Eco & Finance

Bouvelle dynamique pour développer l’élevage

À travers un atelier national de plaidoyer lancé jeudi à Lomé, le gouvernement engage une nouvelle dynamique pour bâtir un secteur de l’élevage compétitif, inclusif et durable. 

Katari Foli-Bazi © republicoftogo.com

À travers un atelier national de plaidoyer lancé jeudi à Lomé, le gouvernement engage une nouvelle dynamique pour bâtir un secteur de l’élevage compétitif, inclusif et durable. 

Ce rendez-vous réunit les pouvoirs publics, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les organisations professionnelles et les centres de recherche autour d’un objectif commun : mobiliser des investissements structurants et durables pour l’élevage au Togo.

Le secteur de l’élevage joue un rôle central dans l’économie : il représente 16 % de la valeur ajoutée agricole et 6,7 % du PIB, tout en constituant une source de revenus pour près d’un quart des ménages ruraux. Il contribue aussi de façon directe à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Pourtant, le potentiel reste largement sous-exploité. 

En 2023, le pays a produit 68 036 tonnes de viande, 250 millions d'œufs et 12 350 tonnes de lait. Des chiffres en progression, mais encore loin de répondre aux besoins nationaux. À titre de comparaison, le Togolais moyen consomme 7 kg de viande par an, contre les 12 kg recommandés par la FAO. En matière de lait, la situation est encore plus préoccupante : 1 litre par habitant contre 29 litres recommandés.

« Le pays recourt encore à des importations coûteuses pour combler la demande, ce qui fragilise notre sécurité alimentaire », a déploré Katari Foli-Bazi, ministre de l’Environnement, représentant son collègue des Ressources animales, Damehame Yark.

Les défis sont bien identifiés. L’évaluation sectorielle de 2021 a mis en lumière des problèmes récurrents : manque de professionnalisation, faible gouvernance des filières, infrastructures obsolètes, absence de stratégie commerciale, et surtout un sous-financement chronique. Ces faiblesses freinent la transformation du secteur en un véritable levier de croissance.

Face à cela, le gouvernement a lancé un plan stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture à l’horizon 2034, qui fixe des priorités claires et entend structurer les investissements. Il mise aussi sur le renforcement du capital humain, notamment via les Instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) spécialisés en élevage et aquaculture.

Pour les autorités, il ne s’agit pas simplement d’augmenter la production, mais de repositionner l’élevage comme un pilier de souveraineté économique et sociale, à la croisée des enjeux de résilience, d’emploi et de cohésion territoriale.

« L’élevage incarne à la fois un héritage culturel et une activité économique essentielle. Le challenge est d’en faire un secteur moderne, résilient et moteur d’emploi durable pour la jeunesse et les femmes », a souligné Katari Foli-Bazi.

L’atelier devrait déboucher sur des propositions concrètes et réalistes, servant de base à une feuille de route partagée. L’ambition est claire : fédérer les efforts publics et privés pour transformer durablement le secteur.

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