Santé

Le Togo co-préside la réunion internationale sur Ebola

Préparer l'après Ebola

La conférence internationale à haut niveau sur Ebola s’est ouverte mardi à Bruxelles. Cette réunion est co présidée par le Togo en tant que pays coordinateur de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le chef de l’Etat est représenté par son Premier ministre, Arthème Ahoomey-Zunu.

L’objectif de la conférence est de faire le point sur la lutte contre l'épidémie, de coordonner les actions à venir en vue de son éradication et d'examiner le processus de rétablissement dans les pays les plus touchés.

Les présidents de Guinée, de Sierra Leone, du Liberia et du Congo assistent aux travaux ainsi que 80 délégations d’Afrique de l’Ouest, les Etats membres de l’UE ainsi que les partenaires concernés, tels que les agences des Nations unies, le FMI, la Banque mondiale, les ONG, le secteur privé et les instituts de recherche.

L’Afrique de l’Ouest est confrontée actuellement à l'épidémie d’Ebola la plus importante et la plus complexe enregistrée à ce jour. L'épidémie touche essentiellement trois pays: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. À ce jour, plus de 22 500 cas ont été confirmés et plus de 9 000 personnes sont mortes.

L’Union européenne suit la propagation de l'épidémie et prend des mesures collectives au niveau européen et international. Elle mobilise des moyens humanitaires, politiques, financiers et scientifiques pour contribuer à endiguer et à maîtriser l'épidémie, à traiter les malades ainsi qu'à combattre et, en définitive, terrasser le virus. 

L'UE et ses États membres ont promis plus de 1,2 milliard d'euros pour lutter contre l'épidémie. L'UE contribue à hauteur de 414 millions d'euros à la fourniture de mesures d'urgence et à un soutien à plus long terme, ainsi qu'à la mise au point de vaccins et de traitements.

Depuis le pic de l'épidémie, durant l'automne, les nouveaux cas ont été divisés par dix, passant de quelque 900 à une centaine en moyenne par semaine, selon l'ONU. Quoique tardifs, le sursaut international et l'engagement africain ont permis de contenir l'épidémie, qui a fait quelque 9700 morts recensés.

MAT

La reine Mathilde de Belgique intervient pendant la conférence

Si parmi les trois pays les plus touchés, le Liberia est sur la bonne voie, la tendance est toutefois repartie à la hausse dans certaines zones côtières de Guinée et de Sierra Leone. Des foyers de contamination persistent dans des zones reculées de ces pays.

Parmi les priorités, la mise en place d'équipes sanitaires volantes pour mieux ventiler la riposte. Une des préoccupations est de convaincre des "communautés qui résistent encore" d'adopter les bonnes pratiques, selon Ismaïl Ould cheikh Ahmed, qui dirige la mission de coordination des Nations unies pour Ebola.

L'enjeu est aussi de garantir le versement des aides promises, pour un montant total de 4,9 milliards de dollars, dont 2,4 milliards ont déjà été déboursés, selon des chiffres de la Commission. La contribution européenne, 1,2 milliard d'euros, a été déboursée "pour plus de la moitié", selon une source européenne, se félicitant d'une "rapidité très rare".

Mais "il ne s'agit pas d'une conférence de donateurs", assure-t-on. L'examen d'éventuelles rallonges financières a été renvoyé à deux prochains rendez-vous internationaux sur Ebola, en avril à l'initiative de la Banque mondiale et en mai à l'appel du secrétaire général de l'ONU.

Chute de 12% du PIB de la région touchée, systèmes de santé sinistrés, avec le risque que le sida ou la malaria regagnent du terrain, production agricole réduite de moitié, secteur minier affecté: un soutien à long terme est de fait requis pour faire face au désastreux impact économique et social de l'épidémie et aider les pays touchés à un complet rétablissement, selon l'exécutif européen.

La conférence vise à "préparer cette transition" pour "éviter que cette déstabilisation ait des effets pervers à moyen et long terme", dans une zone qui émerge à peine de décennies de sanglantes guerres civiles.

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