Diplomatie

Faure à l'investiture du président Wade

Plus d'un mois après sa réélection au premier tour du scrutin présidentiel du 25 février, le président sénégalais Abdoulaye Wade doit être investi mercredi en grande pompe dans le plus grand stade de Dakar en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains dont le président du Togo, Faure Gnassingbé.

Les chefs d'Etat des Comores, du Congo, du Bénin, du Cap Vert, de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Soudan, du Gabon, de la Libye, de la Côte d'Ivoire, ont déjà confirmé leur présence, selon la présidence.Tout comme ceux de la Guinée Equatoriale, du Ghana, de la Sierra Leone, du Liberia, du Tchad, de l'Afrique du Sud ainsi que le Premier ministre éthiopien.

Abdoulaye Wade, 80 ans, avocat de formation et qui avait passé un quart de siècle dans l'opposition avant d'accéder au pouvoir suprême en 2000, a été réélu au premier tour de l'élection présidentielle du 25 mars avec près de 56% des voix face à 14 autres candidats, dont aucun n'a franchi la barre des 15%.

Les organisateurs attendent 60.000 personnes dans les travées du stade Léopold Sédar Senghor pour une répétition de la cérémonie d'investiture de 2000 qui avait consacré une alternance démocratique historique dans ce pays d'Afrique de l'ouest de 11 millions d'habitants.

La décision de M. Wade, 3e président du Sénégal, de prêter serment dans le stade emblématique des "Lions de la Teranga", l'équipe nationale de football, au milieu de la foule -des jeunes pour la plupart- avait symbolisé en 2000 le changement qu'il souhaitait incarner.

Ses deux prédécesseurs, Léopold Sédar Senghor (1960-1980) et Abdou Diouf (1980-2000) avaient jusque là organisés les cérémonies d'investiture dans l'ambiance plus feutrée de l'Assemblée nationale.

Pour marquer l'évènement, et en raison de la proximité avec la fête nationale le 4 avril, M. Wade, a décrété à titre exceptionnel trois jours "chômés et payés" au Sénégal.

M. Wade présidera en effet le lendemain de son investiture le défilé marquant la célébration officielle du 47e anniversaire de l'indépendance de son pays, avant de procéder au lancement officiel des travaux d'un nouvel aéroport international à Diass (environ 70 km de la capitale), qui doit remplacer à terme celui de Dakar.

Parallèlement aux célébrations nationales, le Parti démocratique sénégalais (PDS, présidé par M. Wade) organise de dimanche à mardi à Dakar la Conférence internationale de l'alliance des libéraux et démocrates.

"D'éminentes personnalités" parmi lesquelles une dizaine de chefs d'Etat africains et des parlementaires africains et européens doivent participer à cette rencontre, à laquelle est également attendue Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire.

Ces festivités se dérouleront pourtant dans un climat politique un peu lourd, deux mois avant le premier tour des élections législatives du 3 juin, où l'opposition, qui reste sous le choc des résultats sans appel de la présidentielle, espère prendre sa revanche.

Plusieurs partis ont toutefois déposé ces derniers jours des recours auprès du Conseil constitutionnel pour dénoncer la répartition des sièges de députés. S'ils sont acceptés, cela pourrait entraîner un report des élections législatives, le troisième en moins de 18 mois.

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