En 2016, la communauté internationale s’est promis de réduire de 90% en vingt ans la mortalité liée au paludisme dans le monde. Mais l’offensive risque bien de manquer son objectif, souligne lundi Le Figaro.
Dans un rapport rendu public ce lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la baisse n’est pour l’heure que de 18 % au lieu des 40 % espérés en 2020. Le paludisme a encore tué 409 000 personnes l’an dernier, principalement en Afrique.
Un déficit de financement, ainsi que le difficile accès aux populations les plus fragiles dans les régions reculées, expliquent les résultats décevants enregistrés depuis cinq ans.
La pandémie de Covid-19 a encore assombri le tableau. Les mesures de confinement et autres restrictions de déplacement, de même que la crainte des patients de se rendre dans les centres de santé, ont limité l’accès au diagnostic et au traitement.
Le Figaro cite les experts de l’OMS : ‘une perturbation de 25 % à 50 % dans l’accès à un traitement antipaludique efficace en Afrique subsaharienne pourrait entraîner entre 46 000 et 90 000 décès supplémentaires’ - probablement plus que le nombre de décès imputables au Covid dans cette région.
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Le Figaro du 30 novembre 2020