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Le Boulevard de l'Oti va faire peau neuve

Le réengagement de la Banque mondiale au Togo s'est traduit par le lancement jeudi à Lomé du Projet de réhabilitation et d'entretien des infrastructures de la ville de Lomé (PREIL). Concrètement, les aides vont permettre dans un premier temps, de dédoubler le boulevard de l'Oti, qui dessert les quartiers Bè-Kpota, Akodesséwa et Adakpamé. Information publiée vendredi par L'Union. L'hebdo évoque également les consultations nationales et publie la fiche technique du Haut commissariat des droits de l'homme/Togo qui invite à la population à répondre à une liste de 13 questions précises.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Protection de l'environnement

Les pénalités d'une atteinte au patrimoine forestier national

Les trois interdits du nouveau code forestier (L'Union n°131 du 20 juin 2007) emportent des sanctions pénales à l'issue d'une procédure bien définie. En application du principe sacro-saint de la responsabilité civile, l'article 98 proclame que tout dommage causé aux ressources forestières oblige son auteur à le réparer, après constatation dans un procès-verbal par des agents assermentés dotés d'un statut spécial, des agents habilités de l'Administration des ressources forestières et des officiers de police judiciaire.

Ce que peut contester le prévenu dans les huit jours précédant l'audience indiquée par la citation. Celui contre lequel a été rendu un jugement par défaut est admis à s'inscrire en faux contre le procès-verbal, cause de la poursuite, pendant le délai qui lui est accordé pour se présenter à l'audience.

A terme, les moyens et objets ayant servi à la commission de l'infraction sont saisis ainsi que les produits délictueux. Si les circonstances le permettent, les produits forestiers et les moyens de transport saisis sont conduits et déposés au poste forestier le plus proche du lieu de la saisie. Lorsqu'on ne peut les conduire immédiatement au poste forestier ou lorsqu'il n'y a pas de poste forestier dans la localité, les produits et moyens de transport saisis sont confiés à la garde de leur propriétaire. Les produits ou les moyens d'exploitation saisis sont confiés aux contrevenants ou à un tiers ou transportés aux frais du contrevenant en un lieu désigné par l'agent verbalisateur. Si les produits et moyens saisis confiés à la garde du contrevenant ou du propriétaire ont disparu ou ont été endommagés par leurs actions ou par leurs fautes, les tribunaux déterminent leur valeur à charge de restitution sans préjudice  de la réparation du dommage causé.

Les actions devant les juridictions pénales compétentes sont exercées directement par le responsable de l'Administration des ressources forestières ou son représentant dûment désigné. Il a le droit d'exposer l'affaire devant le tribunal et de déposer des conclusions. Il intervient avant le ministère public. Il siège à la suite du procureur et de ses substituts. Les voies de recours du code de procédure pénale sont aussi applicables. Aux termes de l'article 109, l'action publique en matière d'infraction au nouveau code forestier se prescrit en dix ans en matière de crime, cinq ans en matière de délit et un an en matière de contravention.

A titre d'exemples, sera puni  d'un emprisonnement de deux mois à un an et d'une amende de vingt mille à deux cent mille francs CFA ou de l'une de ces deux peines tout titulaire d'un permis de coupe qui a exploité au-delà de la quantité de produits autorisée. Il en est de même de tout acheteur de coupe ou tout détenteur d'un contrat de gestion forestière, convaincu d'avoir abattu ou récolté dans sa coupe ou sur le terrain défini par son permis ou contrat, des produits autres que ceux définis par le cahier des charges. Le titulaire d'un permis de coupe ou tout acheteur d'une coupe ou son représentant qui se livre à des manŒuvres frauduleuses quelconques tendant à faire passer comme provenant de sa coupe des bois ou autres produits forestiers coupés ou récoltés hors du périmètre de sa coupe par un tiers, ou qui favorise lesdites manŒuvres, sera puni d'un emprisonnement d'un mois à deux ans et, solidairement avec les auteurs principaux du délit, d'une amende de vingt-cinq mille à deux cent cinquante mille francs CFA ou de l'une de ces peines, sans préjudice des confiscations ou restitutions et des dommages et intérêts.

Toute personne physique ou morale qui se livre dans un but lucratif aux opérations d'abattage, de sciage et d'entreposage de bois sans payer les taxes y afférentes prévues par le nouveau code sera punie d'une amende correspondant à trois fois le droit normalement dû. Cette amende est majorée de 200 % en cas de récidive. Plus est, l'extraction ou l'enlèvement non autorisés de pierres, sable, tourbe, terre, gazon, graviers, feuilles, écorces, racines, lianes, fleurs ou de tout produit dans les zones de protection seront punis d'une amende de cinq mille à cinq cent mille francs CFA. En cas de récidive, il sera prononcé une peine complémentaire de quinze jours à un mois.

L'infraction à la réglementation des feux de brousse et des incendies de forêt sera punie d'une amende de vingt-cinq mille à deux millions cinq cent mille francs CFA et d'un emprisonnement de trois mois à deux ans ou de l'une de ces deux peines seulement, sans préjudice des dommages et intérêts. La peine d'emprisonnement est obligatoire lorsque le feu a détruit les plantations artificielles ou une superficie boisée d'au moins 50 ha.

Selon l'article 124, quiconque par imprudence, négligence, inattention, inobservation des règlements, cause un incendie dans les domaines forestiers et fauniques, sera puni d'une amende de vingt mille à cinq cent mille francs CFA et d'un emprisonnement d'un à six mois ou de l'une de ces deux peines seulement. En cas d'incendie volontaire, la peine est de cinq à dix ans de réclusion, s'il en résulte des pertes en vie humaine. Aussi les parents ou tuteurs légaux, les maîtres et commettants sont-ils civilement responsables des réparations prononcées contre les enfants mineurs et les préposés, auteurs de cet incendie.

Le titulaire d'un permis de coupe ou d'un contrat de gestion forestière ou l'acheteur de coupe répond, lui, des préjudices causés par les personnes relevant de son autorité. Mieux, celui qui fait paître ou parquer les animaux dont il a la garde ou les laisse divaguer dans les parties du domaine forestier non ouvertes au parcours ou mises en défens et dont les limites sont clairement matérialisées sera puni d'une amende de vingt mille à deux millions de francs CFA et d'une peine d'emprisonnement d'un mois à six mois ou de l'une de ces deux peines seulement, sans préjudice de la remise en état des lieux.

D'autres situations n'échappent pas à la force de la loi : l'abattage, l'ébranchage ou l'émondage sans autorisation d'essences protégées, même pour nourrir le bétail ; la circulation, la vente, l'importation, l'exportation ou le transit des animaux sauvages, vivants, des trophées sans autorisation ; la falsification, la tentative de falsification, la cession des plans d'aménagement, des permis de coupe ou de défrichement, des permis de chasse, des contrats de gestion ou tous documents relatifs à l'exploitation et à la gestion forestière, … Dans tous les cas, le code pénal ou les autres législations spécifiques en vigueur ne sont nullement mises en veilleuse par le nouveau code forestier.

Consultations nationales

Les treize questions pour accrocher la Réconciliation

Prévues pour s'achever le 15 juillet 2008, les consultations nationales à l'appui du processus Vérité, Justice et Réconciliation connaissent depuis quelques jours leur phase interrogatoire avec l'administration à titre individuel des questions. Aussi est-il demandé à celui qui est approché de se prononcer en son âme et conscience, tout en gardant à l'esprit la construction et la consolidation de la Nation togolaise. Surtout que, pour la conscience collective, la réconciliation ne se décrète point.

Tout en rappelant que l'Accord politique global (APG) a prévu qu'après les élections législatives les Togolais doivent, d'une part, faire la lumière sur les actes de violences à caractère politique et étudier des modalités d'apaisement pour les victimes et, d'autre part, proposer des mesures pour favoriser le pardon et la réconciliation nationale, la fiche technique du Haut commissariat des droits de l'homme/Togo invite à répondre aux indications suivantes, en choisissant la case voulue.

-Combien de commission faut-il mettre en place pour remplir ces deux missions? Une commission peut remplir valablement toutes ces missions / Deux commissions sont nécessaires pour réaliser ces missions / Sans opinion.

-Quels pouvoirs faut-il donner à la commission? Recevoir toute personne qui aurait quelque chose à dire / Enquêter / Assigner les auteurs d'exaction à comparaître / Auditionner les victimes, les auteurs d'exaction et les témoins / Déterminer la réparation à accorder / Autres (3) prérogatives, à préciser.

-Quelles sont les violations graves de Droits de l'Homme que la commission devrait-elle connaître? Perte de vie ou graves blessures lors d'une émeute / Perte de vie ou graves blessures lors d'une répression policière / Perte de vie ou graves blessures provoquées par une milice politique / Assassinats politiques / Tortures et traitements inhumains et dégradants / Arrestations et détentions arbitraires / Disparitions forcées / Violences sexuelles / Atteintes aux biens privés / Licenciements politiques (perte d'emploi pour des raisons politiques) / Autres (3), à préciser.

-Quelle est la période que les investigations de la commission doivent couvrir? De 1946 (avant l'autonomie) à 2005 / De 1956 (autonomie) à 2005 / De 1958 (dernières élections avant l'indépendance) à 2005 / De 1963 (1er coup d'Etat) à 2005 / De 1967 (2è coup d'Etat) à 2005 / De 1990 (5 octobre) à 2005 / 2005 (dernière élection présidentielle) / Autre, à préciser / Sans opinion.

-Dans quelles catégories faut-il choisir les membres de la commission? Religieux / Hommes politiques / Personnes issues de la société civile / Paysans ou autres ruraux / Universitaires ou éducateurs / Chefs traditionnels ou notables / Juges / Avocats / Forces de sécurité / Personnes issues des préfectures / Jeunes / Femmes / Personnes âgées / Autres (3), à préciser.

-Dans quelle catégorie faut-il choisir le Président de la commission? Religieux / Hommes politiques / Personnes issues de la société civile / Paysans ou autres ruraux / Universitaires ou éducateurs / Chefs traditionnels ou notables / Juges / Avocats / Forces de sécurité / Personnes issues des préfectures / Jeunes / Femmes / Personnes âgées / Autre, à préciser / Sans opinion.

-Quels sont les profils souhaitables pour un membre de la commission? Une personne : qui défend les intérêts de son ethnie ou région / Intègre et incorruptible / Conciliante et tolérante / Connue comme ayant une grande capacité d'écoute et une ouverture d'esprit / Connue pour sa maîtrise de soi / Connue pour son sens de la justice / Qui défend les opprimés et les sans voix (les minorités) / Sensible aux difficultés des autres / Qui est au-dessus de la mêlée (qui n'a pas d'engagement partisan connu) / Autre, à préciser.

-La commission doit-elle être : Exclusivement composée de nationaux (seulement des Togolais) / Mixte (c'est-à-dire des Togolais et des personnalités d'institutions internationales) / Sans opinion.

-Qui doit diriger la commission? Homme / Femme / Sans opinion.

-Quels sont les indicateurs significatifs pouvant illustrer la justice que doit rendre la commission? Une justice qui permet que : l'auteur d'une exaction reconnaît la faute commise / L'auteur d'une exaction demande pardon à la victime / L'auteur d'une exaction est sanctionnée / Il y ait réparation des torts ou préjudices causés à la victime / La victime soit vengée (pratiquer le principe de Œil pour Œil) / L'auteur d'une exaction confesse publiquement la faute commise / Autre, à préciser.

-Quelles sont les formes de réparations qu'il faut accorder aux victimes ou leurs ayants droit pour remédier à leurs blessures physiques ou morales? Il faut : honorer solennellement et annuellement la mémoire des victimes / Attribuer des noms de victimes à des lieux publics / Eriger des monuments commémoratifs qui dévoilent et expliquent la vérité sur le passé / Exiger la repentance des auteurs des exactions / Initier des actions sociales en faveur des victimes ou leurs ayants droit / Autres (3), à préciser.

-Pensez-vous que la réconciliation est possible entre les Togolais? Oui / Non / Sans opinion.

-Si la réconciliation est possible entre Togolais, quelles sont les mesures qu'il faut prendre pour la concrétiser? Rétablir et consolider la confiance entre Togolais / Faciliter la réinsertion des rapatriés / Réintégrer les personnes ayant perdu leur emploi pour cause politique / Rétablir dans leurs droits les personnes ayant perdu leur emploi ou leurs biens pour cause politique / Initier des projets de développement socioéconomique dans les localités affectées par des troubles sociopolitiques / Créer des conditions nouvelles pour vivre ensemble / Promouvoir la construction de la nation / Supprimer la mention «ethnie» sur les fiches de renseignement et autres formulaires administratifs / Lutter contre le régionalisme / Autres (3), à préciser.

Réhabilitation des routes

Le boulevard de l'Oti bientôt en quatre voies

Le réengagement de la Banque mondiale au Togo, depuis le 30 mai, s'est concrétisé par le lancement hier à Lomé du Projet de réhabilitation et d'entretien des infrastructures de la ville de Lomé (PREIL). Ceci servira, dans un peu plus d'un an, à transformer le boulevard pavé de l'Oti en quatre voies.

Le Togo et la Banque mondiale ont procédé hier, à la salle CEDEAO du CASEF à Lomé, au lancement de PREIL, Projet de réhabilitation et d'entretien des infrastructures de Lomé. Financé par un don du Fonds LICUS (au bénéfice des pays fragiles) d'un montant de 1 million 575 mille dollars américains, soit 600 millions de francs Cfa, le PREIL «vise principalement à aider le gouvernement à accroître l'accès des populations aux infrastructures et services urbains à Lomé, à travers la réhabilitation rapide des routes et l'amélioration de l'accès aux transports urbains», indique un communiqué de presse de la Banque à Lomé.

Plus spécifiquement, ce montant va permettre, dans un premier temps, de dédoubler le boulevard de l'Oti, qui dessert les quartiers Bè-Kpota, Akodesséwa et Adakpamé.

Dans le but de faciliter la circulation aux populations vivant dans ce secteur de la capitale. C'est ce qu'on a convenu d'appeler le boulevard de l'Oti phase II.

Pour faciliter la réalisation du Projet, le gouvernement a signé, mercredi, une convention de Maîtrise d'ouvrage délégué, à travers laquelle les fonds affectés sont rétrocédés à l'agence d'exécution du PREIL qui est l'AGETUR-Togo (Agence d'exécution des travaux urbains).

L'Oti phase 2

Il s'agira, d'après Mombaza Halaoui, directeur général de l'Agetur-Togo, d'exploiter l'espace, d'environ 11 mètres de large, qui jouxte et longe le côté nord de la voie déjà pavée sur une distance de 2,4 kilomètres. Pour corriger les imperfections de la phase 1, l'énorme béton qui couvre les caniveaux sera transformé en terre-plein central. En revanche, le trottoir côté nord sera supprimé et repoussé contre les maisons. Sur seulement 2 mètres. Il restera, au finish, un tronçon d'une largeur de 9 mètres à paver depuis le rond-point de l'ancienne gare ferroviaire de Bè-Kpota. Quitte à racler une bonne partie de la clôture de l'aéroport.

Une précision importante : la curieuse expérience de piste cyclable entre deux trottoirs côté sud, qui a tant engendré des accidents et tué des piétons, ne sera pas réitérée. Pouah !! Des riverains se lancent à toute vitesse dans la traversée de la route, pour se rendre compte, souvent trop tard, qu'ils doivent croiser des motos venant du rond-point de Bè-Gare.

Les travaux devront durer un peu plus de douze mois, a affirmé le directeur général de l'Agetur-Togo. Mais sous conditions.

Les préalables

En attendant de lancer les appels d'offre, il est prévu, et exigé par le Banque mondiale, de dédommager les citoyens susceptibles d'être affectés par la réalisation du boulevard de l'Oti phase 2. En tout, 42 millions de francs Cfa sont mis de côté, dont 30 millions pour l'aéroport de Lomé. Les 12 millions de francs restants, estimés et convenus avec le Comité de développement du quartier (CDQ) de Bè, serviront à rembourser les commerces, les revendeurs et autres artisans qui se sont installés sur l'emprise de 11 mètres.

Toujours à Bè

Dans un second temps, le projet PREIL va permettre d'améliorer les infrastructures autour du Centre communautaire de Bè, du fait des activités socio-culturelles qui s'y organisent régulièrement au profit des populations de Lomé en général, et du quartier de Bè en particulier, souligne la Banque mondiale.

Jusque-là, l'Agetur aura dépensé 1,355 million de dollars du montant total alloué pour le PREIL. Les 220.000 dollars restants lui serviront, ainsi qu'aux communautés bénéficiaires, pour la gestion du projet et à la supervision des travaux. Il est prévu dans ce cadre la réalisation d'une évaluation indépendante des travaux.

Un test

La Banque mondiale insiste particulière sur la participation effective de la communauté bénéficiaire. Ainsi que sur la bonne gestion et la qualité des travaux. Attention à ce qu'on sera tenté de garder de côté. Par mégarde. «Il s'agit, certes, d'un don d'un petit montant (…), mais c'est en quelque sorte un ++projet pilote++ pour le réengagement de la Banque mondiale dans le secteur des transports. De sa bonne exécution dépendra la préparation d'autres projets de transport prévus pour les deux années à venir et dont les montants seront beaucoup plus importants», prévient Joseph Baah-Dwomoh, représentant résident de la Banque mondiale au Togo.

Il insiste : «Il est donc nécessaire que les aspects liés à la bonne gouvernance, à la bonne qualité des travaux, et à la participation communautaire soient bien suivis afin que le PREIL soit un succès et qu'il serve de levier pour la mobilisation de ressources plus importantes pour soutenir le secteur des transports au Togo».

Il faut rappeler que dans le domaine des transports routiers, à part le PREIL, il est prévu un projet de réhabilitation des infrastructures de 10 millions de dollar, environ 4 milliards de francs Cfa. Il est également prévu qu'en 2010, le Togo participera au Projet régional de Facilitation du Transport et du Transit le long du Corridor Abidjan-Lagos.

Sport

Eliminatoires Can/Mondial 2010

La compétition prend dates en septembre et en octobre

La série marathon de quatre matches en moins d'un mois des éliminatoires combinées Coupe d'Afrique des nations (CAN) - Coupe du monde 2010 de football a pris fin le week-end dernier.  Cette première phase a été marquée par la qualification du Nigeria au second tour, en attendant les autres favoris et, peut être, d'éventuelles surprises.

Le groupe 11, celui du Togo, ne livrera son qualifié que lors de la dernière journée du mois d'octobre au plus tard tout comme ce sera le cas pour la plupart des groupes. Les Swazis jusque  là leaders du groupe avec 4pts se sont fait rattraper 1-0  par  les Zambiens. Du coup, Zambiens et Swazis totalisent 4 points devant les Togolais 3pts. Mais avantage aux Zambiens qui reçoivent les Togolais le 7 septembre pour Lusaka de prendre la tête du groupe. Une victoire les propulserait à la première place et du coup leur offrirait le billet pour la suite de la compétition, d'autant plus que, même si les Togolais venaient à s'imposer dans leur dernière confrontation contre le Swaziland, ils ne compteraient que 6pts.

C'est pour éviter tous ces calculs que Henri Stambouli, le sélectionneur des Eperviers du Togo veut gagner les deux matches. Dans le pire des cas, les Togolais doivent faire un match nul avec la Zambie et s'imposer devant le Swaziland à domicile pour s'ouvrir les portes du troisième tour.

Sur le plan général, le premier fait marquant de ces quatre premiers matches est sans conteste la qualification du Nigeria, après son succès face à la Guinée équatoriale (2-0).

Les " Super Eagles " du Nigeria dominent sans partage le groupe 4 avec quatre succès en autant de matches disputés. Les partenaires de Kanu devancent largement leur dauphin, l'Afrique du Sud (4 pts), mal en point.

L'autre surprise en cette première phase est le Burkina Faso, qui a signé sa quatrième victoire consécutive face aux Seychelles (4-1). Les coéquipiers de Dagano caracolent en tête du groupe 9 avec 12 points devant la Tunisie (9 pts), qui a disposé du Burundi (2-1). Les " Etalons " ont déjà un pied au prochain tour. Au pire des cas, ils devraient terminer parmi les huit meilleurs deuxièmes des éliminatoires admis au second tour. Par ailleurs, leur attaquant Moumouni Dagano auteur de 5 réalisations, mène le classement des buteurs  après  les quatre journées disputées. Il est suivi par  le Camerounais Samuel Eto'o  auteur du doublé des Lions Indomptables devant la Tanzanie 2-0 et le Malien Frédéric Kanouté, tous auteurs de 4 buts chacun.

L'Egypte, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Mali le Cameroun et le Maroc, le Sénégal et l'Algérie, se sont repris après leurs faux-pas de la 3è journée. Cependant, leur qualification n'est pas encore acquise. Ils devront batailler jusqu'au bout pour éviter toute mauvaise surprise.

Donnés pour des outsiders, le Bénin, leader du groupe 3, le Cap Vert, le Rwanda, la Libye et le Swaziland font un bon parcours susceptible de les propulser au second tour.

En revanche, l'Afrique du Sud, à la traîne dans le groupe 4, risque de rater le prochain et un ticket pour la phase finale de la CAN prévue en 2010 en Angola. Elle est déjà qualifiée d'office pour la Coupe du monde en sa qualité de pays organisateur.

Des sélections à l'instar du Niger, du Lesotho, de la Mauritanie, de Djibouti (qui n'ont encore inscrit le moindre point), Maurice et les Seychelles (1 seul point au compteur chacun) et, à un degré moins, le Liberia (2 pts), ont perdu tout espoir de qualification.

Les deux prochaines journées des éliminatoires, prévues en septembre et octobre, seront décisives pour l'attribution des tickets pour le prochain tour. A l'issue des éliminatoires, les vainqueurs des douze groupes, ainsi que les huit meilleures deuxièmes, se qualifieront pour la dernière phase de la compétition.

Culture

Musique : La hardiesse de King Mensah

En passant, il y a deux semaines sur Plateau de la semaine, l'émission plutôt hautement politique du confrère de la TVT, Delah Agbo, il paraît sans conteste que King Mensah constitue donc le visage désiré de l'artiste musicien : excellent musicien et engagé socialement ou politiquement. Invité à l'occasion de la Journée de l'enfant africain, l'artiste a montré à plus d'un sa dimension multiple. Il ne sait pas que chanter, ce musicien au grand cŒur.

King Mensah se moque de la politique et des politiciens, et préfère colmater les fractures sociales créées par leurs actions négatives à travers ses Œuvres sociales  et caritatives auprès de l'Orphelinat Alodo via la Fondation King Mensah. Une sensibilité pour les plus vulnérables et ces enfants de rue qui lui vient de sa propre histoire, lui qui a perdu son père à 13 ans et connu les affres de l'absence d'une telle tutelle. Qu'à cela ne tienne, il viendra, lui, en aide aux opprimés. D'où ces multiples concerts à répétition dont les recettes vont à sa fondation.    

Grand, peut-être trop grand pour la scène musicale nationale? Peut-être. Ego boursouflé bien entendu, avec cette conviction ferme qu'il est vraiment un grand, ce que personne ne peut lui contester. King Mensah à la télé donne la mesure d'un leader d'opinion. Sûr de lui, de son art  et de son aura, l'homme ne craint pas de dire ce qu'il pense ou de mettre le doigt là où ça fait le plus mal.

Et pourquoi ne pas être fier, quand quelqu'un comme lui qui ne doit rien à personne, un self-made man, écrit depuis la mort de Bella Bello les plus belles pages de la musique togolaise, le plus souvent au prix d'un sacrifice inouï ? L'ancien élève de Were-weré Liking, sorti de l'école Ki Yi, ne montre pas seulement l'assimilation des enseignements artistiques de cette école qui explore les cultures nationales. Mais surtout la dimension nationale, militante et patriotique d'une telle institution qui essaie de réveiller les consciences africaines, telle qu'on le lit à travers les Œuvres littéraires de Liking.

Cela conduit à un paradigme musical moulé dans la foi et la tradition, qui explore les rythmes et les chants sacrés de la culture Aja-éwé, avec un accent particulier sur la culture ouatchi, mangé à la sauce du créole ewé-mina de Lomé.

King Mensah est une chance pour la musique togolaise. Jusqu'ici, seuls les écrivains essaient de prendre une position quelconque dans le débat. Avec lui, on a désormais quelqu'un qu'on est forcément obligé d'écouter dans divers domaines, notamment en ce qui concerne la culture.

© L'Union du 27 juin 2008

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