Diplomatie

Faure Gnassingbé :' On ne gagne pas la guerre des esprits uniquement avec des fusils'

Lors du 10ᵉ sommet du Processus d’Aqaba tenu mercredi à Rome, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a livré un message clair : la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest n’est plus une affaire régionale, mais un enjeu global. 

Giorgia Meloni, Faure Gnassingbé et le roi de Jordanie mercredi à Rome © DR

Lors du 10ᵉ sommet du Processus d’Aqaba tenu mercredi à Rome, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a livré un message clair : la crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest n’est plus une affaire régionale, mais un enjeu global. 

Coprésidé par le Roi Abdallah II de Jordanie et la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, le sommet a mis l’accent sur la nécessité d’une réponse coordonnée face à la montée des menaces transnationales.

Dans un discours structuré autour de trois convictions fortes, Faure Gnassingbé a appelé à une approche nouvelle, plus juste et plus réaliste, des crises sécuritaires africaines.

M. Gnassingbé a dressé un tableau inquiétant : l’expansion du terrorisme des zones sahéliennes vers les côtes, la réorganisation des réseaux criminels, la montée de la cybermenace. Selon lui, ce contexte montre que l’instabilité ouest-africaine menace l’équilibre international, et appelle une réponse fondée sur une responsabilité partagée.

« Ce combat, nous devons le mener ensemble, car les groupes armés ne s’arrêtent pas aux frontières. »

Faure Gnassingbé a également pointé un déséquilibre structurel : les États africains en première ligne sont contraints de s’endetter pour assurer leur sécurité. Il a plaidé pour que les dépenses sécuritaires soient reconnues comme des investissements de développement, au même titre que les infrastructures ou l’éducation.

Information, cohésion, éducation : les autres fronts de la guerre

Enfin, le dirigeant togolais a souligné que la lutte contre l’extrémisme ne peut être purement militaire. Il a insisté sur le rôle de l’information, de l’éducation, de la cohésion sociale. Il appelle à un combat sur tous les fronts : physiques, numériques et symboliques.

« On ne gagne pas une guerre des esprits uniquement avec des fusils. »

Au-delà de la dénonciation, Faure Gnassingbé a proposé une vision d’action préventive, inclusive et structurée. Il a rappelé l’existence de mécanismes africains crédibles, tout en appelant les partenaires internationaux à rompre avec une logique d’imposition pour s’inscrire dans celle de la co-construction.

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