A new Road, un nouveau think tank dédié aux dettes et au financement des économies africaines, a été lancé hier à Abidjan.
Un centre réflexion créé à l’initiative de Nicolas Jean du cabinet d’avocats parisien Gide.
Trois personnalités togolaises en font partie. Sandra Ablamba Johnson, secrétaire générale de la présidence du Togo, Kako Nubukpo, Commissaire de l’UEMOA, et Félix Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM (Bourse d’Abidjan) et président de l'ASEA (Association des bourses africaines).
Lors du panel organisé à l'occasion de la cérémonie de lancement, il a été question de dettes vertueuses.
M. Amenonve a soulevé une question de fond : Qui détient la dette africaine ?
Dans les pays comme la Chine, le Japon ou les Etats-Unis, la dette est majoritairement détenue par les banques centrales (70% au Japon; 15,9% aux États-Unis) ) ou les institutions financières locales et les particuliers (57,5% aux États-Unis) qui connaissent mieux le risque de leurs pays. La dette africaine est, quand à elle, détenue en grande partie par l’extérieur (21% par la Chine et 31% en eurobonds) avec une appréciation du risque réel ou perçu discutable, a-t-il rappelé.
Pour le patron de la Bourse régionale, l’une des solutions au problème de la perception du risque et du coût élevé de la dette, est que la dette africaine soit détenue majoritairement localement.
Une piste sur laquelle A New Road s’est engagée à travailler.