Diplomatie

Faure écrit à Umaru Yar'Adua

Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a adressé mardi un message à son homologue du Nigeria, Umaru Yar'Adua, à la suite des affrontements inter-religieux qui se sont déroulés dans la ville de Jos.

M. Gnassingbé exprime sa consternation et sa compassion. Voici le message du chef de l'Etat

Monsieur le Président et cher frère, c'est avec consternation que j'ai appris la nouvelles des affrontements interreligieux survenus à Jos la capitale de l'Etat du plateau qui ont entraîné la mort de deux cent de vos concitoyens et fait des blessés et plusieurs milliers de sans abris.

Je viens en cette circonstance particulière dramatique exprimer à travers votre Excellence, mes condoléances les plus attristées aux familles des victimes et mes sincères sentiments de compassion aux blessés. Je partage votre peine et voudrais vous assurer de la solidarité constante et agissante de mon pays avec le peuple frère nigérian qui, je l'espère ne tardera pas à trouver une solution concertée à cette situation.

En vous renouvelant les pensées compatissantes du peuple togolais et de son gouvernement je vous prie d'agréer Monsieur le Président et cher frère les assurances de ma très haute considération.

Les violences entre chrétiens et musulmans qui ont embrasé vendredi et samedi Jos à la suite de la contestation des résultats d'une élection locale ont fait au moins 200 morts, selon un premier bilan livré dimanche par le commissaire (ministre) à l'Information de l'Etat du Plateau, Nuhu Gagara.

Le ministre n'a pas donné d'indication sur le nombre de blessés et souligné que ce bilan n'était que "préliminaire".

Plusieurs autres sources avaient fait auparavant état de jusqu'à 400 morts.

Un responsable de la Croix-Rouge nigériane à Jos a affirmé sous couvert de l'anonymat, que "bien plus de 300 personnes (avaient) été tuées".

La Croix-Rouge a aussi fait état de plusieurs centaines de blessés alors que "plus de 10.000" personnes ont cherché refuge dans des églises, des mosquées et des casernes de l'armée et de la police.

L'imam de la mosquée centrale avait signalé samedi "près de 400 corps" déposés dans son édifice religieux, et un journaliste local a affirmé y avoir compté 381 cadavres.

Le président du Parlement fédéral, Dimeji Bankole, s'est rendu sur place lundi. Il a demandé aux quelque 2.000 manifestants qui exigeaient le départ du gouverneur de l'Etat et accusaient la police d'avoir tué des civils chez eux, de "mettre (leur) colère de côté".

Les députés feront tout leur possible pour "s'assurer que les gens qui ont fait ça soient traités comme il se doit", a-t-il lancé.

Les manifestants se sont dispersés dans le calme après une intervention de responsables religieux et alors que six véhicules blindés et de nombreux soldats avaient été dépêchés sur les lieux.

Dans un communiqué, l'Organisation de la conférence islamique (OCI, 57 pays) a appelé les Nigérians au "calme" et à la "retenue", les invitant "à éviter la violence et à recourir au dialogue, à la tolérance et à la primauté du droit comme moyens de règlements des différends".

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