Alors que plusieurs crises secouent le continent, du Sahel à l’Afrique centrale en passant récemment par la Guinée-Bissau, le président du Conseil Faure Gnassingbé s’impose de plus en plus comme l’un des médiateurs les plus constants et les plus actifs de la région.
Alors que plusieurs crises secouent le continent, du Sahel à l’Afrique centrale en passant récemment par la Guinée-Bissau, le président du Conseil Faure Gnassingbé s’impose de plus en plus comme l’un des médiateurs les plus constants et les plus actifs de la région.
Un rôle qui n’a rien d’improvisé : la tradition diplomatique togolaise s’est construite sur la recherche du dialogue et la désescalade, et Lomé s’est souvent illustré comme une plateforme où les conflits peuvent trouver une issue.
Dernier dossier en date, la Guinée-Bissau, de nouveau plongée dans l’instabilité après un énième coup d’État.
La Cédéao, alarmée par cette rupture du processus démocratique, a mandaté une délégation composée de plusieurs responsables, dont Faure Gnassingbé, pour tenter de ramener les putschistes vers une transition respectueuse du cadre constitutionnel.
Le dirigeant togolais arrive dans un contexte explosif, déterminé à obtenir au minimum la libération des responsables politiques arrêtés et une garantie d’ouverture à un retour à l’ordre institutionnel.
Une démarche qui s’inscrit dans une politique de fermeté diplomatique face aux prises de pouvoir militaires devenues trop fréquentes en Afrique de l’Ouest.
Plus au centre du continent, le président du Conseil togolais joue depuis plusieurs mois un rôle déterminant dans la désescalade entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, deux pays dont les relations connaissent une tension chronique.
Mandaté par l’Union africaine, Faure Gnassingbé a multiplié les échanges directs avec Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Selon des sources régionales et diplomatiques, les discussions ont permis d’aboutir à une feuille de route commune, suffisamment consensuelle pour envisager la signature d’un accord à Washington cette semaine. Une avancée rare sur un dossier aussi sensible.
L’objectif : réduire les risques de confrontation armée, sécuriser les zones frontalières et engager un cadre de coopération qui profite économiquement aux deux pays.
Le Togo n’en est pas à son premier rôle de conciliateur.
Sous différents présidents, le pays a régulièrement servi de plateforme de médiation, accueillant négociations politiques, dialogues intertogolais et sommets régionaux.
La posture togolaise repose sur trois principes : la neutralité active, la discrétion diplomatique et la capacité à parler à tous les acteurs, mêmes rivaux.
Faure Gnassingbé s’inscrit pleinement dans cette tradition.
Son style, davantage orienté vers la persuasion que vers la pression publique, lui vaut de conserver la confiance d’acteurs aux intérêts souvent divergents.
Avec l’accumulation des crises politiques, militaires et sécuritaires en Afrique, les médiateurs crédibles deviennent rares.
Le Togo entend, lui, maintenir ce positionnement : un pays modeste par sa taille, mais qui dispose d’une influence diplomatique importante grâce à sa constance, sa neutralité et sa capacité à engager un dialogue même dans les situations les plus délicates.
Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.
Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.