Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cedeao qui se tiendra vendredi à Ouagadougou devra désigner un nouveau président de l'organisation ouest-africaine et à nouveau examiner l'impasse du processus de paix en Côte d'Ivoire.
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, participera à ces travaux.
Ce 31e sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest devait se tenir initialement le 22 décembre à Ouagadougou mais des heurts entre policiers et militaires burkinabès avaient contraint de le reporter.
La Cedeao doit trouver un successeur au président nigérien Mamadou Tandja qui a dirigé l'organisation depuis 2005.
Les chefs d'Etat vont également examiner un rapport du Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao sur la sécurité de la région. Ce Conseil recommande notamment l'envoi "d'une délégation de haut niveau en Côte d'Ivoire", où le processus de paix est dans une "impasse totale" selon le Groupe de travail international (GTI) coprésidé par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) et l'Union africaine (UA).
"Nous espérons que le sommet de la Cedeao trouvera les moyens de débloquer la situation avant la prochaine réunion du Groupe de travail le 23 février", a déclaré mercredi le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad.
"La situation, telle qu'elle est, rend difficile le respect de l'échéance fixée par l'Onu pour des élections en octobre de cette année", a-t-il ajouté.
Le Conseil de médiation et de sécurité a par ailleurs salué les évolutions positives de trois pays sortis de conflit: Guinée Bissau, Libéria et Sierra Leone, et s'est "félicité de la normalisation de la situation politique au Togo, ce qui a permis la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale élargi".