Invité à s’exprimer jeudi à l’occasion du Forum sur les perspectives d’avenir de l’agriculture organisé par le Département américain de l’Agriculture, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a plaidé pour un engagement accru des investisseurs américains en faveur de l’Afrique afin d’aider à libérer le potentiel agricole de ce continent.
Depuis trop longtemps, l’agriculture a été associée à ce que j’appelle les trois +P+ –pénibilité, pénurie et pauvreté. L'agriculture est un secteur créateur de richesses, prêt à offrir de nouvelles opportunités économiques qui permettront à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté’, a-t-il déclaré.
D’ici à 2030, la taille du marché agricole et agroalimentaire africain représentera mille milliards de dollars. C’est le moment pour les entreprises agroalimentaires américaines d’investir en Afrique, a indiqué M. Adesina.
La BAD est pionnière dans la création de zones de transformation de cultures de base au sein de 10 pays africains, dans le but de transformer des zones rurales en zones de prospérité économique et faire économiser des milliards de dollars en réserves de changes aux économies africaines, qui en ont bien besoin.
Au Togo, la Banque accompagne les pouvoirs publics dans la mise en œuvre d’une industrie de transformation et sur la création de pôles d’agribusiness.
‘Il nous faut transformer les zones rurales qui sont des espaces de misère économique en espaces de prospérité économique. Ce qui se fera essentiellement par l’industrialisation rapide de l’agriculture. Nous ne devons pas nous focaliser sur la seule production de produits de base, mais aussi et surtout sur le développement de chaînes de valeur agricoles, a martelé le patron de la BAD.