Justice

Acte d'accusation contre des trafiquants libanais

Le Trader immatriculé au Togo à l'époque

Un acte d'accusation a été lancé jeudi à l'encontre de quatre Libanais qui ont tenté d'importer illégalement, à partir de Turquie et à bord d'un navire appelé le Trader, une grande quantité d'armes et d'explosifs, ainsi que quelque dix tonnes de nitrate d'ammonium, dans une affaire remontant à 2016, indique L'Orient-Le Jour.

L'acte d'accusation a été émis par la première juge d'instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, à l'encontre de Kamal K., Khaled Y., Talal D. et Mohammad A. et de toute personne qui s'avère complice ou impliquée dans cette affaire.

En février 2016, le Trader, un navire battant pavillon togolais et spécialisé dans le transport de produits dangereux, faisait route entre le port turc de Mersin et le Liban, lorsqu'il avait été intercepté par les autorités grecques.

Se trouvaient à son bord 6.400 fusils de chasse, 400 sacs de 25 kilos de nitrate d'ammonium, 151 caisses d'un explosif appelé "Yavex", qui est composé de nitrate d'ammonium et de carburant, cinq caisses d'explosifs et cinq caisses de cordon détonant. 

La Grèce avait saisi ce bateau de fret au large de la Crète, et en avait confisqué le contenu, alors qu'il naviguait sans licence d'importation des autorités libanaises et sans avoir préalablement averti de sa traversée la Force intérimaire de l'ONU, déployée au Liban et dans ses eaux territoriales, comme cela est normalement requis. Le propriétaire du navire étant un ressortissant libanais, Athènes avait ensuite averti Beyrouth de cette saisie et les autorités libanaises avaient ouvert une enquête.

Le dossier avait d'abord été saisi par l'armée avant d'être transféré aux services de renseignement puis au procureur général près la cour d'appel du Liban-Nord, avant de parvenir à la juge d'instruction.

Les quatre hommes impliqués avaient alors été inculpés pour faux, usage de faux et pour fraude, notamment parce qu'ils prétendaient importer leurs armes au nom d'une société libanaise qui n'avait, elle, pas connaissance de ce chargement.

Cette affaire n'est pas sans rappeler celle du Rhosus, le navire qui, en 2013, est arrivé à Beyrouth avec à son bord 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, un chargement qui avait été saisi par les autorités et était entreposé depuis 2014 dans le hangar 12 du port, avant d'exploser le 4 août 2020.

La gigantesque double détonation a fait plus de 200 morts, des milliers de blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. 

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