Société

Investir dans la femme, c'est intelligent !

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé jeudi à investir dans l'avenir des femmes, exaltant leur potentiel dans les efforts pour le développement et la paix. "Investir dans l'avenir des femmes n'est pas seulement souhaitable du point de vue de la justice, c'est la chose intelligente à faire", a-t-il déclaré lors d'un symposium à l'ONU marquant la Journée internationale de la femme, qui sera célébrée samedi dans le monde.

"Les femmes représentent un potentiel considérable, et pourtant très peu exploité à ce jour, dans les efforts pour le développement et la paix", a-t-il ajouté.L'ONU a choisi cette année pour sa Journée internationale de la femme le thème de l'investissement "dans l'avenir des femmes et des filles", pour souligner le lien entre émancipation féminine et développement.

Dans un message rendu public en prévision de cette Journée, M. Ban a dénoncé le décalage trop souvent constaté entre les intentions déclarées de ses Etats membres et leurs pratiques en matière d'autonomisation des femmes et de promotion de l'égalité des sexes.

"Signe des plus révélateurs d'un manque de volonté politique, les ressources font défaut et les budgets sont insuffisants", d'où le thème choisi cette année pour cette Journée, dit ce message.

"Cette défaillance financière ne fait pas qu'entraver nos efforts de promotion de l'égalité des sexes et de l'émancipation des femmes, elle freine aussi notre action en faveur de la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement", ajoute M. Ban.

Ces huit objectifs, approuvés par les dirigeants du monde en 2000 pour réduire la pauvreté à l'horizon 2015, incluent le recul des grandes pandémies, de la mortalité infantile et de l'illettrisme, ainsi que l'égalité des sexes, l'amélioration de la santé maternelle et la protection de l'environnement.

"Comme une longue expérience nous l'a démontré de façon indiscutable, investir en faveur des femmes et des filles a un effet multiplicateur sur la productivité, l'efficacité et la croissance économique durable", poursuit M. Ban.

"C'est la mesure la plus importante qui soit pour relancer l'éducation et la santé, y compris la prévention du VIH/sida. Aucune autre politique n'a autant de chances d'améliorer la qualité de l'alimentation ou de réduire la mortalité infantile et maternelle", dit encore le message.

M. Ban relève cependant que certains progrès ont été accomplis récemment. "Des ressources financières ont été mobilisées pour accroître l'emploi des femmes, renforcer le rôle de la microfinance, favoriser l'octroi aux femmes de prêts à la création d'entreprise", rappelle-t-il.

"Plus de 50 pays ont lancé des initiatives visant à favoriser l'égalité des sexes dans l'élaboration de leurs budgets nationaux. Le secteur privé entreprend des projets de plus en plus ambitieux pour financer l'autonomisation économique des femmes et les fonds et fondations d'aide aux femmes, gérés par des femmes, constituent une nouvelle source de financement", se réjouit-il.

"Mais nous devons faire plus", ajoute-t-il, suggérant notamment que "gouvernements, organisations multilatérales, institutions bilatérales et secteur privé calculent le coût économique des inégalités persistantes entre hommes et femmes, ainsi que les ressources requises pour y faire face" et créent "des mécanismes de suivi des investissements en faveur de l'égalité des sexes."

La Journée internationale de la femme se déroulera le 8 mars au Togo et un peu partout à travers le monde.

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