Le président du Bénin, Boni Yayi, est arrivé mercredi matin à l'aéroport de Lomé. Il a été accueilli par son homologue togolais Faure Gnassingbé. Les deux leaders se sont ensuite envolés pour Accra.
C'est en effet aujourd'hui que se déroule la cérémonie d'investiture du nouveau président ghanéen, John Evans Atta-Mills. Les festivités sont prévues à l'Independance Square.Plusieurs chefs d'Etat africains sont attendus dont Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Umaru Yar'Adua (Nigeria), Blaise Compaoré (Burkina), Ellen Johnson Sirleaf (Libéria).
Le secrétaire d'Etat britannique à l'Afrique, Mark Malloch-Brown, devrait également faire le déplacement.
Dans un message adressé lundi au président élu, Faure Gnassingbé, avait salué la « maturité démocratique » du Ghana et l' « expérience exceptionnelle d'homme politique épris de paix et de justice » de M. Atta Mills.
Le président du Togo avait souhaité que l'élection de John Atta-Mills permettent un raffermissement des relations entre le Togo et le Ghana.
Lors de son escale à Lomé, le président du Bénin s'est exprimé sur l'élection au Ghana : "Je m'aligne derrière les autres chefs d'Etats de la sous région qui ont salué l'issue pacifique et démocratique de l'élection présidentielle " a déclaré le président Yayi Boni au salon d'honneur de l'aéroport international Gnassingbé Eyadéma. Il a estimé que c'était « une très bonne leçon dont devront s'inspirer les pays francophones d'Afrique ».
La cérémonie de passation des pouvoirs doit démarrer en fin de matinée.
L'élection a été louée pour son bon déroulement et la nation ouest-africaine érigée en modèle de démocratie en Afrique.
John Atta-Mills, 64 ans, qui représentait l'opposition sous la bannière du Congrès national démocratique (CND), a remporté 50,23% des suffrages contre 49,77% à Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), la formation de M. Kufuor.
Les pouvoirs exécutif et législatif au Ghana, pays de 23,5 millions d'habitants qui a récemment découvert du pétrole, seront désormais aux mains du CND qui a également fait basculer le Parlement en sa faveur lors des législatives du 7 décembre.
Les observateurs s'attendent à une transition sans heurts, à l'image de la présidentielle.
Après sa victoire, M. Atta-Mills, juriste et ancien vice-président de Jerry Rawlings, a tendu la main à son adversaire qui a reconnu sa défaite.
John Kufuor, qui se retire à 70 ans au terme de deux mandats de quatre ans comme le prévoit la Constitution, a félicité le vainqueur, qu'il avait défait aux présidentielles de 2000 et 2004.
Le président-élu, dont la campagne était basée sur la promesse d'un changement, s'est engagé lundi à "continuer avec les projets initiés par le président Kufuor, à maintenir la paix et la stabilité et à promouvoir l'unité".