Eco & Finance

L’ATN alerte sur les limites de la certification ISO

L’Agence togolaise de normalisation (ATN) a tiré la sonnette d’alarme ce mardi, appelant les entreprises togolaises et le grand public à faire preuve de vigilance face aux usages abusifs ou mal compris de la certification ISO, de plus en plus utilisée comme argument commercial, parfois à tort.

Essot’na Héyou Bodjona © republicoftogo.com

L’Agence togolaise de normalisation (ATN) a tiré la sonnette d’alarme ce mardi, appelant les entreprises togolaises et le grand public à faire preuve de vigilance face aux usages abusifs ou mal compris de la certification ISO, de plus en plus utilisée comme argument commercial, parfois à tort.

ISO 9001 : une certification de système, pas de produit

Selon Essot’na Héyou Bodjona, directeur général de l’ATN, il est essentiel de faire la distinction entre la certification d’un système de gestion de la qualité — comme la norme ISO 9001 — et la certification d’un produit spécifique.

« Quand j'ai une certification ISO 9001, c’est mon entreprise qui est certifiée. Ce n’est pas encore mon produit », a-t-il insisté.

Cette confusion a déjà causé des préjudices à certaines entreprises togolaises, dont les produits, bien que issus d'organisations certifiées, ont été refoulés sur les marchés internationaux pour non-conformité aux normes spécifiques exigées dans leurs secteurs respectifs.

L’ATN explique que la certification système atteste du respect d’un ensemble de procédures internes pour garantir la qualité, mais ne suffit pas à valider la conformité d’un produit final. Chaque domaine d’activité possède ses propres exigences et normes spécifiques auxquelles les produits doivent se conformer pour être acceptés à l’export.

« Ce n’était pas une certification produit, c’était juste le système qui a été certifié », rappelle M. Bodjona aux entreprises lésées.

L’agence reconnaît que la culture de la qualité est encore en construction au Togo, comme dans de nombreux pays africains. Toutefois, elle note des avancées encourageantes, avec de plus en plus d’entreprises engagées dans des démarches qualité.

Elle appelle cependant à intensifier les campagnes d’information, et à renforcer les programmes d’accompagnement existants pour éviter que d’autres entreprises ne tombent dans le piège de la mauvaise interprétation des normes.

« La qualité ne se décrète pas. Il faut pouvoir la constater, et cela passe par des processus rigoureux », souligne le DG de l’ATN.

« Qu’on le veuille ou non, la certification est aujourd’hui un passage obligé pour exister dans un marché de plus en plus exigeant. »

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