'Le comportement de la population a évolué'

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en mars dernier, policiers et gendarmes regroupés au sein d’une ‘Force spéciale anti pandémie’ (FOSAP) sont chargés de faire respecter les mesures sanitaires.

Port du masque, distanciation physique, bouclage des villes, couvre-feu ...

A la tête de cette unité à la mission un peu particulière, le colonel Kodjo Amana.

‘Nous ne sommes pas là pour sanctionner, mais nous n’hésitons pas à le faire quand cela est nécessaire’, explique-t-il dans l’entretien qui suit.

Republicoftogo.com: Après six de pandémie au Togo, quel bilan faites vous de l’action menée par la FOSAP et de son utilité ?

Colonel Kodjo Amana : J'éprouve de la satisfaction dans la mesure ou la pandémie est plutôt bien gérée par les autorités. Les nouveaux cas constatés, sont notamment liés au fait que certains de nos concitoyens ne respectent pas les mesures élémentaires de sécurité. Il organisent des mariages ou se retrouvent à plusieurs centaines pour des enterrements.

Certains Togolais continuent de penser que le virus, c’est pour les autres. Du coup, ils ne respectent rien.

Republicoftogo.com : La population semble manifester une certaine défiance à l’égard de la FOSAP ?

Colonel Kodjo Amana : C’était vrai au départ. Ça ne l’est plus aujourd’hui. Les gens ont compris la vocation de notre mission. Il y aura toujours des récalcitrants, mais on ne peut pas faire grand chose si ce n’est les verbaliser.

Mais dans l’ensemble, le comportement de la population s’est nettement amélioré.

Republicoftogo.com : Allez-vous continuer à recourir au couvre-feu ?

Colonel Kodjo Amana : Quand c’est nécessaire, oui. Mais pas au plan national, par région ou ville, tout dépend de la progression de la pandémie.

Republicoftogo.com : Lors de la réouverture des frontières terrestres, sera-t-il possible d’éviter une flambée du covid ?

Colonel Kodjo Amana : Je le pense et nous y travaillons. Mes hommes seront sur place pour faire respecter toutes les mesures sanitaires.