Politique

Guy Lorenzo déploie toute son énergie

Le gouvernement a annoncé mercredi une baisse des prix des carburants. Conséquence de la chute des cours, mais aussi de la volonté du chef de l'Etat de faciliter la vie des automobilistes et des professionnels du transport. Guy Lorenzo, le ministre délégué auprès du président de la république chargé du Commerce et de la Promotion du secteur privé, ne croit pas à une nouvelle flambée des cours du pétrole dans les mois à venir. La crise économique internationale et la baisse de l'activité industrielle ont fait chuter la demande ; sans doute durablement.

M. Lorenzo n'exclut pas une nouvelle baisse des prix à la pompe dans les prochains mois.Dans l'entretien qu'il a accordé à republicoftogo.com, le ministre demande aux transporteurs de répercuter « immédiatement » la baisse auprès de leurs clients, avant même une réunion de concertation prévue dans quelques jours.

Enfin Guy Lorenzo revient sur les problèmes liés à l'approvisionnement en gaz. Une seule société gère ce marché au Togo et elle est elle-même tributaire de fournisseurs à l'étranger. C'est la raison pour laquelle, le ministre envisage de libéraliser le secteur .

Republicoftogo.com : Bonne nouvelle ce jeudi, le super et le gasoil ont baissé dans les stations-services de manière significative. Quelles sont les raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre une telle décision ?

Guy Lorenzo :

Les produits pétroliers sont un dénominateur commun de notre économie et toute intervention sur les prix du carburant a des répercussions sur toute la chaîne économique et sur le consommateur final. Vous savez que nous avons pris de plein fouet la flambée des prix des matières premières et du pétrole depuis le début de l'année. Le gouvernement s'y est beaucoup investi avec des subventions qui ont provoqué un manque à gagner de près de 20 milliards de fcfa. Au mois de juillet, nous avons été contraints de rééquilibrer les prix à la pompe pour amortir un peu le choc.

Aujourd'hui, Dieu merci la tendance des cours est à la baisse et s'oriente vers les 40 dollars le baril.

Du coup, le Président Faure Gnassingbé nous a demandé de faire en sorte d'alléger le poids des charges chez les consommateurs. Nous avons donc procédé à cette baisse substantielle des prix à la pompe.

La baisse a débuté autour du mois d'octobre, mais il nous fallait d'abord écouler les stocks achetés à prix élevés. Ensuite, les catastrophes naturelles qu'a connues le Togo avec la destruction de ponts et de routes a fait chuter la trafic automobile et donc la consommation ; ce qui explique qu'il a fallu plus de temps que prévu pour écouler nos stocks.

Republicoftogo.com : En dépit des décisions de l'Opep, le baril baisse chaque jour davantage. Croyez-vous à une remontée brutale ?

Guy Lorenzo :

Sincèrement, je ne le pense pas compte tenu de la crise économique et financière internationale et du ralentissement industriel à travers le monde. Même si les cours remontent, cette hausse sera contenue. On donc peut même envisager une nouvelle baisse des prix à la pompe dans quelques mois. Le chef de l'Etat nous a demandé de rester très attentif et de surveiller les cours. J'espère avoir bientôt de bonnes nouvelles à vous donner.

Republicoftogo.com : Logiquement, le coût du transport devrait aussi baisser ?

Guy Lorenzo :

Nous allons rencontrer dans les tout prochains jours, les syndicats de transporteurs pour qu'ils diminuent conséquemment les prix du transport. C'est tout à fait logique qu'à partir du moment où les prix à la pompe baissent, leurs prestations suivent la même tendance. En clair, qu'ils reviennent à leurs tarifs du mois de juillet. J'invite donc les transporteurs à répercuter immédiatement cette baisse. J'ose espérer qu'ils le feront avant notre prochaine rencontre.

Republicoftogo.com : En matière énergétique, le Togo a un problème, c'est celui de l'approvisionnement en gaz. Quelles solutions préconisez-vous ?

Guy Lorenzo :

Nous n'avons actuellement qu'un seul importateur du gaz. C'est « Total Togo » qui lui-même s'approvisionne au Bénin.

L'offre du parc de bouteille  est manifestement insuffisante et nous avons demandé à Total d' y remédier.

Toutefois il n'est pas maître des approvisionnements.

C'est pourquoi le gouvernement envisage de libéraliser le secteur d'importation du gaz. Tout opérateur capable de réunir les conditions de distribution et de sécurité est donc le bienvenue.  

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