
Les efforts de médiation visant à résoudre le conflit de longue date entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’intensifient, sous la direction du Togo et du Qatar.
Les efforts de médiation visant à résoudre le conflit de longue date entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’intensifient, sous la direction du Togo et du Qatar.
Dans ce cadre, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, s’est rendu à Kinshasa jeudi pour des discussions de haut niveau avec le président congolais Félix Tshisekedi.
Cette visite marque une étape clé dans l’engagement du Togo et du Qatar à promouvoir la paix, la stabilité et le développement économique dans la région des Grands Lacs, en proie à des décennies de violences découlant du génocide rwandais de 1994.
Le conflit dans l’est de la RDC, impliquant notamment le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda, s’est considérablement aggravé en 2025. Le M23, accusé par la RDC, les Nations Unies et les gouvernements occidentaux de bénéficier du soutien rwandais, a pris le contrôle de grandes villes comme Goma et Bukavu cette année, exacerbant l’une des pires crises humanitaires au monde.
Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers déplacées alors que les rebelles ont consolidé leur emprise sur des territoires riches en minerais à la frontière entre la RDC et le Rwanda.
Le Rwanda, de son côté, nie soutenir le M23 et affirme agir en légitime défense face à des forces congolaises collaborant avec les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé lié au génocide de 1994.
Les initiatives de paix menées par des acteurs africains, comme l’Angola et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ont rencontré des difficultés. En revanche, la médiation orchestrée par le Qatar, avec le soutien du Togo, des États-Unis et de la France, a enregistré des progrès notables.
Un jalon important a été franchi le 25 avril 2025, lorsque la RDC et le Rwanda ont signé une Déclaration de Principes à Washington, sous l’égide du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Cet accord a jeté les bases d’un projet d’accord de paix, les deux parties s’engageant à cesser de soutenir les groupes armés et à œuvrer pour un cessez-le-feu durable.
L’implication du Togo dans le processus de médiation a été officialisée en avril 2025 par l’Union africaine.
Cette nomination est intervenue après le retrait de l’Angola de son rôle de médiateur, en raison de responsabilités élargies au sein de l’UA.
La désignation de Faure Gnassingbé reflète l’influence diplomatique croissante du Togo dans les processus de paix africains et l’engagement de l’UA à assurer une continuité dans la médiation.
Le processus de médiation bénéficie d’un large soutien international. Les États-Unis, la France et l’UA ont appuyé les efforts du Togo et du Qatar, avec des représentants de ces pays réunis à Doha le 30 avril dernier pour réaffirmer leur engagement en faveur de la paix.
Un comité de suivi, composé des États-Unis, du Qatar, de la France et du Togo, a été créé pour superviser les progrès vers l’accord de paix, qui inclut des accords miniers bilatéraux visant à attirer des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans la région.
Cependant, des défis subsistent. Les précédents cessez-le-feu, au nombre de six depuis 2021, se sont effondrés, alimentant le scepticisme quant à la viabilité des efforts actuels.
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