Diplomatie

Appel aux pays riches

Les chefs d'Etats et de gouvernement des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) se réunissent à partir de jeudi à Accra pour le 6e sommet de ce groupe qui sera dominé par les graves répercussions de l'augmentation des prix pétroliers et alimentaires en pleine crise financière. C'est le Premier ministre Gilbert Houngbo qui représentera le président Faure Gnassingbé aux travaux.

Créé en 1975, le groupe ACP comprend 48 pays d'Afrique sub-saharienne (dont le Togo), 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique.La réunion d'Accra, qui dure deux jours, devrait lancer un appel en faveur d'un prix du pétrole accessible. Les pays ACP devraient également demander aux pays riches de les aider à développer des sources d'énergie de substitution plus durables.

Ils réaffirmeront par ailleurs leur volonté de réduire l'impact de la flambée des prix alimentaires en développement localement des unités de transformation des produits agricoles.

Autre sujet important, la conclusion d'accords intérimaires de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE), un dossier qui divise au sein de l'ACP. Actuellement, seule une vingtaine de pays ACP ont conclu de tels accords avec l'UE.

Ces accords commerciaux impliquent l'accès libre des produits ACP (sauf le riz et le sucre) au marché européen depuis le 1er janvier, en échange d'une ouverture progressive d'au moins 80% des marchés ACP aux produits européens, avec des périodes de transition jusqu'à 25 ans.

Devant l'impossibilité de parvenir à des accords complets, la Commission a finalement opté pour une politique d'accords au coup par coup, pays par pays.

Président sortant du groupe ACP, le président soudanais Omar el-Béchir est attendu à Accra, alors que pèse sur lui la menace d'un mandat d'arrêt international réclamé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo.

Le procureur accuse le président soudanais de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan déchirée depuis 2003 par une guerre civile.

Selon des officiels ghanéens, il n'y a "aucune chance" que le président soudanais soit arrêté au Ghana.

"La dernière chose que le président (ghanéen John) Kufuor voudrait serait de quitter le pouvoir (en décembre) sur un tel scandale", a commenté un responsable ghanéen.

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