Diplomatie

Promesses de dons

Gouvernements, fondations, entreprises et société civile ont promis collectivement près de 16 milliards de dollars supplémentaires de contributions aux divers aspects de la lutte contre la pauvreté dans le monde, lors d'un sommet jeudi à l'ONU. Sommet auquel participait le Togo. Il était représenté à New York par le ministre des Affaires étrangères, Koffi Esaw, le conseiller diplomatique du président Faure Gnassingbé, Robert Dussey (photo), et par l'ambassadeur du Togo auprès des Nations Unies, Roland Kpotsra.

"Nous avons des engagements de la part de nombreux pays pour aider les pauvres de la planète, qui se situent autour de 16 milliards de dollars," a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce sommet d'une journée.Tout en précisant que le total exact devrait encore être finalisé, il a souligné que "cette expression d'un engagement collectif serait d'autant plus remarquable qu'elle surviendrait sur fond de crise financière."

"C'est exactement le genre de coalition mondiale dont nous avons besoin pour atteindre tous les Objectifs du millénaire pour le développement" (OMD), s'est félicité M. Ban.

La réunion visait à relancer les efforts de la communauté internationale pour que le monde parvienne aux OMD d'ici à la date butoir de 2015.

Parmi les engagements obtenus, M. Ban a cité celui du Premier ministre britannique Gordon Brown et de la Banque mondiale qui ont annoncé un plan d'un milliard de dollars pour sauver les vies de 10 millions de mères et d'enfants d'ici à 2015.

La Norvège a promis la même somme pour lutter contre la déforestation en Amazonie, en coordination avec l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La Chine a promis de doubler le nombre des techniciens agricoles qu'elle envoie dans les pays en développement et de former 10.000 médecins et infirmiers.

La Fondation Gates (du fondateur de Microsoft Bill Gates), celle du milliardaire Warren Buffett et le gouvernement belge coopéreront avec le Programme alimentaire mondial (Pam) pour aider les paysans pauvres en Afrique. Selon ce plan, le Pam achètera directement les récoltes des fermiers africains dans le cadre de contrats de longue durée.

Un effort particulier a été mis sur l'éradication d'ici à 2015 de la mortalité due au paludisme avec l'approbation d'un ambitieux Plan mondial d'action contre le paludisme (GMAP), comprenant le déblocage de près de trois milliards de dollars, pour tenter de sauver plus de 4 millions de vies humaines d'ici à 2015.

1,62 milliard de dollars seront notamment débloqués sur deux ans par le Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, tandis que la Banque mondiale a promis 1,1 milliard.

Ce plan a été réalisé par "Roll Back Malaria" (Faire reculer le paludisme), un partenariat mondial public-privé de lutte contre la maladie créé au départ par des agences spécialisées de l'ONU.

Les huit OMD, approuvés par les dirigeants mondiaux en 2000, sont la réduction de moitié de l'extrême pauvreté et de la faim à l'horizon 2015 par rapport à ses niveaux de 1990, le recul des grandes pandémies (sida, paludisme), de la mortalité infantile et de l'illettrisme.

Ils comprennent aussi l'égalité des sexes, l'amélioration de la santé maternelle, la protection de l'environnement et la création d'un partenariat mondial pour le développement.

Le sommet consistait en une session plénière à l'ONU et une quarantaine d'événements à New York, portant sur des thèmes liés aux OMD.

Selon l'ONU, les progrès réalisés depuis 2000 sont réels mais très inégaux selon les régions, et l'Afrique sub-saharienne, très en retard, ne parviendra pas à réaliser les objectifs si elle continue au rythme actuel.

L'apparition de nouveaux défis tels que le ralentissement économique mondial et le réchauffement climatique, et plus récemment la tempête financière aux Etats-Unis, fait en outre craindre que la poursuite des OMD ne marque le pas.

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