Lors de sa visite à Lomé lundi, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a remercié les autorités togolaises pour leur décision de transférer le contrôle des écoles gérées par la Fetö* à la Fondation Maarif.
Pour les non initiés à la politique turque, ce dossier est complexe à comprendre. Décryptage.
La confrérie Gülen est un mouvement interculturel et interreligieux dirigé par l'imam Fethullah Gülen qui réside aux Etats-Unis.
Elle est constituée d'un réseau d’associations, d’établissements scolaires (en particulier les dershane, établissements privés de soutien scolaire ou de préparation aux concours de l’enseignement secondaire et supérieur), de titres de presse, de maisons d'édition, de radio, etc.
Le mouvement a longtemps prospéré aux côtés de l’AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan. Mais en 2013, face à son poids politique de plus en plus grand, le pouvoir commence à limiter son influence. Le coup de grâce est donné lors de la tentative de coup d’Etat de 2016.
La purge s’étend au système éducatif dont une partie est indirectement contrôlée par Gülen qui possède des écoles
Le mouvement est touché par une nouvelle vague de purges en avril 2017.
Gülen gère encore de nombreuses écoles à l'étranger, dont certaines au Togo.
Les autorités togolaises ont accepté que ces établissements dénommés ‘Fetö’ par les officiels turques ((Fethullahist terror organization) passent sous le giron de la Fondation Maarif.
Créé en 2016, cette structure fonctionne en coordination avec le ministère turc de l’Education ainsi que celui des Affaires étrangères.
La vocation de cette Fondation est de se réapproprier le réseau d’écoles développé par le mouvement güleniste.
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* Selon les données disponibles, un seul établissement est géré par Fetö au Togo; il s'agit de l'Ecole internationale Zodiaque