de petit mil), des mets typiquement Kabyè (pâte de sorgho, de petit mil accompagnés de sauce locale, les galette faites à base de farine de haricots etc...) et les danses.

 

C'est aussi l'occasion pour les griots, véritable mémoire des ancêtres, de même que les femmes chanteuses d'immortaliser, qui à travers leurs épopées improvisées, qui à travers leurs mélodies, les noms d'anciens lutteurs vertueux ou talentueux.

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