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Et les nominés sont …

Le 17 décembre se tiendra au Palais des congrès de Lomé la les Hip Hop Awards qui récompenseront les meilleurs artistes de Hip Hop et de rap dont les productions ont marqué l’année. L’Union, paru vendredi, publie la liste des nominés.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Le bilan Rpt
Le Rassemblement du peuple togolais (Rpt), parti au pouvoir vient de souffler ses 41 bougies le 30 novembre dernier. Le plus vieux parti politique au Togo encore en vie et toujours au pouvoir a placé son anniversaire sous le signe de bilan de plus de quarante années d’exercice du pouvoir. Ainsi, au cours d’une conférence de presse à son siège sis à Tokoin Wuiti dans la capitale Lomé devant plusieurs cadres et de nombreux journalistes, le Secrétaire général et ministre d’Etat Solitoki Esso, en présence des membres du comité central et des responsables des autres démembrements du parti a dressé un bilan "positif" des actions de sa formation.
Cette conférence de presse a fait suite aux offices religieux protestant, catholique et musulman organisés sur toute l’étendue du territoire pour implorer le Créateur afin que le climat de Paix instauré soit à jamais préservé dans notre pays et que la Réconciliation nationale devienne une réalité vivante. En cela, le Seigneur doit toucher tous les cœurs, même les plus meurtris, endeuillés et récalcitrants. Car, selon tous les officiants, la Réconciliation est un facteur essentiel pour le développement socio-politique et économique de notre pays ; nous en avons fortement besoin.
La politique, l’économie et le social ont été les domaines clés sur lesquels le Secrétaire général du Rpt a, après son exposé, passé son exercice oratoire avec les journalistes. Il a articulé son speech en trois points essentiels, à savoir : la situation politique générale du Togo ; la participation de l’Ufc au gouvernement, pour ne pas dire l’accord Rpt-Ufc pour la gestion consensuelle du pays et les perspectives d’avenir.
M. Solitoki a justifié l’accord Rpt-Ufc par la volonté de son parti et surtout de son Président Faure Gnassingbé d’apaiser le pays et de mettre en pratique la politique d’ouverture qui, pour lui est désormais un impératif national. Après six mois de cohabitation, les deux partis continuent par discuter merveilleusement bien des problèmes essentiels et quotidiens de la vie de la Nation.
Pour l’heure aucun écueil n’est à relever et ils pensent continuer ensemble dans la même voie pour apporter des solutions idoines à la sortie du Togo de la pauvreté.
En ce qui concerne les autres partis d’opposition absents de l’Exécutif, M. Solitoki approuve les manifestations de la bande à Jean-Pierre, que ce soit dans le cadre de l’Anc ou du Frac pour réclamer leurs droits et faire des revendications citoyennes. Toutefois avec un conseil important : le respect des lois de la République.
Quant à la gestion du pays, le Secrétaire général reste formel, le Rpt doit se targuer d’un bilan "positif." Il part des efforts soutenus qui se font ces dernières années avec beaucoup de sacrifices pour relever le niveau de vie des Togolais. "Le travail que nous faisons est du bon travail", a lancé M. Solitoki, comme pour exprimer la hargne de mieux faire toujours. Tout en reconnaissant que la crise économique généralisée plombe les efforts de tous les Etats, il pense que les plans de gestion du pays et les grandes réformes en cours permettront à son parti de relever encore plus de défis.

Un an après l’adoption du nouvel avant-projet
Wildaf-Togo et alliés plaident pour le nouveau code des personnes et de la famille
Fortement désavantagée par le législateur de 1980, la Femme togolaise pensait voir son malheur s’amenuiser. Du moins en partie, avec l’implication de ses leaders dans la révision du Code des personnes et de la famille. Et plus rien depuis le 9 décembre 2009. Déjà un an ! « Ce code qui consacre un ensemble de coutumes locales enrichies par le droit moderne est aujourd’hui inadapté du fait de la réalité de la mutation de la société togolaise. Sa révision est surtout justifiée par l’exigence de l’intégration dans la législation nationale des instruments juridiques internationaux relatifs à la protection et la promotion des droits de l’homme, plus particulièrement en ce qui concerne les droits des femmes et des enfants. Le code comporte en réalité des zones d’ombre, des insuffisances et des dispositions à caractère inéquitable et discriminatoire qui portent parfois atteinte aux droits humains », constatait à l’époque l’Exécutif. On attend depuis lors que le texte passe de sa forme d’avant-projet à celle de projet devant être affecté à l’Assemblée nationale pour étude et adoption. Avant la promulgation et la prise des décrets d’application par le Chef de l’Etat.
Aujourd’hui, la présidente du Réseau Femmes, Droits et Développement en Afrique (Wildaf-Togo) se voit obligée de lancer le cri de l’incompréhension. « Nous avons demandé la révision, elle a été faite. Mais pourquoi on attend ? Nous allons continuer notre travail de plaidoyer jusqu'à ce que ce code soit adopté. Nous ne savons pas ce que les gens reprochent à la version révisée de ce code », a insisté le week-end dernier Mme Claire Regina Quenum dans une émission sur la télévision publique. Et d’ajouter qu’il est temps que le Togo adopte la nouvelle version du Code des personnes et de la famille. « Cela ne pourra qu'arranger tout le monde ». Un appel à l’Autorité pour sortir le texte du tiroir. Dans les faits, bien de projets et/ou avant-projets dorment au Gouvernement et dans les placards du Parlement.
Le futur Code veut révolutionner la Famille. Au point que les "opposants" à la gente féminine ne cachent pas leur grise mine. « Je voudrais dire aux hommes togolais de ne pas avoir peur. Je voudrais que les hommes essaient de faire un effort de compréhension pour savoir que leurs sœurs, leurs femmes, leurs mamans, leurs filles ont aussi des droits », a souligné Mme Claire Quenum. Le Gouvernement, lui, entend consacrer la modernisation, combattre la coutume dégradante, régler de récurrents conflits sociaux, tout en ne bafouant point la tradition. Bref, jouer à l’équilibrisme face au syncrétisme juridique consacré par la loi de 1980.
Et surtout sauver les femmes et les enfants, en réglant la succession, la sécurité du domicile et le divorce. Le texte de 1980 offre le choix à chaque futur époux de se déterminer quant au type de succession à appliquer après son décès. N’étant applicable qu’à la succession de ceux qui auront déclaré renoncer au statut coutumier en matière de succession. Désormais, l’officier de l’état-civil doit d’abord informer les futurs conjoints au moment du mariage par la lecture des dispositions du code et leur poser la question de savoir pour lequel des régimes de succession ils optent. Et, dans le but de protéger le conjoint survivant, celui-ci est déclassé et devra venir en deuxième position, juste après les enfants. A défaut, on recourt aux autres descendants du défunt et aux ascendants. Jusque-là, ce conjoint est mis en dernière position dans l’ordre de succession. D’où sa marginalisation.
Plus est, l’avant-projet de code révisé prévoit que l’époux survivant a le droit de refuser de se soumettre aux rites de veuvage ou de deuil si ceux-ci sont de nature à porter atteinte à son intégrité corporelle et morale. Ce refus ne peut être considéré comme une cause d’indignité successorale, même si le défunt n’a pas fait le choix de l’application du présent code. Le caractère non injurieux du refus sera apprécié selon la coutume du défunt. Le lévirat et le sororat sont dégradants et interdits.
Le conjoint survivant conserve pendant une année, à compter de la date du décès, le droit d’habitation du domicile conjugal, de la résidence habituels de la famille, même lorsque l’immeuble est un bien personnel du conjoint prédécédé, quelle que soit l’option faite.
Le code de 1980 ne prévoyant que le divorce contentieux qui implique une procédure judiciaire devant identifier le fautif, la révision consacre le divorce par consentement mutuel ou la volonté conjointe des époux de se séparer sans devoir exposer au juge les dessous cachés de leur rupture. «Lorsque les époux demandent ensemble le divorce, ils n’ont pas à en faire connaître les motifs. Ils doivent soumettre à l’approbation du juge un projet de convention qui en règle les conséquences». Le consentement doit émaner d’une volonté libre et exempte de vices. Il doit porter non seulement sur la rupture du lien conjugal, mais aussi sur la situation des époux quant aux biens qu’ils possèdent et sur le sort réservé aux enfants issus du mariage. Les époux ont toute liberté pour régler les conditions et conséquences de leur rupture toutes les fois qu’elles ne sont pas contraires à l’ordre public (comme les obligations qui incombent aux parents quant à l’entretien, la garde, l’éducation, la sécurité et la moralité des enfants) ou aux bonnes mœurs, etc.
Enfin, l’âge de la majorité devra désormais passer de 21 ans à 18 ans pour une harmonisation avec le Code de l’Enfant promulgué en juillet 2007. Les majorités civile et politique coïncideront : l’âge de l’émancipation est ramené à 16 ans au lieu de 18 ans, conformément à l’article 333 de l’avant-projet. La majorité politique est l’âge révolu qui permet à un citoyen d’être autorisé à accomplir son droit de vote (18 ans au Togo). L’âge de la majorité nuptiale qui était de 20 ans pour l’homme et de 17 ans pour la femme deviendra identique à 18 ans pour les deux sexes.
En attendant, le vieux Code continue de régler les litiges modernes. Il se veut le compromis entre les coutumes locales et le droit moderne. Ce qui, dans la pratique, n’a pas moins posé des problèmes au magistrat.

Pour le compte des 10 mois d’exécution budgétaire
Les « Traitement et salaires » payés à 100% sur près de 77 milliards ordonnancés
Ce taux est dégagé dans le cumul du tableau de bord établi par la Direction de l’Economie, c’est-à-dire de janvier à octobre 2010. Soit 10 mois d’exercice du budget en cours. Au départ, la loi de finances avait prévu au plafond des dépenses en « Traitement et salaires » un total de 61,87 milliards de francs Cfa. Le même montant avait été autorisé par l’Exécutif. Mais, au niveau de l’engagement, ce cumul de janvier à octobre est porté à 77,19 milliards de francs. Soit un taux de 124,8%. A l’ordonnancement –l’acte administratif qui donne, conformément au résultat de la liquidation, l’ordre de payer ce qui est considéré comme la dette de l’Etat–, il est ramené à 76,68 milliards de francs. D’où le taux de mandatement de 99,3%. Et en descendant les différents chiffres mensuels, il est constaté que ce total de 76,68 milliards est totalement payé, dont 42,24 milliards par le Trésor public. Ce qui donne un reste à payer nul. Dans ce lot, l’Education vient en tête des trois secteurs prioritaires fixés par l’Exécutif avec 18,02 milliards pour supporter les « Traitement et salaires ».
Viennent ensuite la Santé et l’Agriculture pour respectivement 3,94 milliards et 0,36 milliard. Les autres secteurs publics engloutissent en 10 mois 54,36 milliards de francs Cfa. Il y a un mois, le même poste « Traitement et salaires » avalait 69,58 milliards de francs en 9 mois, dont 15,55 milliards en Education, 3,45 milliards en Santé et 0,24 milliards en Agriculture. En huit mois d’exercice, les trois secteurs engloutissaient en cumul 13,48 milliards, 3,14 milliards et 0,17 milliard, pour un total de 62,43 milliards de francs en « Traitement et salaires ».
Quant aux « Biens et services », ils ont été payés à 45,90 milliards de francs Cfa en 10 mois. Avec ici un reste à payer de -18,09 milliards. 27,80 milliards avaient été ordonnancés, ce qui donne un taux de paiement de 165,1%. Jusqu’à fin septembre, l’Etat a dû débourser pour la même rubrique 32,25 milliards de francs, contre 31,27 milliards de francs en cumul un mois auparavant.
En « Subventions et transferts », contre une prévision de 65,53 milliards de francs et un ordonnancement de 58,69 milliards, on a finalement payé 41,98 milliards. Il reste donc à payer 16,71 milliards. Déjà sur le paiement effectué, 19,52 milliards sont allés à l’Education, 4,77 milliards à la Santé et 3,90 milliards à l’Agriculture. Par comparaison, les dépenses relatives aux « Subventions et transferts » étaient passées de 37,01 milliards de francs à fin août à 38,28 milliards à fin septembre.
Au même moment, l’Etat a cumulé un paiement de 18,73 milliards de francs en « Dépenses d’investissement », avec un reste à payer de 6,13 milliards. Sur 203,17 milliards autorisés au départ, seuls 29,31 milliards ont été engagés pour janvier-octobre. Au bilan de fin septembre, il était dépensé en investissements 18,61 milliards de francs. A l’opposé du cumul de 18,61 milliards de francs à fin août. Toujours en totalité dans la contrepartie domestique en énergie.
Les « Intérêts sur la dette », eux, ont fait sortir des caisses 12,73 milliards de francs, répartis en 6,63 milliards pour la dette intérieure et 6,10 milliards pour la dette extérieure. Il y a un mois, les mêmes intérêts atteignaient 9,37 milliards de francs Cfa totalement dirigés vers la dette intérieure. Alors même qu’en « Amortissement de la dette », l’Autorité a dû supporter jusqu’à hauteur de 39,24 milliards de francs : 26,73 milliards en interne et 12,52 milliards en externe. Contre 34,39 milliards de francs entre janvier et septembre.
En somme, l’Etat a supporté un cumul de paiements de 235,25 milliards de francs Cfa, pour un engagement cumulé de 206,51 milliards et une prévision de 448,79 milliards. Ce qui dégage des taux de 46,0% d’engagement, 115,8% de mandatement et 98,4% de paiement. Contre respectivement 47,3%, 101,0% et 94,4% en fin septembre où le cumul des paiements se chiffrait à 202,46 milliards de francs. Enfin, la « Restructuration » (dont celle bancaire) n’a toujours rien créé en dépenses.
L’engagement est l’acte qui crée ou constate la dette publique. Par la liquidation, on vérifie la réalité de la dette et arrête le montant de la dépense.
Pour tout supporter, le contribuable a dû mettre la main à la poche. Et en 10 mois, il a fait monter les recettes publiques à 242,4 milliards de francs Cfa, à raison de 95,3 milliards en Impôts, 110,1 milliards en Douanes. Le Trésor public y a contribué à hauteur de 37,0 milliards. Au total, il ne reste pour les deux derniers mois de l’année qu’à recouvrer 9,1 milliards de francs pour satisfaire la prévision budgétaire qui fixait la barre à 251,5 milliards de francs. Tout calcul fait, pour ne pas fausser les calculs de départ, il reste à faire 4,4 milliards par les Impôts et 15 milliards par les Douanes. Le Trésor, lui, a déjà dépassé son plafond de 10,2 milliards de francs. En rappel, l’Etat a pu encaisser à fin septembre 219,0 milliards de francs Cfa. A fin août, 198,8 milliards de francs. La loi de finances gestion 2010 inscrivait en ressources 429.704.841.000 francs Cfa, contre des dépenses évaluées à 497.063.349.000 francs Cfa, d’où un besoin de financement additionnel de 67.358.508.000 francs Cfa. En dehors des ressources propres budgétaires, le budget général est aussi alimenté par des recettes non budgétaires composées essentiellement des recettes des comptes spéciaux. Et des appuis extérieurs.

Sur initiative de la société d’avocats Martial Akakpo
Le Togo lance sa "Revue du droit des affaires et d'arbitrage OHADA"
La société d'avocats Martial Akakpo –initiatrice du projet– lance ce 8 décembre à Lomé la première Revue d'arbitrage au Togo dénommée "Revue Togolaise du Droit des Affaires et d'Arbitrage OHADA". Et ce dans l'ultime but de faire prospérer le monde des affaires par l'intégration juridique dont l'Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) constitue un vecteur d'une puissance sans précédent. Déjà, il se dit que les auxiliaires de justice, les étudiants en droit et le monde des affaires y trouveront leur compte.
En réalité, il s’est agi d’actualiser un projet. Les Mercuriales-Infos, journal d'annonces légales, d'informations juridiques, judiciaires et commerciales a fait une mutation pour embrasser une vision élargie sur l'arbitrage. Aux fins d'en améliorer la présentation, avec des articles de haute portée scientifique, écrits par des experts ou sommités venant d'horizons divers sur des thèmes portant sur le droit communautaire, que ce soit l'OHADA, l'UEMOA, la CIMA, etc. La nouvelle revue abordera l'arbitrage OHADA, un mode de règlement des différends, dans le but de le faire connaître au monde des affaires et aux praticiens du droit ; de quoi les amener à le pratiquer.
La revue comportera quatre rubriques : « Doctrine » qui parlera du droit des affaires et exposera un sujet sur l'arbitrage OHADA ; « Jurisprudence » où seront souvent commentés un jugement, un arrêt, une ordonnance ou même une sentence arbitrale qui analyseront un point de droit dérivé du droit des affaires ; « Législation » qui étudiera l'intégration de nouvelles dispositions au niveau de l'ordonnancement juridique d'un espace économique, d'un Etat ou d'un groupe de Nations ; « OHADA NEWS » qui sera une rubrique d'informations avec les programmes et date des séminaires, colloques, forums portant sur le droit économique et les rapports de ces assisses, sans oublier les nouvelles relatives à la vie des institutions qui animent le droit communautaire.
La perspective de l'ouverture prochaine de la Cour d'Arbitrage du Togo (CATO), logée à la Chambre du Commerce et d'Industrie du Togo (CCIT), est attendue par la revue. Instituée auprès de la CCIT depuis plus de 20 ans par la loi N°89-31 du 28 novembre 1989, la Cour d’arbitrage du Togo (CATO) était annoncée pour débuter ses activités en 2009. En juin 2010, le Premier ministre parlait de sa réactivation. De l’avis du président de la Chambre du commerce, l’effectivité d’une Cour d’arbitrage s’impose, d’autant que l’accroissement des échanges s’accompagne nécessairement d’une multiplication de litiges à régler. «C’est une juridiction appropriée pour les entreprises», explique Jonathan Fiawoo. L’arbitrage est une justice où les parties confient à des arbitres, librement désignés par elles, la mission de trancher leurs litiges. Il offre la discrétion sur les litiges –quitte à protéger la réputation des parties–, et met les parties sur le même pied d’égalité, quelle que soit leur nationalité. Mieux, il fait l’économie des nombreuses procédures judiciaires classiques, de leur lourdeur et de la perte de temps. En la matière, le Togo a donc pris du retard sur ses voisins.
La CATO a pour principale attribution de mettre à la disposition des opérateurs économiques des modes de règlement de leurs différends, à savoir la conciliation médiation et l’arbitrage. Outre le Conseil d’administration, la CATO dispose d’un Comité de médiation et d’arbitrage.

Commission Vérité, Justice et Réconciliation
Plus que 14 jours dans la prorogation des dépositions
C’est le nouveau décompte fait ce vendredi après la décision de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation de proroger le temps des dépositions, alors qu’il devrait être bouclé le 30 novembre passé. « En raison de l'affluence des déposants constatée ces derniers moments, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) informe le public que la fin desdites dépositions initialement prévue pour le mardi 30 novembre 2010 est prorogée jusqu'au vendredi 17 décembre 2010 », précise un communiqué de l’institution signé le 29 novembre par son président, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan. De quoi permettre à toutes les personnes désireuses de faire les dépositions, et qui ne l'ont pas encore fait, de se rapprocher des chefs d'antenne des différents bureaux régionaux de la CVJR (Lomé Commune, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong), ainsi que des agents des équipes mobiles en détachement dans les préfectures ou appeler le numéro vert 800 12 12 pour des informations afférentes.
A la Commission, on ajoute que les récents aléas climatiques (inondations suivies de déplacement des populations) ont aussi perturbé le travail des antennes régionales et des équipes mobiles.
Au finish, la phase opérationnelle des dépositions aura duré 4 mois 17 jours. Et ce sera l’heure des chiffres définitifs des dépositions. Il y a deux semaines, ceux-ci ont plus que quintuplé après 4 mois d’écoute et de collecte. "Nous avons dépassé 11.000 dépositions. Le bilan est largement positif. Je me demande même si les dépositions ne vont pas dépasser nos attentes", indiquait le prélat en marge d’un conclave de trois jours des membres de la CVJR et du personnel impliqué dans la phase des dépositions, consacré à la protection des auteurs présumés, des victimes et des témoins. Après un mois de collecte, on en était à 2.174 dépositions contre 1.212 enregistrements les deux premières semaines. Logiquement, dit-on, on ne devrait pas se trouver en bas de 16.000 dépositions.

A fin décembre 2009, dans l’UEMOA
488,5 milliards Cfa de crédits octroyés par les microfinances
Depuis 1993, date de l’adoption de la réglementation spécifique à la microfinance et de la mise en œuvre de mesures d’accompagnement, l’offre des services financiers de proximité s’est accrue. Une étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) relève qu’à la fin de 2009, environ 800 d’institutions de microfinance (IMF), encore dénommées Systèmes financiers décentralisés (SFD), opéraient dans l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), avec 4.800 points de service tant en milieu rural qu’urbain. Elles étaient seulement 107 au début, en 1993, avec 1.136 guichets. Comme conséquence de la création d’un grand nombre de points de services, plus de 5,2 millions d’agents économiques, soit près de 9,5 millions de personnes (y compris les membres des groupements) ont accès aux services financiers offerts par les SFD, contre plus de 300.000 en 1993. Le nombre de bénéficiaire représente près de 7% de la population totale de l’Union et 15% de la population active.
A fin décembre 2009, les opérations financières réalisées par l’intermédiaire des SFD se montaient à 504,4 milliards de francs Cfa pour la collecte des dépôts et à 488,5 milliards de francs pour l’octroi des crédits. Douze ans plus tôt, ces données ressortaient respectivement à 42,2 milliards et 42,0 milliards de francs, indique la Banque centrale. L’encours des dépôts des SFD, à fin décembre 2009, équivalait à près de 7,0% des dépôts détenus par les banques tandis que celui des crédits représentait 8,0% des financements mis en place par le système bancaire. En 2008, les structures de microfinance et l’Umoa ont enregistré un excédent de 5,9 milliards de francs contre un excédent de 5,0 milliards de francs en 2007 et un déficit d’exploitation de 2,4 milliards en 2006, rien que dans quatre des huit pays de l’Union (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal).
L’accroissement de l’activité d’intermédiation financière des SFD s’est traduit par une augmentation de l’actif de ces institutions. Ainsi, d’après la Banque centrale, le total du bilan des SFD de l’Umoa est ressorti à 680,9 milliards de francs à fin décembre 2008 contre 554,4 milliards de francs à fin décembre 2007 et 164,2 milliards de francs en 1999. Le taux brut de dégradation du portefeuille se situe au-dessus de la norme de 5% généralement admise dans le secteur. Avant de s’améliorer entre 1998 et 2009, en passant de 10,2% et 5,2%. En termes d’emplois, les dernières données disponibles évaluent à plus de 11.250 le nombre de personnes qui occupent un emploi rémunéré dans le secteur de la microfinance.
Des dysfonctionnements…
Ce tableau luisant ne cache pas pour autant des dysfonctionnements qui affectent le secteur. Des études ainsi que des inspections des structures de microfinance réalisées notamment par la Bceao ont relevé des défaillances multiples. Il est souligné la défaillance, et même l’absence de systèmes d’information de gestion au niveau des structures SFD. S’y ajoutent la faiblesse des mécanismes internes de surveillance, le non-respect des dispositions législatives, réglementaires et statutaires, et les difficultés d’évaluation de la capacité d’endettement des emprunteurs et de suivi de la clientèle. Au niveau des autorités de tutelle, on relève la forte augmentation du nombre d’autorisations accordées à des promoteurs peu qualifiés pour exercer des activités de microfinance ; ou l’insuffisance, tant au plan qualitatif que quantitatif, des contrôles effectués par les autorités nationales. Ou encore les difficultés d’application de sanctions en cas de non-respect des prescriptions réglementaires.
De ces insuffisances, souligne la Banque centrale, il résulte que près du quart des institutions de microfinance de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dégage structurellement des résultats déficitaires. Ainsi, un nombre élevé de SFD ne sont pas viables. Certains ont ainsi besoin de soutiens multiformes pour atteindre le seuil de viabilité. Des besoins qui s’imposent si l’on veut préserver la stabilité du secteur, et élargir l’accès des populations aux services financiers de proximité.
Les mutations
Les institutions de microfinance sont apparues dans la sous-région dans les années 60 au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo. Et 20 ans plus tard au Mali, au Niger, au Sénégal et en Guinée-Bissau. Elles se sont imposées comme la réponse aux services financiers à offrir aux populations en marge du système bancaire classique. D’où la nécessité pour les autorités d’aménager un cadre juridique réglementaire pour leur conférer un statut légal. Au sein de l’Uemoa, on note notamment les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit. Leur activité est basée sur le rôle central de l’épargne pour alimenter le crédit. Elles sont caractérisées par le fait que l’épargne est préalable au crédit. Elles représentent plus de 85% du secteur. Il y a aussi les projets à volet crédit, en général des projets qui mettent en place un volet de microfinance au profit de leur population cible.
Des mutations s’observent dans le secteur, notamment avec l’entrée de nouveaux acteurs – des banques commerciales, des fonds d’investissement et autres – tel le cas de la Société générale de banque au Bénin dans le domaine du refinancement des microfinances, ou la Financial Banque qui détient une participation assez importante dans Finadev, une institution de microcrédit. Côté fusion ou réseautage des SFD, ainsi que les accords de partenariat, il est cité l’exemple de cinq grands réseaux de microfinance dont la Faitière de l’union des coopératives d’épargne et de crédit (FUCEC) au Togo, la FCPB au Burkina Faso, NYESIGISO et KAFO JIGINEW du Mali et l’UM-PAMECAS du Sénégal. Ces réseaux ont créé un Centre d’innovations financières (CIF) qui est devenue la Confédération des institutions financières d’Afrique de l’ouest, installée à Ouagadougou au Burkina Faso. Elle a pour rôle le développement et la promotion de nouveaux produits financiers.

Face à la mutilation des billets de banque et la contrefaçon
La responsabilité de la clientèle et du public interpellée
L’entretien de la circulation fiduciaire – ou de la monnaie – est du ressort de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Cette affirmation est de la Banque centrale elle-même, comme pour répondre à cette attitude développée ces dernières années par le citoyen en rejetant systématique, et sans ménagement, les billets mutilés ou les pièces de monnaie usées. «Aujourd’hui, j’ai plusieurs pièces chez moi que je ne peux pas utiliser parce que les gens, surtout les bonnes femmes, les refusent», confiait ce pauvre gardien de nuit qui n’a jamais su établir la distinction sur qui est devenu la bonne monnaie au Togo. Le sujet fait l’objet depuis hier d’un séminaire de deux jours d’information des journalistes économiques animé par des cadres de la direction nationale de la Banque centrale à Lomé.
En toute évidence, la sensibilisation de la masse a manqué parfois, et cédé le terrain très fortuitement à la rumeur. Ce qui crée la confusion chez le public. Mais la Banque centrale estime qu’elle «ne doit pas constituer le seul acteur face à l’obligation d’entretenir la circulation fiduciaire. La clientèle institutionnelle (banques, établissements financiers, Trésor) et le public ont leurs rôles à jouer». Ceux d’apprendre à prendre soin des billets de banque. Mieux encore, la clientèle institutionnelle doit notamment se conformer à l’obligation de reverser systématiquement à la Bceao les signes monétaires collectés auprès du public et mettre à la disposition de ce dernier les seuls billets et pièces de monnaie reçus de la Banque centrale après triage.
Dans la pratique, la Banque centrale reçoit en versement à ses guichets les billets et pièces de monnaie collectés auprès du public par les banques, les établissements financiers et le Trésor. Les billets versés aux guichets de la Banque centrale font l’objet au préalable d’un pré-tri, consistant à isoler les billets mutilés, agrafés ou munis de scotch. A l’issue des opérations de tri, la Banque centrale procède périodiquement au retrait de circulation puis à la destruction des billets et pièces de monnaie usagés, c’est-à-dire en mauvais état. Aussi, en vue du remplacement des signes monétaires retirés de circulation et afin de répondre à la demande en moyens de paiement consécutive à la croissance économique, la Banque centrale procède à des commandes de billets et pièces de monnaie neufs.
La Banque centrale doit par ailleurs faire face à l’obligation de maintenir en permanence, en circulation, des signes monétaires de qualité et en quantité suffisante dans un contexte marqué par un accroissement continu de la demande des agents économiques, un renchérissement des coûts d’approvisionnement en billets et pièces de monnaie et le développement des techniques de contrefaçon. Cette dernière constituant l’une des principales menaces qui pèsent sur les signes monétaires. Périodiquement, et afin de disposer de signes monétaires de meilleure qualité (plus grande résistance, durée de vie plus longue) et se prémunir contre le faux monnayage, la Banque centrale procède au renouvellement des billets et pièces de monnaie de son émission. Dans ce cadre, deux nouvelles pièces (de 500 et de 200 francs Cfa) ont été mises en circulation au cours de l’exercice 2003. L’année suivante, des billets des anciennes gammes ont été démonétisés.
En définitive, ce qui est demandé de la clientèle institutionnelle est de «servir de relais» de la Bceao dans le domaine de la sensibilisation du public sur la nécessité de prendre soin des billets de banque. Quant au public, insiste la Banque centrale, il est invité à prendre davantage soin des signes monétaires, en particulier les billets, «en évitant de leur faire subir des traitements dégradants (pliage, teinture, marquage, écriture, agrafage…) et à les conserver dans des endroits appropriés». «Enfin, dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon, la clientèle institutionnelle et le public doivent constituer les premières barrières pour la détection de la fausse monnaie», conclut la Bceao.

Pour des besoins de liquidités dans l’UMOA
Nouvelle injection de près de 4 milliards Cfa du Togo sur le marché
Les banques et établissements de crédits du Togo viennent de nouveau d’injecter, valeur 29 novembre 2010, un total de 3,9 milliards de francs Cfa sur le marché de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). L’opération répond à un appel d’offres de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), qui a injecté à cet effet un montant de 148.949 millions de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 5 décembre 2010.
L'opération a enregistré des soumissions de 16 établissements de crédit provenant de 7 places de l'Umoa, à l’exception de la Guinée-Bissau, indique la Bceao. Les établissements de crédit du Burkina Faso (53,00 milliards de francs), du Bénin (48,600 milliards), du Sénégal (25,019 milliards) et du Mali (12,700 milliards) ont été les plus gros soumissionnaires de l’opération.
Le taux marginal issu de l'adjudication est demeuré stable à 3,5000% tandis que le taux moyen pondéré est ressorti à 3,5634% contre 3,5155% lors de la précédente adjudication.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer deux nouvelles opérations d'injection de liquidités : une opération sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 160.000 millions, avec comme date de valeur le 6 décembre 2010, et une opération d'une maturité de 28 jours à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 90.000 millions, avec comme date de valeur le 13 décembre 2010. La date de dépôt des soumissions est fixée au 7 décembre 2010.
Cette opération arrive à échéance le 9 janvier 2011. Ces opérations sont assorties d'un taux minimum de soumission de 3,25%.

Les accidents de routes : les causes
Les principales causes des accidents de la circulation routière sont de trois ordres : Il y a d'abord les causes liées à l'être humain : il s'agit de l'excès de vitesse, du non-respect des panneaux et des feux de signalisation, de la conduite en état d'ivresse et de l'intolérance de certains conducteurs.
Viennent ensuite les causes liées à l'état mécanique des véhicules, y compris les deux roues : le dispositif de freinage, l'état des pneumatiques, etc. Et, enfin, il y a les causes liées à la réglementation : l'état des routes, l'absence de panneaux de signalisation, le dysfonctionnement des feux optiques, etc.
Dans les agglomérations, les usagers méprisent surtout la vitesse maximale autorisée, alors que l'état mécanique des véhicules ne répond plus aux normes de sécurité à cause du vieillissement des véhicules.
Souvent, lorsque les usagers ont la priorité, ils sont intolérants pour céder le passage et permettre la fluidité de la circulation. Il y a également la non observance de la distance de sécurité qui est d'au moins 5 mètres entre les véhicules; le non respect des passages pour piétons, aussi bien par les conducteurs qui sont sensés les connaître, que par les piétons dont la majorité ignore la signification.
En effet, pour beaucoup de piétons, ces traits blancs verticaux ne sont là que pour embellir la chaussée ; quant aux conducteurs, rares sont ceux qui s'arrêtent à leur niveau pour laisser passer un piéton. L'existence, sur quasiment toutes les routes, de pousse-pousse, charrettes et brouettes en ajoute dans la croissance du nombre d'accidents. Parmi les facteurs d'accidents, on peut noter aussi les cortèges de mariages qui violent ostentatoirement le code de la route, alors même qu'ils sont soumis à une réglementation. Pourtant, il existe un certain nombre de mesures réglementaires prises par les autorités compétentes pour garantir la sécurité routière, notamment le code de la route et certains arrêtés ministériels.
Il faut noter également le rôle préventif de la Police routière visible sur les carrefours, et qui est chargée de réguler le trafic routier en cas de nécessité. Dans ce cadre il a été créer le Service des Transports Routiers avec entre autres objectifs d'étudier et d'analyser les causes des accidents de la circulation et du non-respect de la réglementation en vigueur ; d'informer et de sensibiliser le public sur les problèmes de la sécurité routière ; de préparer des campagnes d'information périodiques, particulièrement à travers les médias, sur les problèmes les plus cruciaux ; d'informer et de sensibiliser les transporteurs sur l'évolution de la législation du transport routier ; d'étudier toute mesure ou action susceptible de contribuer à l'efficacité, la célérité et l'allégement du contrôle du transport routier.
C'est ainsi que des mesures ont été prises parmi lesquelles on peut citer la réforme du système de formation et d'évaluation des candidats au permis de conduire ; l'extension de la visite technique périodique de sécurité aux voitures particulières et l'équipement des centres de contrôle technique en matériel moderne, etc.
Cette préoccupation de réduire les accidents de la route est également manifeste au niveau international. Car selon une étude des Nations Unies établi en 2005, si la tendance du moment se poursuit, le nombre des tués et des blessés sur les routes du monde augmenterait de 60% entre 2000 et 2020. Ce qui a amené l'Assemblée générale à adopter, le 26 octobre 2005, à l'unanimité, une résolution sur l'amélioration de la sécurité routière mondiale. Car, pour les experts, l'accident de la route n'étant pas une fatalité, il existe des solutions et un grand nombre d'interventions efficaces.
Le ton a été donné avec l'institution d'une Semaine des Nations Unies pour la Sécurité routière dont la première édition s'est déroulée du 23 au 29 avril 2007. Cette Semaine visait à informer sur les conséquences sociales et le coût des accidents de la circulation en soulignant les risques courus par les jeunes usagers, et à promouvoir des activités autour des thèmes essentiels, en particulier la conduite en état d'ébriété, l'excès de vitesse, le port de casque et de la ceinture de sécurité, ainsi que les questions relatives aux infrastructures.
Le plus important est que cette semaine avait été consacrée aux jeunes usagers de la route, parce qu'ils constituent le groupe le plus exposé aux décès, aux traumatismes et aux handicaps provoqués par les accidents de la circulation. En effet, dans le monde entier, les jeunes sont les plus impliqués dans les accidents de la route, relèvent les Nations Unies qui soulignent que la tranche d'âge des 18-24 ans représente environ 10% de la population mondiale et 25% des tués dans des accidents.
Cette implication du système des Nations Unies et des Organisations Internationales, l'engagement pris par les ministres africains chargés des Transports et des Infrastructures, le 6 avril 2005 en Ethiopie, à réduire de 50% le taux des accidents mortels d'ici 2015 conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, constituent une grande avancée dans la lutte contre l'insécurité routière.
Mais beaucoup reste encore à faire, car la petite accalmie constatée suite aux mesures prises s'est estompée et le nombre des accidents est monté en flèche entre 2009- début 2010

Une génération libérée du VIH et du SIDA ?
L’Afrique doit lutter encore plus fort
Aujourd’hui, le VIH et le SIDA pédiatriques sont en passe d’appartenir au passé presque partout dans le monde. Partout, sauf en Afrique et dans quelques autres régions qui n’ont pu bénéficier d’une décennie de progrès réalisés dans l’utilisation de médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Et, neuf femmes enceintes séropositives sur dix vivent en Afrique ; idem pour neuf enfants séropositifs sur dix. Un millier de bébés naissent chaque jour sur le continent africain avec le VIH. La majorité d’entre eux ne recevront aucun traitement. Faute de soins, 50% d’entre eux mourront avant leur deuxième anniversaire.
La mort tragique de ces enfants devrait nous scandaliser tous, d’autant plus que ces décès pourraient être évités. «Nous avons les moyens de prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant partout dans le monde et le moment est venu de nous en servir pour sauver des centaines de milliers de vies en Afrique. Le moment est venu de reconnaître que puisque nous pouvons quasiment éliminer le VIH et le SIDA pédiatriques, nous devons le faire» ont déclaré Desmond Tutu et Antony Lake.
Ce n’est pas une question de connaissances : au cours des dix dernières années, nous avons appris beaucoup sur le mécanisme de la prévention de la transmission materno-fœtale, le fait d’empêcher le virus de passer de la mère à l’enfant. C’est maintenant une question de priorités et de volonté politique.
Pour l’unicef, il faut que les gouvernements africains s’engagent systématiquement à inclure dans leurs budgets de santé publique des fonds consacrés à la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Seuls cinq des 53 pays africains ont tenu les promesses faites lors de la Déclaration d’Abuja, par laquelle ils s’engageaient à allouer au moins 15 % de leur budget annuel aux soins de santé. Et ils sont très peu nombreux à consacrer des fonds au VIH et au SIDA pédiatriques.
Certains pays cependant prennent des mesures. Le Kenya, par exemple, s’est fixé un objectif ambitieux : faire passer les infections pédiatriques au VIH de 27% à 8 % d’ici à 2013. L’an dernier, le Gouvernement kenyan a affecté 11,25 millions de dollars à l’achat d’antirétroviraux pour les femmes enceintes. Le pays s’évertue aussi à combler des lacunes graves dans le programme de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant avec, entre autres, de nouvelles initiatives destinées aux communautés les plus éprouvées et souvent les plus difficiles à atteindre.
«Nous sommes encouragés par ce type d’initiatives ambitieuses prises par le Kenya et d’autres pays comme l’Afrique du Sud et le Nigéria, qui procèdent à des modifications historiques de leurs politiques en matière de VIH/SIDA. Nous espérons que d’autres gouvernements africains les suivront rapidement sur cette voie », ont souhaité les deux hommes.
Une génération libérée du VIH et du SIDA, c’est également un impératif mondial, qui exige un engagement renouvelé de la part des bailleurs de fonds, des institutions internationales, de la société civile et du secteur privé.
Nous devons tous nous focaliser davantage sur une transposition à plus grande échelle des solutions efficaces – et accroître les investissements dans ce domaine – afin que les centres de santé disposent de suffisamment de personnel et de matériel et qu’un plus grand nombre de femmes et de nouveau-nés bénéficient d’un dépistage précoce et d’un traitement antirétroviral suffisamment tôt pour empêcher la transmission du virus. Des fonds supplémentaires sont aussi nécessaires pour élargir l’accès aux soins, aux traitements et à une prise en charge de qualité pour les femmes et les enfants séropositifs. Et il ne fait aucun doute que nous devons investir dans des moyens innovants pour atteindre les femmes et les familles les plus pauvres et les plus vulnérables.

Culture
Musique
La liste des nominés du Hip Hop Awards
Le 17 décembre prochain se tiendra au Palais des congrès à partir de 19H 30 la cérémonie du Togo Hip Hop Awards qui verra l’attribution des prix aux meilleurs artistes de Hip Hop et de rap dont les productions ont fortement marqué l’année. La liste des nominés vient de sortir et elle est assez longue.
Les compétiteurs ont été sélectionnés dans les catégories : ‘’meilleure révélation hip hop de l’année’’, ‘’ meilleur tube r&b de l’année’’, ‘’meilleur vidéo clip de l’année’’, ‘’ meilleur musique urbaine de l’année’’, ‘’ meilleur featuring de l’année’’, ‘’ meilleur chanson hip hop du cinquantenaire’’, ‘’ meilleur tube rap de l’année’’, ‘’ meilleur album hip hop de l’année’’. Vu la quantité, il n’y a pas de doute que chacun des artistes pourra repartir avec quelque satisfaction.
N’empêche qu’il y a des prix qui sont plus convoités que d’autres ; il en est ainsi de la «meilleure révélation hip hop de l’année’’, du meilleur album hip hop et du meilleur clip. Ici comme ailleurs les prix et le matraquage publicitaire fait autour permettent de booster la vente des albums en attirant l’attention du public sur les récipiendaires.
Amron et Omar B semblent être les plus chanceux car ils figurent dans presque toutes les catégories. Il ne serait pas étonnant que l’un des deux, surtout Omar B rafle le titre de ‘’meilleur album hip hop de l’année’’. Si Omar B a la côte la plus forte depuis la sortie de son album ‘’Amessiamé », il n’en demeure pas moins qu’Amron avec son ‘’Black Boys’’ et son projet artistique de sortir des lieux communs musicaux locaux puisse lui damer le pion. LA SOURCE avec son ‘’Hip Hop Army ’’ et le groupe SB#1(Speezy BB & Collins) avec leur ‘’M’shina’’ sont tout aussi capables de sortir du chapeau.
Tout dépendra bien entendu du jury présidé cette année par Tony Allen. L’an dernier, la cérémonie des Awards a été finalement quelque peu gâchée par une expression d’humeur massacrante du public qui, déçue de l’attribution de deux prix à Ali Jezz, ‘’meilleur clip Vidéo’’ et ‘’meilleur album hip hop’’ pour album ‘’Hip Hop Grand Format’’, a lancé des projectiles sur les membres du jury. Dans ce cas précis, il est vrai que le tout dernier album d’Ali Jezz ne fut pas aussi impressionnant que les prix à lui attribués.
La musique togolaise souffre d’un manque criard d’organisation pour rendre à la fois performante et commercialisable. La présence du Togo Hip Hop Awards, nonobstant l’absence de moyens, de ressources adéquates, constitue un puissant adjuvant pour soutenir la musique Hip Hop qui, quoiqu’on dise, suit son chemin, semé d’embûches certes, mais qu’une courageuse politique culturelle pourra un jour réussir à sauver.

Tradition
Défilé de mode traditionnelle au CCF
Le Festival des divinités noires, organisé par l’association ACOFIN, présente dans le cadre du déroulement de ces rencontres des cultures africaines d’expression vaudou, un défilé de mode traditionnelle, ce vendredi 03 décembre au Centre culturel français de Lomé. Les ACOFIN Girls et l’Association Cœur de femme vont présenter "Les fiançailles d'une princesse Guin". Flora Wilson, conservatrice de perles, fera également une exposition titrée ‘’Le langage des perles’’

© L’Union N° 348 du 3 décembre 2010

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